Burundi news, le 31/07/2008
Arrestation de Monsieur Pierre Bakevya,ancien Directeur Général de l`ABUTIP : événement majeur dans le système socio-économico-judiciaire burundais
Par John IRASHIMAGIZA
Les péripéties majeures qui ont marqué le dossier Pierre Bakevya-Abutip :
Depuis la création de l`AGETIP qui deviendra plus tard Abutip,Pierre Bakevya, alors Directeur Technique s`illustrera par des conflits d`intérêt pour s`enrichir malhonnetement et au plus vite en contradiction des principes directeur de son agence et de la Banque Mondiale, le Bailleur des fonds.
Pour y arriver, il induit en erreur son D.G. d`alors Déogratias Nkurunziza pour le remplacer à coup de corruption envers certains fonctionnaires de la Banque Mondiale et du Gouvernement. Il réussit son coup dès mars 2004.
Au cours de son long règne comme Directeur Technique et Général, des faits pénaux et immoraux suivants ont caractérisé l`Abutip et ses cadres :
1. Détournements et malversations de plusieurs milliards de francs bu tels qu`attestés par 2 rapports du Ministère de l`Inspection Générale des Finances. Cela a eu pour conséquences la ruine économique de nombreuses entreprises et des familles entières des partenaires de l`Abutip en particulier les plus vulnérables à savoir les ouvriers notamment.
2.Simulacre d`enlèvement de l`enfant de son conseiller juridique Renovat Basabakwinshi en janvier 2004. Cela a conduit à la torture et à l`emprisonnement des innocents avec tout le colloraire de malheurs qui accompagne ce genre de situations.
3. Simulacre d`enlèvement de son propre enfant en février 2005. Il a obstrué lui-même la justice pour empêcher la vérité d`éclater au grand jour.
La Banque Mondiale, ayant pour principe directeur le respect des droits humains et la bonne gouvernance dans les projets qu`elle finance, alertée par ces faits sans précédents dans les Projets qu`elle finance, a dépêché sur place une équipe de son Département de l`Intégrité Institutionnelle qui a produit un rapport accablant à charge de Pierre Bakevya.
Malgré tous ces faits, Pierre Bakevya a pu empêcher le droit de se dire et se maintenir tranquille à coup de corruption.
Choquée par l`inertie du Gouvernement du Burundi pour sanctionner ces faits, la Banque Mondiale a mis en veilleuse le financement du Projet Abutip et ses relations avec le Burundi se sont refroidies.
Cependant, la société civile burundaise et internationale dans son role de « chien de garde » contre la corruption ne s`est pas fatigué pour autant, elle a continué contre vents et marées à accomplir son devoir.
Aujourd'hui, Pierre Bakevya est à la disposition de la Justice de son pays.
Le rôle de la Société civile reste celui de veiller à un procès équitable pour lui et pour ses victimes dont l`Etat du Burundi et à travers lui tous les citoyens bénéficiaires des projets Abutip, la Banque Mondiale, Bailleur des fonds subtilisés et d`autres.
Affaire à suivre donc plus que jamais tout naturellement car la corruption ne dort pas.
Votre site présente ses félicitations et encouragements à tous ceux qui à travers lui ont exercé leur rôle d`action citoyenne pour contribuer à éradiquer à jamais la corruption, les détournements et autres crimes connexes au Burundi natal.
Pour Mémoire, le site vous renvoie aux dossiers suivant qu`il avait déjà développé a ce sujet et qui ont certainement joué un role pour éclairer l`autorité compétente et s`engage à suivre le dossier pour vous informer.
PIERRE BAKEVYA ET SUIVANTS : ON PILLE, ON FERME L’ABUTIP ET ON S’EN VA.
Par John IRASHIMAGIZA
L’Abutip de Pierre BAKEVYA et consorts, on ne la présente plus en matière de corruptions, malversations économiques et crimes organisés.
Tantôt un Journal local Arc en Ciel pour ne pas le citer titrait a la une : « Pierre BAKEVYA, une célébrité mondiale en matière de malversations économiques. »
Tantôt le Président de la Banque Mondiale en personne Paul WOLFOWITZ déclarait :
« L’ancien Directeur Général de l’Abutip Pierre Bakevya s’est rendu coupable des malversations financières pour des montants importants. Nous avons communiqué au Gouvernement du Burundi des résultats de nos investigations et recommandé son licenciement et celui-ci a été licencié. Nous tenons à encourager le Gouvernement du Burundi pour cet acte qui va dans le sens de la bonne gouvernance. Le Gouvernement aurait pu agir autrement en avançant des prétextes quelconques pour protéger son employé.
