L'AXE DU MAL BURUNDAIS

Burundi news, le 07/11/2011

Par Gratien Rukindikiza

Voici d'abord l'organigramme du mal burundais. Les décisions liées à la violence sont organisées selon cette chaîne de commandement. Safisha, Gatumba etc... respectent les règles de cet organigramme.

    Président Nkurunziza      
             
Alain Guillaume Bunyoni   Adolphe Nshimirimana Evariste Ndayishimiye  
Min.sécurité publique Adteur SNR Dir Cabinet militaire du Président
             
Gervais Ndirakobuca   Agricole Ntirampeba  

 

Dir gl adjoint Police   SNR    

 

           

 

Désiré Uwamahoro   Kazungu    

 

Cdt police Bujumbura   SNR    

 

           

 

Les Burundais ne doivent pas se faire des illusions. Les saints ne sont pas ceux qui parlent souvent de Dieu.

Notre enquête sur le carnage nous a poussé à nous poser une question. Est-ce que le Président savait? Qui donne les ordres des massacres du pouvoir? Nous avons interrogé plusieurs hauts cadres du CNDD-FDD qui ont voulu nous répondre, des gens qui connaissent très bien le pouvoir actuel et des anciens proches de Nkurunziza. Tout le monde est unanime. Aucune exécution politique ne peut se faire sans son aval. Adolphe Nshimirimana ne pose aucun acte sans son aval.

Nous avons essayé de retracer la chaîne de commandement du pouvoir officieux du mal burundais.

Le commandant suprême est le Président Nkurunziza. Il réunit à chaque grande décision les 3 généraux les plus important de son pouvoir à savoir Adolphe Nshimirimana, Alain Guillaume Bunyoni et Evariste Ndayishimiye, alias Never. Ce petit cercle des quatre personnes délibère et acte verbalement  la décision.

L'exécution est laissée à Gervais Ndirakobuca, directeur général adjoint de la police et à Agricole Ntirampeba, directeur de cabinet de la Documentation. Les deux personnes transmettent le flambeau à Uwamahoro pour la police et à  Kazungu pour la Documentation. Ce sont ces deux qui mettent en exécution les décisions comme pour le carnage de Gatumba.

Et l'armée?

Au niveau de l'armée, le G2 et le commandant de la 1 ère région militaire travaillent main dans la main avec ce groupe du mal surtout au niveau des trois généraux. Le commandement de l'armée, notamment le ministre de la défense et les structures de l'Etat major ne sont pas au courant des agissements de ces deux colonels de l'armée. Ils sont commandés directement à partir de la Documentation.

Et Gatumba?

Les coupables dans le carnage de Gatumba sont ces personnes citées sur l'organigramme, sauf le Président et Evariste Ndayishimiye dont nous n'avons pu retrouver des éléments accablants au cours de notre enquête.

En dehors du Président et de son directeur de cabinet militaire, Evariste, les autres ont trempé de près ou de loin dans ce carnage. Comment pourront-ils alors être inquiétés par la justice alors qu'ils sont membres de l'axe du mal? La justice nationale devra patienter. Si les Burundais veulent juger les auteurs des massacres politiques, ils devront commencer par un changement de pouvoir d'une façon ou d'une autre.