UNE CAMPAGNE VIOLENCE ORGANISEE AU SOMMET DE L'ETAT
Burundi news, le 17/05/2010
La campagne électorale bat son plein. Les politiciens rivalisent de mobilisation lors des meetings électoraux. Le parti qui se croyait vainqueur d'office se voit distancer au niveau de la campagne. La dure réalité d'une probable défaite n'est pas facile à accepter. Tous les moyens sont bons pour eux afin de résister. Parfois des moyens violents. Ces derniers jours, des assassinats des militants de l'opposition se font chaque soir. Deux partis sont particulièrement visés en raison de leur percée sur le terrain et qui risquent de sortir en tête des élections. Il s'agit du FNL et du MSD.
Les Burundais sont inquiets. Ils ne savent pas qui organise ces crimes. Quelle ampleur? Qui exécute? Quel est le véritable plan? Fidèle à ses lecteurs, Burundi News a pris du temps pour enquêter. Il a pu avoir des informations vérifiées, provenant au plus haut sommet de l'Etat. Burundi News est en mesure de vous détailler le plan macabre. Des informations qui font froid au dos et qui nous ont poussé à nous poser la question : Faut-il les publier ou se taire? Le silence est complice et le devoir patriotique est de dénoncer ce genre de comportement.
Un plan des assassinats confié au colonel David Nikiza
Le colonel David Nikiza a été l'organisateur de l'assassinat de Manirumva sur ordre. Des preuves existent mais la justice refuse de les exploiter. Cette justice a les mains liées car David Nikiza est bien protégé par le Président Nkurunziza.
Après avoir fait le tour des généraux, le Président Nkurunziza a eu confiance en David Nikiza qui a déjà fait ses preuves. Il a reçu la mission du Président Nkurunziza d'organiser des meurtres dans le pays pour décourager les électeurs et surtout faire peur aux opposants.
Le colonel David Nikiza reçoit directement les ordres du Président Nkurunziza et il a un téléphone direct pour joindre le Président. Il ne rend compte qu' au Président. Ses missions macabres sont financées directement de la poche du Président Nkurunziza. Il est à la tête d'une compagnie chargée de ces assassinats composées de certains membres de Komezagusenga, la chorale du Président, de la garde personnelle du Président et certains démobilisés.
Ils ont la mission de tuer certains militants de l'opposition pour provoquer le FNL et le MSD avant les élections. Les tueries des membres du FNL et du MSD font partie de cette campagne d'assassinats. Il est prévu des assassinats chaque soir et la violence augmentera chaque fois que les élections se rapprocheront. Lors des élections, des violences sont prévues à la grenade pour décourager les électeurs d'aller voter et il est prévu d'attribuer cette violence aux présidents du MSD et du FNL. Ils seront donc arrêtés avant les élections présidentielles pour que les chances de Nkurunziza augmentent et que les autres opposants se taisent devant des tricheries.
Certains de ces exécutants des meurtres ont été formés au Soudan et d'autres en Iran.
Réunion des généraux avec le Président
Une réunion a eu lieu ces derniers jours entre les fameux généraux et le Président Nkurunziza. Les généraux étaient devenus de "colombes" face au faucon. Certains ont émis des doutes quant à sa réelection mais la réponse a beaucoup surpris. " Je ne perds pas de temps avec ces élections. Ils votent pour moi ou pas, je reste au pouvoir". Ce sont les propos du Président Nkurunziza. Et si le pays brûle? Une réponse du Président Nkurunziza : " S'il faut brûler le pays pour rester au pouvoir, je le ferai même s'il faut diriger sur des cendres".
Selon les mêmes sources, le général Adolphe Nshimirimana, patron de la Documentation, n'est pas au courant de tous les détails.
Le Président Nkurunziza sait déjà qu'il va perdre des élections. Il y a beaucoup de signes. Quand un Président se déplace dans un meeting politique et qu'un gouverneur soit obligé de faire sortir des élèves de l'école primaire et du secondaire pour accueillir le Président, c'est qu'il manque les militants. Or, cela s'est passé à Cibitoke pendant cette campagne électorale.
Mobilisation des politiciens de l'opposition et du peuple
Face à un tel danger, l'heure n'est pas de croiser les bras. D'abord, la police qui assure convenablement sa mission de sécuriser la campagne est soupçonnée dans ces assassinats alors qu'elle n'est pas impliquée. Son problème est que les assassins utilisent les tenues de la police, presque légalement. Si cette campagne de violence continue, c'est l'image de la police qui sera écornée. Il y a beaucoup de tueries attribuées à la police alors qu'il s'agit des autres forces parallèles qui utilisent les tenues de la police.
Les politiciens doivent s'unir, solliciter la CENI pour qu'elle s'exprime. Les militants pacifiques du CNDD-FDD devraient aussi s'exprimer pour dire assez. Demain, les militants du CNDD-FDD pourront subir la haine de la population. C'est pour cela qu'ils doivent aussi s'insurger contre ces méthodes. Si ces méthodes échouent, le Président prendra le premier avion pour partir à l'étranger. Les exécutants resteront au Burundi. Les autres cadres du CNDD-FDD auront du mal à dire qu'ils n'étaient pas complices.
Le peuple doit dire au Président que le Burundi n'a pas besoin d'autres violences. Il peut s'exprimer par les urnes. Si le Président refuse la voix des urnes, le peuple dispose de beaucoup de moyens pour se faire entendre.
Espérons que la publication de ces informations poussera le Président à renoncer à ce plan macabre. Les informations sont suffisantes pour permettre à une justice nationale ou internationale d'appréhender et de juger ceux qui auraient organisé ces massacres.
A bon entendeur salut!