Burundi news, le 15/10/2008

Entre la braderie et le patriotisme politico-économique, le choix semble compliqué pour certains de nos responsables politiques.

Par Dieudonné Habarugira

A

près les deux articles parus dans Burundi News, le premier informatif et non signé  "Une privatisation illégale au profit des Libyens” du 1er octobre 2008, puis  l’autre analytique du 06 octobre 2008signé Mme CIZA Emérencienne »Quand la fièvre électorale obscurcit la vue", je me suis senti interpellé au point de vouloir apporter ma modeste contribution .

Mais bien évidemment au moment où je décide de sortir de mon mutisme, loin de moi est la pensée de prendre position pour les tendances accusatrices ou celles défenderesses dans cette histoire de vente d’entreprises publiques par les autorités burundaises, d’une part, et d’autre part les tergiversations ou plutôt le refus à peine voilé dans l’avancement des négociations de paix avec les Paliphutu-FNL.

Selon Henri Einstein, Ce ne sont pas les criminels qui détruisent le monde mais bien ceux qui les regardent sans rien dire. C’est à travers cette bonne philosophie que je trouve légitime, j’allais même dire” un devoir civique “de mettre déjà les feux clignotants pour attirer l’attention sur cette démarche solitaire dans ce processus de privatisation et ce manque de volontarisme politique dans le processus de paix.

Des fleurons de l’économie Burundaise en passe d’être bradés

Certes les autorités burundaises essayent d’éviter des investissements inutiles. Mais seulement je me demande si la vente à tour de bras des entreprises burundaises relève d’un choix judicieux surtout en ce moment précis de conjoncture politique burundaise particulièrement inquiétante et de marasme financier international ?

Naturellement, une analyse technique me semble a priori la meilleure solution pour trancher avec certaines approches sentimentales qui nous éloignent de la raison. En effet le simple fait que Madame Ciza dise à travers son article, que la Libye aurait  déjà acheté des parts dans les entreprises des pays voisins pour justifier le cas burundais m’a l’air très simpliste.

Je n’ose pas affirmer qu’elle aurait tort, mais encore faut-il que les entreprises soient dans le même secteur, sur le même marché, aient le même niveau de compétitivité. Il faut également que les actions des entreprises aient été achetées au même moment et pour le même prix, en supposant que même la méthode de valorisation a été la même.

 Est-il possible de sauvegarder nos entreprises sans les exposer aux raiders?

Il est nécessaire  de considérer, si possible, les motivations d’achat du futur acquéreur afin d’éviter de tirer des conclusions des fois politiquement rangées.

La question clé est de savoir si la motivation d’achat en ces moments de marasme financier international et de conjoncture politique burundaise obscure s’inscrit dans une perspective de croissance économique ou alors si elle  cache d’autres visées politico diplomatiques.

S’il s’agit vraiment d’une motivation économique, que la croissance profite aux Burundais et que la procédure d’Offre Publique d’Achat a été respectée, ce qui n’est pas le cas apparemment, on pourrait alors poser des questions  qui s’imposent à tout analyste avisé.

En voici quelques unes:

·        Est-ce que le moment de vendre ces entreprises est approprié alors qu’il y a un marché en croissance, une union douanière et monétaire de l’Afrique de l’Est qui se profilent déjà à l’horizon ?

·        Est-ce que l’acquéreur est le mieux indiqué pour nous positionner sur ce nouveau marché?

·        Est-ce qu’il n y aura pas une espèce de rupture de valeurs en termes de culture d’entreprises ?

Et bien d’autres questions encore :

·        Comment se présentent les prévisions d’activité et de financement de ces entreprises ?

·        Quel est le prix de cession et quelles sont les modalités de règlement?

·        Quelle est la date de réalisation de la cession des actions ?

·        Important de savoir aussi le niveau et les perspectives d’emploi justifiés par l’Offre d’achat ?

·        Les burundais doivent savoir aussi quelles sont les garanties d’exécution de l’Offre ?

Pour ceux qui font référence aux enquêtes,  la Commission Economique et Sociale a-t-elle été consultée ? Quelle est son avis ?

