LE RAPPORT D'ENQUETE DU POUVOIR SUR GATUMBA DEVIENT CONFIDENTIEL

Burundi news, le 21/10/2011

Par Gratien Rukindikiza

Les lecteurs de Burundi News sont en attente de la publication du rapport issu des enquêtes de ce site. Par ailleurs, la commission d'enquête désignée par le Président Nkurunziza n'a pas rendu public son rapport. Cette confidentialité du fameux rapport cache un jeu de cette commission. Elle n'a jamais pu accéder aux personnes devant être interrogées à savoir le général Adolphe Nshimirimana, le directeur adjoint de la police surnommé Ndakugarika, le commissaire Uwamahoro, un certain Innocent et aussi Clotilde Niragira, directrice du cabinet du Président sans oublier l'officier de garde de Gatumba en cette soirée.

Deux jours avant le coup de poker d'un soi -disant rapport d'enquête, les sources de Burundi News ont confirmé que cette commission n'avait pas pu recueillir des informations et attendait la sortie du rapport de Burundi News. C'est cette raison qui nous a poussé à reporter la publication de notre rapport.

Le Président Nkurunziza était au courant du montage des opérations de  Gatumba

Des informations authentiques sont parvenues à Burundi News et ont confirmé que le Président Nkurunziza était au courant des opérations montées à Gatumba ce soir par les services de renseignement. Après les massacres, le général Adolphe Nshimirimana a dû s'expliquer au Président de la tournure de ces opérations qui ont abouti aux massacres des membres du parti CNDD-FDD, membres des services de renseignement et d'autres gens. Que le lecteur nous excuse de ne pas donner des détails qui seront publiés prochainement.

Au sein du CNDD-FFD, des cadres n'ayant pas accès à toutes les informations pensent que c'était un coup monté pour déstabiliser le Président.

La colère du Président liée plus à des erreurs opérationnelles qu'au nombre de morts

Le lendemain de ce carnage, les corps ont été exposés au lieu des massacres pour que le Président, les ministres et les diplomates au Burundi soient présents. Le pouvoir tenait surtout à la grande médiatisation. Les diplomates sont tombés dans le piège. S'ils savaient réellement à quelle comédie ils assistaient, ils n'auraient pas fait le déplacement.

Les militaires morts en Somalie n'ont pas eu une telle visite présidentielle. Aucun jour de deuil n'a été décrété comme si un militant ou un membre de la documentation a plus de valeur qu'un militaire burundais.

La comédie théâtrale du Président à Gatumba l'a poussé à annoncer une commission d'enquête en précisant qu'il est prêt à se faire aider par la commission internationale. Nous l'invitons à recourir à la commission internationale pour lever les doutes.