SILENCE, ON DETOURNE A L'ARMEE PLUS DE 60 MILLIARDS DE FRANCS BU

 Burundi news, le 27/08/2014

Par Gratien Rukindikiza

Le ministre des finances aurait bien fait de ne pas mentir aux Parlementaires. Il a donné de la matière. Derrière un mensonge financier d'Etat se cache un détournement. Que le ministre des finances se rassure, ce n'est pas un détournement de l'argent de l'Amison dont il s'agit dans cet article. On y reviendra la prochaine fois avec l'armement envoyé en Somalie. Le ministre des finances avait dit que le Burundi manque d'armement au point de demander aux autres pays de leur fournir le minimum. Nous avons voulu en savoir plus. Au moment où nous  cherchions  un mouton, nous sommes tombés sur un loup. Une affaire de l'année. L'affaire Falcon, les cahiers ougandais, c'étaient des cacahuètes.  Voici une affaire d'Etat qui implique les grands de ce pays. Si vous n'avez pas mangé dans ce dossier, c'est que vous êtes dans la deuxième ou N ème catégorie du pouvoir.

Les armes des militaires sont achetées par les civils aux civils!

Pour bien détourner l'argent de l'armée, le très grand spécialiste des finances détournées, docteur honoris causa Pierre Nkurunziza a confié les marchés secrets au ministre de la sécurité publique. Il fallait le faire. Un policier qui achète les mortiers, les obusiers 122, les blindés pour les militaires. Le Burundi doit détenir le record de l'absurdité et pourrait être le seul pays au monde à confier les achats militaires secrets à un policier.

L'armée burundaise voulait acheter des armes de gros calibres. Le marché a été confié à deux commissionnaires proches du Président dont un certain Thomas, actionnaire de la brasserie de Ngozi et un autre civil de Kayanza. Nos deux commissionnaires, amis du Président de la République, ont pris contact avec un Costa Ricain. Que les Burundais se disent bien que ce pays n'est pas devenu producteur de mortiers ou mitrailleuses. Coincé entre le Nicaragua et le Panama, ce petit pays du Costa Rica pourrait se faire avaler par le Nicaragua et aurait du mal à trouver des armes que ce citoyen costaricain promet de fournir au Burundi.

L'affaire se corse pour le ministre de la défense Gaciyubwenge et c'est la panique

Notre ami costaricain a contacté un Bulgare et un Hongrois pour livrer ces armes. Oui, rappelez-vous que ces pays étaient dans le pacte de Varsovie et qu'après la chute du mur de Berlin, les armes ont été laissées au premier trafiquant d'armes. C'est un vrai marché. Pourvu que celui qui promet de livrer en soit propriétaire.

La première livraison tombe. Les mortiers, les mitrailleuses, les bombes. Une commission est désignée pour la réception de la cargaison. Stupeur, douche froide pour le ministre de la défense. La grande partie des armes était datée de 1953. Les armes étaient d'occasion ramassées à gauche et à droite. La commission refuse de les réceptionner.

Le ministre de la défense nationale se met en colère contre ceux qui ont refusé de les réceptionner. Il accuse le directeur de cabinet militaire du Président, alias Neva et le chef d'Etat major de l'armée d'être derrière ce refus de réception des armes qui ne correspondent pas à la commande.

Le ministre de la défense joue sa dernière carte en nommant une commission proche de lui, dirigée par le général de brigade Habarugira (DGAG), le général de brigade Ntakarutimana et Ndayitwayeko. Manque de chances pour le ministre qui rame seul. La nouvelle commission se rend compte que la valeur de la livraison n'est pas de 220 millions de dollars mais de 180 millions de dollars. Cette fois-ci, c'est la panique. Le ministre part en mission en France officiellement mais en réalité en Hongrie pour retrouver le fournisseur. Quelle malchance pour notre ministre de la défense nationale! Le fournisseur d'armes n'en a pas et probablement qu'il n'est pas si spécialisé comme cela pouvait se faire entendre. Une autre mission le conduira en Bulgarie à la recherche d'un autre fournisseur.

Notre ministre de la défense a attrapé une myopie DD. Il ne voit pas et n'est pas au courant des imbonerakure qui sont équipés par l'armée et ravitaillés par l'Armée au Congo. Il ne sait pas que ses militaires ont des blindés, mortiers, etc... en Somalie et que ces armes n'appartiennent pas au Lesotho ou au Swaziland! Il n'a pas compris que la Costa Rica ne fabrique pas des armes et que tout Hongrois ou Bulgare n'est pas marchant  d'armes.

A qui le butin du détournement?

Le ministre de la défense n'a pas agi sur son initiative. Il est lui aussi commissionnaire. Le butin appartient aux chefs. Il a bien compris ce qu'on lui a appris à l'ISCAM : Tout objet trouvé est à remettre au chef. 60 milliards de francs bu sont au trio qui dirige le pays.

Le gâteau sera partagé entre le trio d'abord à savoir le Président Nkurunziza, le directeur du cabinet civil du Président, Bunyoni et l'administrateur de la Documentation (SNR), Adolphe Nshimirimana. Les mangeurs au second rand sont : Le président des marchés secrets à savoir le ministre de la sécurité publique, le ministre de la défense nationale et le ministre des finances.

Malheureusement, les armes sont refusées mais les commissions ont été déjà partagées. Au Burundi, on peut manger les commissions sans un marché. Cela s'appelle de la créativité de l'économie compétitive en corruption.

Dans un prochain article de votre site http://burundinews.free.fr, nous vous calculerons l'argent que le Burundi reçoit de l'Amisom, juste ne remontant à partir des armes burundaises en Somalie. En général, c'est un secret défense mais le principe du secret a été rompu par le ministre des finances pour avoir ridiculisé le Burundi.