L’Agonie du système CNDD FDD…

Par The Leadership Institute

 

Le CNDD FDD, sur son site web www.burundi-info.com, semble s’être résolu à user de la calomnie et des mensonges, en plus des montages des services de renseignement pour essayer de casser ses adversaires politiques. Dans cette guéguerre sur internet, un des scribes du régime disait que « personne n’a le monopole de l’opinion », nous le reconnaissons, mais il devrait aussi respecter cette même opinion surtout pour des articles publiés sur le site internet du parti au pouvoir. Les écrits que l’on n’y trouve contribuent largement à dénigrer le pouvoir vis-à-vis de l’opinion.

 

Tout cela sont les signes évidents d’un système en perdition dont la stratégie de communication chavire car elle n’a point d’arguments politiques et opte pour l’attaque abstraite de personnalités diverses de la société civile, de la classe politique et des journalistes.

 

Les principales cibles sont :

 

-         Gratien RUKINDIKIZA

-         Alexis SINDUHIJE

-         Alice NZOMUKUNDA

-         Mathias BASABOSE

-         The Leadership Institute

 

La machine est systématique et nous nous trouvons dans l’obligation de ne jamais les laisser avoir le dernier mot et à démolir une à une leur argumentaire avec la plus grande retenue pour ne pas tomber dans leur bassesse de langage et autres calomnies .

 

Ainsi, voici encore une fois notre réponse à Samson Kwizera ou Daniel KABUTO :

 

1.      L’Honorable Alice NZOMUKUNDA est retournée de son exil en Europe en 2007 et c’est le CNDD FDD qui l’a présentée comme candidate au poste de Ière Vice-présidente du Parlement, il y a de cela moins d’une année. Toutes les fautes et autres calomnies que Samson Kwizera lui prête dans son article datent d’avant son élection au Bureau du Parlement. Est-ce à dire que le CNDD FDD l’ignorait quand il l’a présentée comme candidate ? Nous connaissons tous la vérité : Alice NZOMUKUNDA ne croyait plus dans les idéaux du CNDD FDD actuel et son éviction ne nous a pas étonné. Cependant, en matière de leadership, d’équité et de démocratie, il y a des valeurs essentielles comme celle d’accorder un « droit de réponse ou de défense » à la personne que l’on veut condamner ou accuser. Le CNDD FDD en procédant de manière anti-démocratique et illégale dans ses Congrès, comme on l’a vu avec Hussein RADJABU et Alice NZOMUKUNDA, prouve au monde entier qu’il est incapable d’appliquer des principes démocratiques en son sein et on n’est pas étonné qu’il veuille calquer cette façon d’agir au sein des institutions républicaines. Mais il oublie que ces institutions ne sont pas siennes et que personne n’est au-dessus de la LOI, même le Parti au pouvoir. C’est ce même oubli qui fait que le Président de ce parti roule dans des véhicules immatriculés aux noms de certains anciens membres du CNDD FDD : la fameuse jeep réclamée par l’Honorable Pascaline KAMPAYANO a été confisquée par le parti CNDD FDD, en complicité avec la Police Nationale alors que c’était un cadeau personnel qu’elle a ramené de son exil en RDC. Quelle bande de hors-la-loi !

 

Franchement, nous sommes convaincus que l’Honorable Alice NZOMUKUNDA ne devrait pas poser de problème dans le cas actuel de blocage du Parlement. C’est le CNDD FDD lui-même qui s’embourbe avec sa gestion brutale des questions politiques. Le groupe de militaires et ex-combattants qui gèrent le parti CNDD FDD devrait savoir que le temps est révolu où les divergences politiques étaient réglés avec les armes et autres intimidations : le CNDD FDD n’est plus un mouvement politico-militaire dans le maquis mais bel et bien un Parti au pouvoir dans une République munie de lois et autres règlements sur le fonctionnement des institutions.

