Burundi news, le 24/11/2008

                                                                                                                                                    

COMMUNIQUE DE PRESSE D'ALPHONSE  MARIE KADEGE

 

1. Le 19 Novembre, à travers le site (www.abarundi.org), les milieux  politiques qui me persécutent  viennent de répandre de nouvelles calomnies sur ma personne. Selon eux, je serais implique dans des réseaux   extrémistes de déstabilisation ou se retrouvent pêle-mêle “les Sinduhije, Gateretse Frederic Ngoga, des Américains, les banyamulenge et d’autres”. En deuxième lieu, je suis accusé d’avoir créé un parti politique dénommé “ la  délivrance du Burundi”. Enfin, Gateretse et l’ambassadeur du Burundi à Washington seraient entrain de lever des fonds pour ce parti.

2. Je voudrais assurer tout le monde que tout cela n’est rien d’autre que des mensonges infâmes, inspirés par la haine et le racisme ethnique. Je n’ai pas créé de parti. Mon statut de refugié me l’interdit. Quant à Gateretse, il y’a quatre ans que je ne l’ai plus vu, même en photo. Il m’a trouvé au bureau, à la Vice-Présidence, en 2004. Ce que je sais de lui est qu’il est membre de l’UPRONA et qu’il méprise le tribalisme. L’ambassadeur du Burundi à Washington, je ne l’ai pas vu depuis l’été 2006. Nous n’avons même pas échangé un seul coup de téléphone.

3. Cette calomnie est de même nature et a le même but que le fameux coup d’Etat qui nous était attribué, moi, l’ex président NDAYIZEYE, Deo Niyonzima, Maitre  Rufyikiri et Ndarisigaranye : Il est imaginaire et il peut servir de prétexte pour écraser des opposants et ceux qui n’ont pas la même couleur ethnique.

4. Depuis mon départ du Burundi, j’ai été harcelé, terrorisé, humilié par la diffusion des scènes de mes tortures sur des sites internet; l’on a déversé des tas de calomnies pour saboter ma demande d’exil. Je me suis tu. Si je sors de ma réserve maintenant, c’est pour prévenir les gens et lever toute équivoque: si demain, des innocents sont arrêtés ou torturés pour appartenance au parti  de la “ Délivrance du Burundi”, que les victimes et leurs familles n’aillent pas penser que j’en suis le fondateur, et donc la source de leur malheur: Je n’ai pas créé de parti. Je n’en ai pas la moindre intention.

5. Ma préoccupation, mon vœu le plus cher, c’est celui que je partage avec tous les Barundi: Je souhaite que le pays rompe les chaînes de la haine et de l’ethnisme, de la misère et de la faim, de l’impunité et de la corruption, les chaînes de la violence meurtrière au quotidien, les chaînes de l’arbitraire qui terrorise et enferme les opposants politiques, les journalistes, les membres des organisations du travail et des droits humains.

6. Le site www.abarundi.org et ses inspirateurs ont vu juste et je partage leur constat: le pays étouffe sous des chaînes, celles - la que je viens d’énumérer et que le monde décrie: nationaux et étrangers.

            Ce ne sont pas des partis qui seraient fondés à l’extérieur du pays qui pourraient  délivrer les Barundi. Ceux qui le peuvent et qui en ont le devoir, ce sont les gouvernants. Ils ont été élus pour cela. Qu’ils agissent et assument leurs responsabilités pour redresser le pays. Je serais au premier rang de ceux qui applaudiront car, à ce moment, le Burundi  aurait renoué avec le sens de l’honneur. Le pays cesserait d’être la risée du monde pour être respecté.

Les dirigeants doivent retrouver la sérénité et mener le pays vers l’avant avec pour boussole la loi et la vérité. A force de voir la déstabilisation partout, ils risquent de fuir devant leurs ombres en les prenant pour des ennemis irréductibles. Quant à moi, je ne suis l’ennemi de personne, même pas d’eux.

 

Alphonse Marie Kadege.