Cette commission renferme tout de même des personnes compétentes et dont je reconnais la liberté et l’ouverture d’esprit. Ils devraient jouer un rôle essentiel dans de tels choix.

Les institutions telles que la Chambre de Commerce et d’Industrie : leur a-t-on fait avaler des bananes chaudes pour garder un tel silence complice?!!! Ceci reste à vérifier.

Quelques références et suggestions

Il y a quelques temps, c’était précisément le 28 janvier 2006, la société Mittal Steel Company lançait une Offre Publique d’Achat hostile sur la Société d’Acier Arcelor pour 18,6 Milliards d’euros puis 25,6 Milliards. Une bagatelle alléchante non pour Arcelor qui n’avait qu’autour de 17 Milliards de Fonds Propres. Très alléchante n’est-ce pas !!!!

Et récemment l’acquisition de Fortis  par BNP PARIBAS alors que l’action de Fortis ne faisait que dégringoler vers le négatif.  Alors que l’action de Fortis est en train de dégringoler jusque moins 77% de sa valeur, les citoyens n’ont pas taxé la banque de moribonde pour autant malgré leurs inquiétudes quant à son avenir(son action vaut €1.20 au moment où je rédige ma petite contribution).

Bien au contraire, ladite acquisition bien diligentée par les autorités belges qui ont d’abord nationalisé la banque, a permis aux travailleurs d’intégrer une des banques européennes les plus solides ayant une longue tradition de respect des cultures locales et d’une pierre plusieurs deux coups, elle a permis une création de valeur pour les actionnaires.

Les gouvernements Luxembourgeois, Belges, Français se sont ensemble impliqués dans l’affaire. Un travail de fourmis entre les gouvernements, les techniciens, les conseils d’entreprises ainsi que les parlements  a été observé jusqu’à obtenir un meilleur compromis que ce soit pour Arcelor il y a deux ans,que ce soit pour le dossier Fortis encore d’actualité.

A mon sens, j’exagère à peine, et toutes choses étant égales par ailleurs, ces entreprises Burundaises en passe d’être vendues représentent pour le Burundi, ce que représentait “Arcelor” pour la Belgique. Et Fortis ce que représentent les banques qui sont en train de se vendre comme des morceaux de pains au lieu de fusionner éventuellement pour se doter des moyens financiers et d’un management susceptibles de rentrer en compétition dans le nouveau contexte régional.

On n’a pas à réïnventer la roue,les modèles ci-dessus invoqués peuvent nous servir d’exemple, des experts indépendants sont déjà présents chez nous, des sociétés d’audit internationales dont la compétence ne fait plus de doute, comme DELOITTE et d’autres compétences internes au niveau stratégie génrale, sont déjà là pour nous y aider.Il suffit de les y associer.

Le pouvoir devrait faire siens les avis des citoyens et diligenter ce dossier d’une manière plus disciplinée et dans la transparence totale.J’en appelle au Parlement pour qu’il joue le rôle qui est le sien pour la suite à réserver à se dossier. Sinon, demain, on ne saura plus avec quoi gratter la première allumette pour remettre notre économie en marche dans un contexte économique particulièrement difficile.

 

 La vente du palais hébergeant feu Melchior Ndadaye.

Je ne reviendrai pas sur l’ex. Palais présidentiel qui, paraît-il, fait partie du lot du patrimoine burundais à vendre. Je ne me risquerai même pas de toucher à certains aspects comme le respect tout au moins posthume du président NDADAYE, car je crois que  même si le Frodebu se trouve en état de pièces détachées, Ndadaye n’appartient plus ni à sa famille, ni à son parti, mais à la nation. N’at-il pas été hisssé au rang de héros national, comme le prince RWAGASORE?

Vous direz sans doute que notre compatriote Gratien RUKINDIKIZA a un zèle du plus zélé des zélés quand il crie pour la préservation de ce palais. Mais je crois qu’il faut tout au moins comprendre la portée de son indignation à travers les quelques lignes parues sur son site »Burundi News ».