 

2.      Quant aux allégation sur la vie privée des uns et des autres, nous pensons effectivement, comme l’a dit Monsieur HARERA Jean Pierre et Monsieur Gratien RUKINDIKIZA, que ce ne sont pas les frasques amoureuses de nos politiciens qui sont aujourd’hui à la base des problèmes que connaît notre pays. Par ailleurs, si c’était la moralité dans ce domaine qui devrait régir la légitimité politique des uns et des autres, beaucoup au sein du CNDD FDD et ailleurs seraient disqualifiés. Demandez à Jérémie NGENDAKUMANA, Denise SINDOKOTSE, Adolphe NSHIMIRIMANA, Onésime NDUWIMANA si cette donne pourrait les épargner et vous serez surpris de la réponse…

 

 

3.      Les attaques sur l’Honorable Hussein RADJABU nous choquent à plusieurs égards. Voilà un homme qui a représenté l’aile politique du mouvement CNDD FDD et qui fut « chief negotiator » lors des pourparlers pour les accords de cessez-le-feu mais qui aujourd’hui est présenté comme un homme « allergique au dialogue et à l’ordre républicain ». Si lui est allergique à l’ordre républicain, cela veut dire que toute la lutte du CNDD FDD n’avait aucune revendication politique viable car tout le monde sait que Hussein RADJABU a joué un rôle important dans la formulation de l’idéologie politique du CNDD FDD. Malgré toutes accusations portées par les uns et les autres contre Hussein RADJABU, nul ne peut ignorer son rôle comme celui de tant d’autres dans la lutte du CNDD FDD et dans l’avènement de la démocratie. Ce n’est pas la calomnie contre les anciens leaders ou membres du CNDD FDD qui va contribuer à renforcer ce parti mais plutôt contribuera à plus de divisions et de démissionsPour l’ordre républicain, encore une fois l’auteur s’appuie peut-être sur les accusations fallacieuses contre Hussein RADJABU pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Sur cette question, quelle que soit la peine qui sera prononcée contre lui, le peuple burundais et la communauté internationale savent pertinemment que ce procès est un grossier MONTAGE. Nous comprenons parfaitement que Hussein RADJABU soit aujourd’hui un ennemi politique du CNDD FDD mais cela ne le dispense pas d’avoir des droits conformément à la LOI. Pourquoi mêler dans la même diatribe tous vos opposants avec des propos incohérents qui ne visent qu'à calomnier.

 

4.      Monsieur KABUTO Daniel, au lieu de nier les propos de Gratien RUKINDIKIZA sur son pseudonyme, devrait plutôt nous présenter les fameux BARIBWEGURE et Samson KWIZERA, et nous dire qui ils sont, où ils travaillent, s’il veut que l’on croit ce qu’il dit. Si on connaît le style d’écriture, on peut reconnaître derrière un texte son auteur, même sans disposer des preuves dont parle Monsieur RUKINDIKIZA. Beaucoup de lecteurs de KABUTO peuvent facilement reconnaître ses écrits. Mais ce n’est pas cela l’important. Qui que ce soit, ce Monsieur Samson KWIZERA, même si son français est correct, la qualité de ses analyses politiques laisse à désirer et il n’y a qu’un CNDD FDD en perte d’arguments qui puisse s’y fier pour défendre sa cathédrale. Ce sont des analyses de quelqu’un de politiquement bankrupt.

 

 

5.      Le CNDD FDD devrait arrêter de jouer avec notre système judiciaire en fomentant comme bon lui semble les complots et autres montages grotesques dans le seul but de « détruire ses opposants politiques ». Cela revient à un total sabordage de « l’ordre républicain » qui ne pourra que remettre à plus tard, l’avènement d’un véritable Etat de Droit au Burundi. En fait la tactique du CNDD FDD consiste à porter atteinte à l’intégrité morale de ses opposants hutus, et à invoquer des clichés ethniques pour les opposants tutsis. Les calomnies ne vont pas régler les clivages politiques du Parlement aujourd’hui.

 

6.      C’est légitime de vouloir installer un autre bureau du Parlement si les groupes parlementaires qui veulent le faire en ont les moyens : le nombre de parlementaires. Mais c’est peut-être trop demander à Samson KWIZERA que de lui demander de faire cet exercice d’analyse politique, alors que même les leaders actuels du CNDD FDD en sont incapables, d’après leurs agissements insensés. Encore une fois, nous demandons à l’opinion de se méfier des analystes politiques qui préfèrent s’attaquer aux individus plutôt que de répondre ou de s’exprimer sur les questions de l’heure.

 

7.      Avec ou sans Alexis SINDUHIJE, Gratien RUKINDIKIZA, Alice NZOMUKUNDA, Mathias BASABOSE ou The Leadership Institute pour critiquer le leadership du CNDD FDD, il y a beaucoup de burundais, de membres de la communauté internationale et d’observateurs indépendants qui sont convaincus que le pouvoir CNDD FDD a ECHOUE. C’est une réalité et si les services de renseignement de NKURUNZIZA ne le lui disent pas, alors c’est GRAVE ! C’est dire que le CNDD FDD navigue à vue, ce qui est très dangereux à ce niveau de l’Etat, et quand on pense aux milliards alloués à Adolphe NSHIMIRIMANA (Service National de Renseignement)…………..mais peut-être est-ce pour que lui et d’autres dignitaires terminent leurs chantiers.

