LA COUR CONSTITUTIONNELLE A TABLE POUR LE TROISIEME MANDAT

 Burundi news, le 11/04/2015

Par Gratien Rukindikiza

Le menu du 3 è mandat est copieux. Tous les gourmands, les affamés de la nouvelle génération CNDD-FDD se présentent à la porte pour manger. Par ailleurs, entrera celui qui peut apporter une pierre pour débloquer le 3 è mandat du Président Nkurunziza. Certains trahiront les siens, les autres mettront de côté leur dignité.

Le Président Nkurunziza a mis le paquet. Il y a à manger. Il puise dans les fonds destinés au développement de ce peuple qui ne veut plus de lui. En contrepartie, il lui privera de son dû.

La cour constitutionnelle à table pour manger les miettes

L'Assemblée Nationale a dit non à la révision constitutionnelle pour que le Président Nkurunziza puisse se présenter pour un troisième mandat. Aujourd'hui, le Président Nkurunziza veut s'imposer à tout prix au peuple burundais alors que les accords d'Arusha et la constitution lui interdisent  de briguer un troisième mandat.

Une intendance destinée aux membres de la cour constitutionnelle a été allouée. Elle est de 40 millions de francs bu. En dehors de l'enveloppe, le président de la cour constitutionnelle a eu son protecteur en la personne de Ndirakobuca, alias Ndakugarika, directeur du cabinet police du Président Nkurunziza. C'est Nkurunziza en personne qui lui a dit que toutes les questions passeront par  Ndakugarika. Pauvre président de la cour constitutionnelle qui doit prendre des décisions dictées par Ndakugarika.

Très gourmand, le président de la cour constitutionnelle  a exposé les difficultés  de sa mission de reconnaître la candidature du Président Nkurunziza pour un troisième mandat. Quel marchand de constitution! Tout se vend au Burundi. Personne n'aurait pensé qu'il est possible de rentabiliser la lecture de la constitution à coup d'argent afin de permettre de la violer.

Mr Charles Ndagijimana, président de la cour constitutionnelle,  vient d'être nommé comme administrateur au conseil d'administration de la Brarudi, une histoire d'empocher les jetons de présence. Il paraît que les jetons de Brarudi sont capables de transformer les accords d'Arusha et la constitution en un torchon bon pour la poubelle.

Pour les 40 millions et les jetons de présence de la Brarudi, la cour constitutionnelle va faire une lecture qui va dans le sens du 3 è mandat. Dire le droit est une notion oubliée pour la cour constitutionnelle. Si demain le pays est à feu et à sang, la cour constitutionnelle devra répondre aussi de son acte.