Je suis d’accord avec lui car je pense qu’il s’agirait d’une sorte de blasphématoire et gifle aux millions de burundais qui ont élu feu Président Ndadaye et ceux qui l’ont eu comme chef d’Etat et finalement à tout le peuple Burundais, sauf éventuellement ceux-là  qui ont décidé un bon jour de mettre un terme à sa vie et avec une classe politique irresponsable, a plongé le pays dans un cortège de malheurs qui a frappé tous le peuple un peu comme les animaux malades de la peste : »Tout le monde n’est pas mort mais il a été frappé quand même ».

Et quid de ces petits citoyens qui meurent en hécatombe chaque jour !!! Prenons qu’il s’agit des mauvaises langues qui prétendent que même ce palais sera vendu et limitons nous en ici pour ce sujet.

Mais dans le pire des cas, s’il faut que la place du palais soit vendue, mieux vaut peut-être l’entretenir tout au moins pour lui donner une valeur ajoutée.

 Garantir la paix puis le pain au Burundais,c’est bien celà l’essentiel

Vente ou pas vente  des entreprises ou du palais, la moindre des choses serait de savoir que chaque chose a son temps comme le disait le roi Salomon: il y a un temps pour semer et un temps pour récolter, un temps de pleurs et un temps de joie, il y a également  un temps pour la guerre, il y a un temps pour la paix. Il faut discerner les temps. Les Burundais ont besoin de la paix pour l’instant, le pain ensuite.En ce temps ci, les burundais ont d’abord besoin de la paix.

 

Si la paix règne, le bien être économique passera probablement par la révolution verte et non par la privatisation. Le mot n’est d’ailleurs pas approprié. On pourrait éventuellement  parler d’ouverture du capital à sa place car l’intérêt public restera quoi qu’on fasse.

 Dans ce genre de processus, est  souvent évoquée “la cession des actifs”.Tout dépend de ce qu’on veut précisément.

Et en attendant de pouvoir tirer toutes les leçons de cette crise financière mondiale, et pour injecter un peu de liquidités dans le pays, mieux vaudrait peut-être former les membres du personnel de ces entreprises et plus tard leur céder des actions sous forme de goldon shares ou de simple achat.

Ce processus a déjà fait ses preuves sous d’autres cieux et donne naissance à des Sociétés de salariés (SDS) qui prospèrent au moment où d’autres mettent la clé sous le paillasson.

L’actionnariat salarié pourrait être un moyen de concilier le capital et le travail  au lieu de nous lancer dans la braderie et la perte de temps. Pour notre cas, ce serait  une façon de combattre la corruption et le non respect du patrimoine public en ces moments où le Burundi remporte la palme d’or dans la corruption selon les résultats des enquêtes dignes de foi qui nous parviennent.

En Europe comme dans beaucoup de pays développés et ceux en voie de développement, des mesures fortes d’actionnariat salarié ont permis, surtout les années 90, de préserver l’emploi et faire le contrepoids aux investisseurs étrangers. Aujourd’hui encore, on voit un regain d’intérêt pour cette pratique sous différentes formes.

Le modèle libéral  qui nous est suggéré et même imposé par les bailleurs de fond est en passe d’être remis en cause. L’histoire risque de nous rattraper et retourner au modèle Keynésien si ce n’est déjà fait. La crise des Subprimes aux USA nous a montré que l’intervention de l’Etat reste irremplaçable dans une relance économique en cas de profonde crise, c’est le cas en Europe avec l’effet boule de neige que cette crise a engendré. Pourquoi donc devons nous ramer à contre courant !!!!!

Je ne vais pas prétendre suggérer une panacée à notre misère économique bien voulue, mais  j’aimerai juste dire que nous  pourrions éventuellement nous situer dans le juste milieu surtout en ce moment où nous sommes aussi à la traîne sur le plan de la mondialisation et de la compétitivité.

Je ne pense pas que les institutions de Bretton Woods pourraient faire barrière, si le système est bien pensé et qu’il s’inscrit dans le plan global de réalisation des objectifs du millénaire. 

 Y a il une clé magique pour attirer les investissements ?