Je n’en dis pas plus car l’affaire est en Justice. »
Plus récemment encore, la Banque Mondiale vient de sommer le Gouvernement du Burundi à rembourser l’argent de la corruption détourné par ce même Pierre BAKEVYA à travers des conflits d’intérêts pénalement répréhensibles.
Seulement voilà que le comportement de Monsieur Pierre BAKEVYA, Rénovat BASABAKWINSHI, la Direction de l’ABUTIP et son Comité Exécutif est tout simplement inacceptable et frise la provocation.
En effet, il ne sera jamais superflu de rappeler qu’en plus des accusations de la Banque Mondiale, Pierre BAKEVYA a été révoqué de l’ABUTIF aux motifs que :
« Ainsi le Comité Exécutif décide la révocation sans préavis du Directeur Général..." et plus avant: " une prime d'intérim avait été payée au Directeur Général de l'Abutip pour un montant de 22.533.200 fbu sur le compte spécial, sans document justificatifs..."
L’Inspection Générale de l’Etat le poursuit pour plusieurs milliards de Fbu qu’il a détourné à l’ABUTIP.
En matière de crime organisé, il a simulé l’enlèvement de son propre enfant en février 2005, alors Directeur Général de l’ABUTIP, crime qui n’a jamais été poursuivi et encore moins éclairci par la Justice Burundaise.
Son Collaborateur (Conseiller Juridique !) à l’ABUTIP Rénovat BASABAKWINSHI avait simulé un enlèvement de sa propre fille de 3 ans une année plus tôt. Le seul condamné à perpétuité dans cette affaire (son ancien serviteur : Garçon de courses) continue de réclamer sa comparution en Justice au motif qu’il en était le Cerveau. Mais pas de suite à ce jour.
Paradoxalement, Ce sont précisément les réclamations fallacieuses et fantaisistes des deux hommes qui intéressent la Direction et le Comité Exécutif de l’ABUTIP pour enfin achever son pillage et mettre la clé au paillasson.
Alors qu’il faudrait plutôt aux 2 hommes, au minimum un recouvrement forcé de l’argent détourné !!! Et la poursuite des crimes organisés dont ils sont suspectés pour éclairer l’opinion sur ces enlèvements imaginaires.
Quant à l’Etat du Burundi, là ou le bas blesse, c ‘est quand il n'entreprend aucune démarche connue à ce jour pour récupérer l’argent détourné, poursuivre les crimes organisés au Pénal comme au Civil et rétablir les relations ternies par ces hommes ainsi que la Direction et le Comite Exécutif de l’ABUTIP entre le Gouvernement du Burundi et la Banque Mondiale.
Pour ne pas laisser les voleurs tranquilles et les autorités qui laissent faire,
Nos ancêtres ont dit : « Kudahana imbwa kurwiza imisega »
Les réponses appropriées à ce genre de questions contribuent à mettre en confiance les bailleurs de fonds internationaux.
Affaire à suivre.
Dossier ABUTIP- Gouvernement du Burundi-Banque Mondiale
Détournements et Malversations de l’Argent Public sur Financement de la Banque Mondiale.
Le Coupable en la personne de Monsieur Pierre Bakevya est déjà révoqué, fait louable. Il reste cependant que la Justice burundaise fonctionne.
Voici les faits qui conduisent a cette question :
1. En date du 13/04/2005, par sa lettre no 214/CAB/pcr/108/2005, Pierre NKURUNZIZA, Ministre d’Etat Chargé de la Bonne Gouvernance et de l’Inspection Générale de l’Etat, après avoir constaté des détournements-malversations de 176.382.108 BiF a charge de Monsieur Pierre Bakevya alors D.G de l’ABUTIP, a instruit le Ministre des Travaux Publics et de l’Equipement en ces termes : « L’objet de la présente est de vous demander de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour le redressement de l’Institution et le règlement du préjudice causé au Trésor et au plaignant. » au vu des éléments du Rapport provisoire produit par les cadres d’appui de son Ministère.
