DES BOMBES DANS LA CAPITALE DE BUJUMBURA, QUI EST DERRIERE?

Burundi News, le 28 juin 2012

 Par Gratien Rukindikiza

Ce matin 28 juin 2012, les préparatifs du cinquantenaire de l'indépendance du Burundi ont prix une autre tournure. Des rumeurs couraient à Bujumbura à propos d'une insécurité probable dans les jours à venir au Burundi. Parallèlement à ces rumeurs, le torchon brûlait au sein du cercle du pouvoir. Les tentatives de monarchiser les cérémonies du cinquantième anniversaire de l'indépendance n'ont que pour rôle de détourner l'attention des Burundais des divisions internes au sein du CNDD-FDD. Il s'agit aussi de couvrir les méfaits de l'Ombudsman que le pouvoir a du mal à faire tomber car Rukara connaît beaucoup de dossiers sensibles.

Des affaires internes  qui accouchent des bombes

Devant l'INSS, un salarié a découvert un colis devant l'immeuble. Il contenait une bouteille se trouvant dans un sachet. A l'intérieur de la bouteille se trouvaient du sable et des explosifs selon la police. Par ailleurs, personne ne parlait d'un système d'allumage. Le même colis a été trouvé devant une résidence d'un fonctionnaire des Nations Unies à l'avenue Muyinga. Des tracts ont été trouvés dans la ville invitant les étrangers  de ne pas se rendre à l'intérieur du pays et de rester à leurs domiciles.

La police a pu ramasser sans faire des dégâts.

Selon des sources dignes de foi, ces explosifs ont été posés par des éléments de la police. Selon les mêmes sources, une lutte interne fait rage au sein des  services de sécurité et des coups bas sont à prévoir. Les problèmes politiques internes au sein du parti au pouvoir se règlent aujourd'hui à travers la police. Il va de soi que l'organisation de ces fameux attentats était très primaire. Signalons que la police n'a aucune formation sur les explosifs, domaine de l'armée, ce qui peut expliquer l'amateurisme de ces poses d'explosifs.

Après un échec, des boucs émissaires

Après ces incidents, le pouvoir cherche à cacher la vérité de ce qui s'est passé à la population. C'est ainsi qu'il veut l'attribuer à l'opposition même si les forces de sécurité l'affirment clairement qu'il n' y a rien de politique liée à l'opposition mais qu'il s'agit d'un problème interne de la police.

Alexis Sinduhije vient de mettre les pieds dans les plats en demandant à la Belgique, qui veut envoyer le Prince Philippe lors des cérémonies burundaises, de le protéger. En effet, Sinduhije souhaite,  en tant que citoyen burundais, se rendre au Burundi dans les cérémonies des cinquantenaires. Or, sa sécurité est menacée. Il demande la garantie de la Belgique qui doit la solliciter auprès du pouvoir burundais.