Je ne développerai pas les grands pilliers de bonne gouvernance à savoir gouvernance politique,la gouvernance économique et la gouvernance administrative souvent exigées par les mêmes bailleurs de Fonds.Je n’en ai pas la maîtrise et puis je crois que la littérature est assez abondante en la matière. J’irai donc droit au but:

La condition sine qua non pour attirer les investisseurs internationaux et garantir le pain au peuple,c’est  d’abord la paix comme dit ci haut. C’est ça la priorité des priorités  à mon sens.

La paix d’abord

Il faut  traiter les questions  de paix pour rassurer tous les partenaires dans l’implémentation de tout ce processus fût-il celui de la révolution verte ou celui d’une privatisation mieux pensée et plus structurées.

Les tergiversations que nous observons dans la signature de l’accord avec le Palipehutu FNL ne semblent malheureusement pas aller dans cette voie. L’argument des appellations ne me semble justifié car, comme on dit « les modalités de divorce se discutent quand on est encore amoureux : Pourquoi donc avez-vous signé l’accord global sans formuler de réserve sur ce point précis qui me semble essentielle ?

Le conseil de sécurité des Nations Unies, appelait, début août 2008, le gouvernement Burundais ; et non à l’opposition, de faire preuve de souplesse pour surmonter les obstacles qui entravent la mise en œuvre de l’accord global de cessez-le-feu.

J’aimerai savoir quel sens accordent nos autorité à ce mot-clé contenu dans la recommandation précédente : »flexibilité ».

Je pense que c’est par la flexibilité et enfin le volontarisme politique que Rwasa à moi à l’hôtel à Arusha pour attendre le gouvernement, c’est par la même flexibilité qu’un chef rebelle est descendu à Bujumbura sans savoir à quelle sauce il sera mangé.

Et pourtant ce dernier appel est lancé au gouvernement et à personne d’autre ? Comment donc comptez-vous manifester votre flexibilité et volontarisme politique ?

Comment donc penser attirer des investisseurs internationaux quand on est même déphasé par rapport aux exigences de la communauté internationale !

 Et si je vous disais qu’il y a un lien direct entre l’avancée de ces négociations et le prix que va vous livrer l’acquéreur de ces entreprises? Je ne pense pas que je suis en train de mentir.

Ce ne sont pas les experts de la finance comportementale qui le diront le contraire si j’assumais également qu’il suffirait par exemple que le pouvoir signe l’accord définitif avec le FNL et que les élections 2010 se passent sans encombre pour que les actions de ces entreprises passent du simple au double voire même à un multiple cinq fois plus élevé!!!

La paix d’abord, dirai-je comme ce patriote burundais, la mise en place d’un environnement de paix tel que même le voleur soit présumé innocent, et consomme paisiblement son butin  en attendant que des motifs graves et concordants, de nature à prouver sa culpabilité soient réunis par les services compétents.

Nous avons assez ces exécutions sommaires qui persistent, ces assassinats tous azimut, comme si le sang de nos parents, frères, sœurs, amis, voisins, compatriotes disparus prématurément et tragiquement n’aurait pas suffit comme rançon de la paix!!!!!!!!

Trop tard chers vieux condisciples!!!

Aujourd’hui, mon ancien collègue de service, en même temps ami, monsieur Pancrace Cimpaye, est en train de conscientiser les Hutu, pour une action commune et concertée ! Ce n’est pas sûr si ce peuple lui prêtera oreille ! Car le temps où il aurait pu le faire, rassuré d’être écouté et suivi, c’était hier ! Porte parole du Président de la République, il avait toutes les facilités. Quand bien même Domitien vient d’être propulsé par le FRODEBU comme candidat aux présidentielles prochaines, cela ne semble plus facile !! Trop tard je pense!

L’histoire se répète.Nous devons avoir le courage de nous plonger dans le passé avant de rebondir sur l’avenir.

A la fin des années 1950, alors que le pouvoir colonial reconnaissait de petits partis et ceux de son obédience. Ll’UPRONA de S.A. R. le Prince Rwagasore  s’est vu agrée le dernier et à la dernière minute. Il a gagné les élections ! Environ 40 ans En 1992, l’agrément tardif du Frodebu ne l’a pas empêché de gagner les élections.

