UNE DEFORMATION DE VERITE QUI NE TROMPE PERSONNE

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 30/06/2008

Ces derniers jours, les critiques à l'endroit du pouvoir viennent des horizons différents. L'église catholique et la communauté internationale n'ont pas manqué à souligner les violations des lois par le pouvoir actuel. Le mot d'ordre des griots du pouvoir est de s'attaquer à toute personne qui critique le pouvoir. Ces griots le font très maladroitement.

Je viens de lire un article signé Paulin AYUBU, un pseudonyme. Ce texte porte le titre de "Celui qui a troque la tête de S.E le Président Ndadaye contre une bourse d’étude". Le laboratoire du CNDD-FDD a compris que je suis attaché au défunt Président Ndadaye et qu'il estime que c'est la meilleure façon de me déstabiliser. Ils font de nouvelles inventions qui ne trompent personne. Je n'aime pas parler de moi mais je sais me défendre.

D'abord The Leadership Institute et moi

Les membres de The Leadership Institute doivent s'amuser quand ils lisent de tels écrits qui attribuent à Rukindikiza le fameux groupe. Je n'ai jamais caché mon nom pour écrire mes articles. Quel article me pousserait à prendre l'étiquette de The Leadership Institute? Les lecteurs savent que j'ai fait plusieurs révélations sans me cacher comme  AYUBU, Kwizera et autres. Combien de sites burundais qui mettent les noms des auteurs d'articles? Très peu. Burundi News le fait chaque fois et il a décidé d'accorder le privilège à The Leadership Institute de s'exprimer sans signer les articles des noms des individus de ce groupe pour leur sécurité car ils sont basés au Burundi.

Ce qui m'inquiète, ce n'est pas que ce Paulin Ayubu dise que je suis The Leadership Institute, c'est que ce site bénéficie des informations provenant de la Documentation Nationale et que ce service brassant des milliards n'arrive pas au moins à conclure que je ne suis pas membre de ce groupe ou que je ne  me cache pas derrière ce groupe. Cela prouve aussi que The Leadership Institute dispose d'une organisation assez développée. Bravo The Leadership Institute, vous avez gagné.

Une bourse d'étude en France en novembre 1993 et le Président Ndadaye

Voici ce que je lis sur ce site Abarundi.org qui était géré par Steve De Cliff, qui avait permis une collaboration avec le site Burundi News avant et quelques mois après les élections de 2005. Je rappelle que ce site avait déjà traité en collaboration avec Burundi News le sujet de l'assassinat du Président Ndadaye notamment ma mission à l'Ile Maurice et mon arrivée en France.

"Mais cela n'étonne point car il l'a déjà prouvé en troquant la tête du Président Ndadaye, qu'il était chargé de protéger, contre une bourse d'études en France. Demander à ce monsieur comment il a atterrit en France et surtout demander lui d'où lui est venu cet amour pour les hutu qu'il dit défendre pour sauver la nation ? Est-ce qu'il ignorait que tuer un président démocratiquement élu ne pouvait pas ne pas avoir de conséquence sur le pays ?".

Ayubu se réveille pour défendre le Président Ndadaye en diffusant de fausses informations au moment où le pouvoir qu'il défend vient de libérer les assassins du Président Ndadaye. S'il veut savoir comment je suis arrivé en France, il n'y a aucun secret et il sera ridicule à savoir que ses lecteurs ont connu la vérité.

Il parle de bourse d'étude en France. Ce qu'il oublie de préciser , c'est que mon entraînement en France est intervenu après l'assassinat de Ndadaye. Il semble ignorer où j'étais le jour du putsch. Mon départ pour la France, si le Président était encore en vie en ce moment, aurait été discuté en fonction de la situation. Allais-je partir ou annuler la formation? Je ne peux pas répondre à la question, seul le Président Ndadaye aurait décidé. Ceci dit, Ayubu fait comprendre que j'étais un élément clé pour la sécurité du Président; ce qui est une appréciation positive.   

Après l'élection du Président Ndadaye, la France a signé un protocole de coopération avec la France pour former la sécurité du Président de la République. Sept places étaient prévues pour une formation de cinq semaines au GSIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie française. Cette formation stipulait qu'il y aura deux officiers et quatre sous officiers. La sélection était faite par des gendarmes venus de la France spécialement. Du côté des officiers, nous étions quatre officiers en compétition. Les épreuves étaient physiques notamment la course de cinq kilomètres avec besace et arme, pompes, abdominaux et montée contre chrono sur une corde. Chaque participant savait s'il était parmi les deux officiers retenus car tout se passait dans la transparence. Aucun officier, aucune autorité ne pouvait intervenir dans la sélection.

A titre d'information, c'est l'ambassade de France au Kenya qui, après la mort du Président Ndadaye et mon refus de retourner à Bujumbura dans l'armée, m' a fourni le nécessaire pour  prendre Air France qui venait du Burundi et qui transportait aussi les cinq militaires qui allaient faire la formation.

Je n'ai pas envie de revenir sur les circonstances de mon départ pour l'Ile Maurice, mes détracteurs le savent ou s'ils veulent en savoir d'avantage, ils peuvent s'adresser au porte parole du CNDD-FDD, Onésime Nduwimana qui connaît la vérité.

Quant à l'amour pour les hutu, je défie quiconque qui montrera où j'ai écrit ou revendiqué un amour pour les hutu. Les hutu, les tutsi, les twa, ce n'est pas mon problème. Mon problème, c'est la situation catastrophique dans laquelle se trouve le peuple burundais. Personne ne m'empêchera de défendre mon peuple. Je revendique mon amour pour le peuple burundais, un seul peuple. Qu'il se tranquillise ce Ayubu, s'il s'est autoproclamé roi des hutu, je n'ai pas l'ambition de le détrôner. Il faut savoir que personne ne représente les hutu, personne ne représente les tutsi, personne ne représente les twa.

Ayubu ne m'apprend rien de spécial des conséquences sur l'assassinat d'un Président élu démocratiquement. Je dirai même l'assassinat d'un Président non élu démocratiquement. Ayubu a une mémoire courte. Je sais qu'il le fait sciemment, il sait bien que j'ai assumé mon rôle de militaire et aussi de patriote pour défendre le Président Ndadaye.

Un petit conseil, vous pouvez remuer ciel et terre pour trouver des failles dans ma mission auprès de Ndadaye, vous perdrez votre temps car d'autres avant vous ont essayé et y ont laissé des plumes. Ayubu devrait comprendre que je ne suis pas l'homme à corrompre et les gens qui me connaissent le savent. Il n'a qu'à demander dans son parti et il saura.