Paul Wolfowitz, Président de la Banque Mondiale visite deux pays africains aux antipodes en matière de bonne Gouvernance.

 

Par un lecteur anonyme

Au cours de ce début du mois de novembre 2007, le Burundi vient de recevoir la première  visite officielle d’un Président de la Banque Mondiale en la personne de l’américain Paul Wolfowitz.

Qui est Paul Wolfowitz ?

C’est un proche du Président Georges Bush qui s’est distingué dans la lutte contre le terrorisme en Irak avant  de rejoindre la Banque Mondiale ou il mène un autre combat contre un fléau tout aussi dévastateur à savoir la lutte contre la corruption.

Pourquoi a-t-il choisi de consacrer sa visite au Burundi et au Ghana ?

Selon des sources bien informées, ce choix a valeur d’exemple et de contre-exemple.

En effet, dans le pays qui a vu naître des hommes intègres tels que Kwame Nkuruma, Jerry Rawlings, Kofi Annan et d’autres il a tenu a participé a la célébration du 50eme anniversaire de l’indépendance afin de leur témoigner de son encouragement aux valeurs de démocratie et de bonne gouvernance.

Au Burundi, par contre, pays qui a vu naître des hommes corrompus tels que Radjabu, Pierre … entre autres, il a tenu a insister sur la corruption et la bonne  Gouvernance.

S’agissant du cas de Pierre Bakevya bien sûr, ancien Directeur Général de l’Abutip puisque c’est de lui qu’il s’agit, il a tenu a déclarer par la voix de son interprète telle que captée sur la Radio Isanganiro ce jeudi 8 mars 2007 ce qui suit :

L’ancien Directeur Général de l’Abutip Pierre Bakevya s’est rendu coupable des malversations financières pour des montants importants. Nous avons communiqué au Gouvernement du Burundi des résultats de nos investigations et  recommandé son licenciement et celui-ci a été licencié. Nous tenons à encourager le Gouvernement du Burundi pour cet acte qui va dans le sens de la bonne gouvernance. Le Gouvernement aurait pu agir autrement en avançant des prétextes quelconques pour protéger son employé.

Je n’en dis pas plus car l’affaire est en Justice.

Selon les informations a notre disposition, le Président de la  Banque Mondiale s’est prononcé clairement sur cette affaire compte tenu du rapport a sa disposition produite par le très respectable Département  de l’Intégrité Institutionnelle de la Banque Mondiale qui a enquêté sur l’affaire Abutip  au mois d’octobre 2005 et qui a remis son rapport plus qu’accablant a charge de Pierre Bakevya au Président et au « Management » de la Banque Mondiale a Washington DC.

La balle est donc actuellement dans le cas de la Cour anti-corruption ou le Procureur Gaudence Ndayizeye qui accusait faussement la sous région dans l’affaire Faux Putschs a l’occasion de se rattraper dans une vraie affaire internationale si le Gouvernement veut bien verser dans le dossier pénal le rapport accablant confectionné par les experts de la Banque Mondiale a Washington DC et mettant en exergue la responsabilité pénale de Monsieur Pierre Bakevya .

L’ancien Inspecteur Général des Finances, l’intraitable Jean Bosco Butasi dont les services avaient produit un rapport tout autant accablant à l’encontre du même Pierre Bakevya est devenu aujourd’hui  Président de  la Cour Anti-corruption.

La Banque Mondiale attend que la Cour tranche rapidement et équitablement sur l’affaire Abutip devenue Affaire Bakevya et consorts pour mesurer jusqu’où le Gouvernement du Burundi veut aller dans la lutte contre la corruption et promet d’y apporter toute assistance voulue.

Affaire à suivre.