2. En date du 28 juillet 2005, ladite Commission a sorti le Rapport définitif dont voici la principale recommandation au Ministre d’Etat chargé de la Bonne Gouvernance Pierre NKURUNZIZA : « La Commission recommande par la même occasion a votre haute autorité de bien vouloir saisir l’autorité hiérarchique de l’ABUTIP asbl en vue de prendre les mesures administratives appropriées pour le redressement de l’Institution et le règlement du préjudice causé au Trésor Public et au plaignant ainsi que le Parquet Général de la République afin de prendre toutes les mesures judiciaires qui s’imposent. »
3. En date du 16 Août 2006, le Comité Exécutif de l’ABUTIP asbl a sorti un Procès-verbal dont voici les principaux extraits : « Le rapport de l’Inspection Générale des Finances s’est exprimé sur un certain nombre de points dont 3 retiennent particulièrement l’attention du Comité exécutif a savoir :
a. Le litige qui oppose AFOPROCA a l’ABUTIP dans un dossier de fourniture de pavés ;
b. La passation des marchés a l’Abutip
c. La gestion du personnel » et plus loin :
4. « De surcroît tel que constaté par l’auditeur externe de la Banque Mondiale, dans l’aide-mémoire de son rapport au point 42, surtout au paragraphe : « une prime d’intérim avait été payé au Directeur Général de l’ABUTIP pour un montant de 22.533.200 BiF sur le compte spécial sans documents justificatifs ». Le même constat avait été également souligné par la mission d’inspection Générale des Finances. » et plus loin enfin :
5. « Ainsi, le Comité exécutif décide la révocation sans préavis conformément a l’article 27 paragraphe 3 et 6 et souhaite au Directeur Général une bonne carrière dans d’autres secteurs. »
6. A la même date du 16 Août 2006, par sa lettre no CE/849/CS/2006 le Représentant Légal de l’ABUTIP s’adresse a Monsieur Pierre Bakevya ainsi : « j’ai l’honneur de porter a votre connaissance que le rapport de l’Inspection Générale des Finances et celui de l’audit externe de l’IDA convergent a suffisance sur certains manquements graves relevés a votre endroit. Ces manquements ont trait au manque d’éthique et laxisme dans la gestion et l’administration de l’Agence ; tel que souligné dans le rapport de la réunion du Comité exécutif en annexe. » et enfin
7. « L’objet de la présente est donc de vous signifier, la mesure de révocation sans préavis prise par le Comité Exécutif conformément aux statuts de l’agence spécialement en ses articles 24 ;26 et 27 ainsi qu’a votre contrat avec l’Agence spécialement en ses articles 1,2,5 et 8 »
Au vu de ce déroulement des faits, des fautes graves ont été commises par un Fonctionnaire avec certainement des complices et beaucoup d’argent public a été détourné et/ou gaspillé.
Nous saluons le courage de la Banque Mondiale qui a fait pression et le Comité exécutif qui a rempli son rôle de sanction administrative en révoquant sans préavis ce fonctionnaire.
Mais, la question qui reste posée est la qualification de la faute et la détermination des complices. C’est le rôle exclusif de la Justice.
Comme le recommande pertinemment le rapport définitif du 28 juillet, le Gouvernement doit saisir sans délais le Parquet Général de la République pour l’établissement des responsabilités et la réparation du préjudice. Le Parquet pouvant également se saisir d’office du dossier car il y va de l’intérêt public.
Le Gouvernement a intérêt a éclairer ces dossiers sur lesquels la Banque Mondiale et tous les bailleurs ont un regard plus qu’intéressé.
Le Gouvernement accentuerait également la confiance de la population en matière de bonne gestion.
Le Parlement doit absolument jouer son rôle en amenant le Gouvernement et le Parquet Général de la République a agir dans l’intérêt du peuple qu’il représente.
Selon des informations dignes de foi, Pierre Bakevya serait sur le point de se soustraire a la justice et la Banque Mondiale suit l’affaire avec intérêt.
C’est comme cela que tous les Etats modernes fonctionnent des qu’il y a des présomptions sérieuses de corruption, le Fonctionnaire se démet ou le Gouvernement le démet et les poursuites judiciaires s’enclenchent immédiatement. L’exemple le plus récent se trouve a coté au Kenya ou la Justice poursuit 4 Ministres.
Affaire a suivre