Note de la rédaction : Alice Nzomukunda, 1 ère vice présidente de l'Assemblée Nationale vient de faire une déclaration concernant l'assassinat de Benazir Bhutto. Dénoncer ce crime odieux est un très bonne chose. Les Burundais doivent prendre conscience que ce qui arrive aux autres peut arriver au peuple burundais. Alice Nzomukunda a été courageuse en dénonçant des pouvoirs qui n'accordent pas de chance à l'opposition. Peu de cadres du CNDD-FDD n'osent affronter la vérité en face et dénoncer le comportement du pouvoir face à l'opposition.

Déclaration d'Alice Nzomukunda sur l’assassinat de Benazir Bhutto au Pakistan

Honorable Alice NZOMUKUNDA Premier Vice Président de l’Assemblée Nationale et Ancienne Deuxième Vice Présidente de la République du Burundi

C’est avec grande stupeur et consternation que nous avons appris ce jeudi 27 décembre 2007, l’assassinat de Madame Benazir Bhutto, Leader du Parti du Peuple Pakistanais (PPP). Elle a été tuée dans un attentat suicide à l’issue d’un meeting électoral à Rawalpindi, près d’Islamabad, à deux semaines des législatives.

Choquée et scandalisée par ce crime odieux perpétré par des extrémistes assoiffés de sang qui essayent de miner la démocratie au Pakistan et dans le monde entier, nous demandons à toute la communauté internationale, d’user de sa pression pour que les commanditaires de ce crime soient poursuivis et condamnés conformément à la loi.

L’élimination de cet ancien Premier Ministre au moment où sa popularité augmentait dans son pays, montre que les femmes en politique doivent bénéficier d’une protection particulière, surtout lorsqu’elles dirigent des partis d’opposition, comme Mme Benazir Bhutto.

En réalité, la démocratie exige une opposition forte, libre et protégée. Benazir Bhutto ne portait pas d’armes, la bataille doit alors rester pacifique.

Benazir Bhutto était une figure politique éclatante et charismatique, une personnalité qui a profondément marqué l’histoire du monde dans la non-violence ; un exemple à suivre pour promouvoir une démocratie solide dans tous les pays.

Nous profitons de cette occasion pour demander à toute la communauté internationale, de s’investir profondément, dans la protection de tous les démocrates dans les pays où les Hommes au pouvoir n’accordent aucune chance à l’opposition pour jouir pleinement et librement de ses droits politiques : une façon d’entretenir la démocratie dans le monde, et en particulier, dans les pays du « Tiers Monde ».

Fait à Bujumbura, le 29 décembre 2007

Honorable Alice NZOMUKUNDA,

Premier Vice Président de l’Assemblée Nationale et Ancienne Deuxième Vice Présidente de la République du Burundi