Dix ans plus tard, votre parti issu du CNDD de l’infatigable NYANGOMA a été le dernier à être agréé mais a finalement gagné les élections à la grande surprise du docteur MINANI et de l’ex-président NDAYIZEYE.

Deux ans durant, vous avez été associé au pouvoir pour vous préparer à la gestion de l’Etat et aux élections de 2005. Comme si la formule est unique et comme d’aucuns s’y attendaient, vous les avez gagnées aussi !!

Voilà le même scénario qui nous attend ! Des manœuvres dilatoires ! Rester dans l’expectative ! Se moquer du vrai partenaire politique en distrayant l’opinion par l’agrément de petits partis qui n’inquiètent pas ! Et, la leçon de l’histoire, Excellence, nous porte à croire que vous allez finalement, agréer le PALIPEHUTU-FNL qui est et reste un des partenaires politiques incontournables. Pourquoi ne pas le faire à temps !!!

Il est donc plus que probable que Monsieur Rwasa Agathon devienne Président en 2010. C’est possible car il a le leadership du plus ancien mouvement qui a agi directement ou indirectement sur la révolution de la majorité hutu qui s’est opérée de façon séquentielle et vous a propulsé au pouvoir, via la mise en place du CNDD par  Nyangoma Léonald.

Attention, on ne se moque pas de Dieu, ce qu’on aura semé, on le récoltera aussi, nous dit la bible.

J’apprend que nos autorités sont chrétiennes, ce qui est une bonne chose,  mais la bible nous dit qu’on reconnaît l’arbre par ses fruits.Et le roi Salomon après avoir connu toute la gloire, l’or et l’argent, les honneurs,les femmes de toutes les couleurs et de toutes les tailles a conclu que “tout n’est que vanité, rien que vanité”.

Ici je vais parler au président Nkurunziza en tant qu’ancien camarade d’internat aux humanités générales et en tant que chrétien :

Nous pouvons avoir des honneurs,nous pouvons avoir l’argent plein les poches,manger du caviar ,  mais un jour, le corps va  inévitablement se fatiguer et retourner dans la poussière.Seuls nos actes et nos pensées franchiront les temps et les frontières et s’inscriront dans l’histoire du pays et des peuples du monde.C’est ça qui fera la fiérté ou la honte de nos enfants ou arrières petits enfants.

De ce qui ressort du dernier mémorendum du FNL, un de plus,un de trop pour le peuple Burundais, vous négociez avec ce mouvement depuis le 29.05.2006 et l’accord global de cessez-le feu était signé le 7 septembre 2006 sous le nom de Palipehutu-FNL.

Aujourd’huis, nous observons un gouvernement avec une vitesse en avant et 5 vitesses en arrière dans ce processus.Je crois qu’il faut arrêter la récréation, Excellence le Président, le peuble et le monde entier vous observent et vous attendent sur ce dossier.

Travaillez sur ce dossier de paix avec sagesse, assurance et sans précipitation comme si vous êtiez inamovible,  mais réservez lui tout de même tant d’urgence comme si vous alliez partir demain.Si Pancrace avait su!!!!!

Grande sera donc l’urgence accordée cette question de paix , grande sera votre vision pour applanir le contentieux de sang qui sous-tend toute la question de la justice transitionnelle,grande sera la protection et la considération que vous donnerez aux minorités politiques (Gznwa,Tutsi,Twa),grande sera ta joie de dire comme l’appôtre Paul”J’ai achevé ma course,j’ai mené le bon combat).

 On ne connaît l’arbre que par ses fruits, comme je le disais plus haut. Nous vous attribuerons la paternité de la paix et pourrons alors  dire: ”N’en déplaise à certains, notre Président était un chrétien, un disciple de l’Esprit et non un disciple de la lettre, car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie”.

Et cette question de la vente d’entreprises publiques qui m’a poussé à prendre malmener mon clavier ne sera plus qu’un détail qui nous distraie et nous éclabousse inutilement, et la prospérité économique une dividende bien méritée.

 

Dieudonné HABARUGIRA, Ir Financier Ichec Entrepises

Vice-président de la Commission Bonne Gouvernance,

Comité des Experts de la Diaspora burundaise

Benelux.