 

8.      On a du mal à comprendre l’attitude des dirigeants du CNDD FDD et du Président de la République sur les questions suivantes :

 

a.      Le maintien de l’impunité sur les questions de violation des droits de l’homme et autres crimes contre l’humanité

b.     La mauvaise gouvernance à tous les niveaux de l’Etat

c.      La militarisation du système politique CNDD FDD et l’instauration des attitudes dictatoriales

d.     Le maintien de la médiocrité au sommet de l’Etat

e.      Le refus de diriger en s’appuyant sur des valeurs démocratiques et de privilégier les coups de force, l’illégalité et la diversion comme mode de gouvernement

f.       Le manque de vision par rapport aux enjeux stratégiques sur le Burundi et la sous région

g.      Le refus de prendre des mesures sérieuses pour PROTEGER les burundais et leurs maigres possessions.

h.     Le retour de l’ethnicité dans les structures du parti au pouvoir et dans les nominations aux hauts postes de l’Etat.

i.        Le refus de procéder à des négociations sérieuses avec le PALIPEHUTU FNL : le gouvernement devrait EXIGER du PALIPEHUTU FNL de ne plus tuer, persécuter et maltraiter les populations civiles comme préalable aux négociations. C’est le minimum qu’un gouvernement responsable puisse exiger du FNL. Toute autre attitude n’est pas compréhensible : faut-il que les burundais continuent à MOURIR en attendant que les dirigeants du FNL soient satisfaits des postes qui leur seront offerts…Quand on pense que le FNL tue ceux-là même dont il prétend vouloir défendre les intérêts : les populations HUTUS…C’est une guerre sale qui doit se terminer avec le concours de toutes les bonnes volontés nationales et internationales. On a peut-être besoin d’un médiateur permanent qui viendrait au Burundi jusqu’à la résolution du conflit : pourquoi pas l’ancien président MKAPA (ou un autre plus disponible dans la sous-région) ; car il vient de le démontrer avec  le Dr. Koffi Annan au Kenya. Des efforts continus et une détermination à aboutir à un accord de paix viennent de porter leurs fruits avec la signature d’un accord entre le Président KIBAKI et Raila ODINGA.

 

Voilà quelques questions sur lesquelles nous invitons le pseudo-Samson KWIZERA à réfléchir et à s’exprimer dessus, au nom du parti CNDD FDD via le site www.burundi-info.com

 

Nous ne saurions terminer sans tirer un coup de chapeau à Fred NGOGA GATERETSE. Aux ames bien nées, la valeur n’attend pas l’age. Ses propos sur www.burundirealite.org  le propulsent au rang de « vrai patriote » car il n’hésite pas à appeler un chat un chat. Il montre une totale cohérence quant aux valeurs de démocratie et d’Etat de Droit en condamnant les parlementaires de son propre parti, l’Uprona, qui soutiennent le recours à l’illégalité dans la procédure de destitution d’Alice NZOMUKUNDA. Nous partageons sa déception dans la mesure où l’Uprona est souvent présenté comme un parti de personnalités expérimentées et de vrais gestionnaires de l’Etat. Le meilleur technicien n’est pas nécessairement le meilleur politique, il est vrai. Dans tous les cas, l’Uprona symbolise la HONTE sur la scène politique burundaise et nous exprimons notre admiration à Monsieur GATERETSE pour avoir osé « condamner » ce qui doit l’être. Après tout, n’est-ce pas le manque de vision de l’Uprona qui nous a valu autant d’années de guerre ? Que pouvions-nous attendre de mieux de ces politiciens ethnistes et corrompus ? Un renouveau de ce parti s’impose pour que des gens comme GATERESTE et autres puissent y occuper une place de premier choix et opèrent un véritable lifting idéologique. Autrement, la sanction populaire sera dure.

 

De fait, les écheances électorales de 2010 promettent d’être capitales pour qu’il y ait une VERITABLE REVOLUTION au Burundi car celle que l’on attendait en 2005 n’a pas eu lieu.

 

La gouvernance politique est un art et malheureusement elle ne s’apprend pas sur les terrains de foot, pendant les prières avec les tortionnaires  et les génocidaires, ou en plantant des AMAPITAs (avocatiers).