Note de la rédaction : Beaucoup d'informations nous parviennent concernant la nouvelle façon de diriger la BRB, les pratiques, les magouilles internes. Nous demandons à tous ceux qui détiennent ces informations sur le rôle du gouverneur de la banque centrale BRB de nous les envoyer par le site dans le contact. Nous garantissons l'anonymat. La BRB est la caisse de l'économie burundaise. Défendre la BRB est aussi défendre le Burundi. Cette dénonciation est un acte patriotique et non de la délation.

 

La Banque de la République du Burundi

 

Le Gouverneur Isaac Bizimana tente de placer près de deux cents milliards de Fbu dans une insécurité totale !

 

Par Thierry Ndayishimiye

 

Y a-t-il un loup dans la bergerie de la Banque de la République du Burundi ? En tout cas, les informations qui tombent sur la table de notre Rédaction donnent une réponse affirmative à cette question. La nouvelle est détenue « top secret » dans les couloirs de la Banque de la République du Burundi, mais elle a déjà fait le tour du monde. En effet, tout commence au début de ce mois de juin 2007. Le Gouverneur de la Banque de la République du Burundi (BRB), Isaac Bizimana, s’illustre dans une opération qui met toutes les avoirs en devises de l’Etat burundais dans une situation d’insécurité totale, ce qui peut également nuire à l’image du Burundi auprès de ses bailleurs de fonds. Une image que le Président Pierre Nkurunziza et toute son équipe s’efforce à améliorer chaque jour, sans aucun succès durable pour l’instant.

L’affaire commence par un simple fax rédigé et signé uniquement par le Gouverneur de la BRB et ancien Conseiller du président de la République , Mr Isaac Bizimana. Dans ce fax, il intime l’ordre à quatre institutions bancaires européennes (deux belges, une suisse et une du Luxembourg) à virer tous les dépôts en devises de l’Etat burundais, sur le compte d’une seule banque londonienne (Angleterre). Ce virement concerne l’équivalent de près de deux cents milliards de Fbu ! C’est le tollé général dans ces milieux bancaires internationaux et partenaires traditionnels du Burundi. Ils se sentent trahis et atomisés par cet ordre de virement hors normes du Gouverneur Isaac Bizimana, sans précédent dans l’Histoire moderne, en matière de gestion des banques centrales dans le monde entier.

Sans tarder, ces quatre banques partenaires du Burundi passent à la contre-offensive pour tirer sur la sonnette d’alarme en vue de protéger les intérêts du Burundi. Elles avertissent ainsi les bailleurs de fonds du Burundi, récemment en réunion à Bujumbura, de l’existence d’ « un loup dans la bergerie » de la Banque de la République du Burundi, en la personne du Gouverneur Isaac Bizimana. En effet, ces dépôts en devises du Burundi, dans les quatre banques européennes, n’étaient pas encore arrivés à leur échéance. Le Burundi pourrait donc subir des sanctions très graves, à cause de ce comportement du Gouverneur de la BRB. Ce qui peut malheureusement affaiblir davantage notre économie nationale, déjà dans une situation très précaire.

Plus grave, le Gouverneur Isaac Bizimana a agi seul, en solo, dans cette opération opaque digne des scénarios souvent observés chez les gangsters dans les films western de série B. En effet, le fax n’est jamais utilisé dans ce genre d’opérations et dans les pratiques habituelles des banques. Il faut au moins un minimum de deux signatures pour valider une opération très minime soit-elle, dans la gestion des opérations bancaires.

Aujourd’hui, Dieu merci, cette opération est déjà suspendue grâce à l’intervention rapide de plusieurs partenaires traditionnels du Burundi, y compris ces quatre banques qui étaient tombées brusquement dans la ligne de mire du Gouverneur de la BRB , Mr Isaac Bizimana. Nous avions voulu vérifier plusieurs informations relatives à cette affaire rocambolesque, auprès des sources autorisées de BRB, mais personne n’a voulu confirmer ou infirmer nos informations. Des instructions très formelles aurait été fournies par le Gouverneur de la BRB aux services normalement concernés par cette affaire, pour éviter d’en discuter avec la presse. Il a fallu passer par l’Europe pour avoir quelques bribes d’informations sur cette affaire.

Quoi qu’il en soit, une source bien renseignée confirme ces informations et ajoute qu’aucune enquête n’est intervenue pour vérifier la crédibilité, la solvabilité et le sérieux de cette banque londonienne, choisie par le Gouverneur de la BRB , Mr Isaac Bizimana. Dans ce monde où la mafia internationale peut mettre en cessation des paiements une banque commerciale en quelques fractions de seconde, ces avoirs burundais en devises pourraient donc disparaître dans la nature, comme du beurre laissé au soleil, sans aucune parapluie de sécurité, surtout qu’il s’agit d’une seule banque qui conserverait ces devises équivalentes à près de 200 milliards de Fbu.

Il est donc très tôt pour connaître avec précision toutes les motivations ayant poussées le Gouverneur Isaac Bizimana de rédiger ce fax, l’envoyer à ces quatre banques et faire tout le nécessaire sans consulter ses proches de la BRB. En tout cas, « le Loup se trouve déjà dans la bergerie. » Une réaction très urgente du président de la République s’impose pour mettre une croix définitive sur cette affaire. Nous apprenons par ailleurs d’une source proche du Cndd-Fdd que rien ne pourrait inquiéter le Gouverneur Isaac Bizimana. En effet, il serait le Président de la fameuse Commission d’Enquête sur la vente illicite du Falcon 50 présidentiel. Il détient ainsi plusieurs secrets sur « les Princes qui nous gouvernent. » Mais jusque quand ? L’avenir de la Banque de la République du Burundi dans les mains du Gouverneur Isaac Bizimana reste en tout cas, très incertain.

Thierry Ndayishimiye