DETECTEURS DES ARMES : LE GROS MENSONGE DE BUNYONI

 Burundi news, le 08/11/2015

Pendant la guerre, les affaires continuent. Au moment où les uns se font tuer comme des mouches, d'autres empochent des centaines de millions. Au Burundi, la contestation du 3 è mandat ne faiblit pas. Nkurunziza et sa clique sont à le recherche des formules miracles. Ils ont perdu toute légitimité, tout soutien international. Ils se terrent et vivent dans un pays comme s'ils fuyaient le peuple. Ils n'ont plus confiance en leur peuple et vice-versa. Le peuple a pris les armes pour se défendre. Le pouvoir a donné aussi des armes à la milice imbonerakure pour commettre des massacres.

La police est souvent attaquée et elle n'arrive pas à empêcher les tirs de la rébellion. Il fallait trouver un outil psychologique pour rassurer cette police en désarroi. Bunyoni a trouvé sa solution.

Quand Bunyoni ment à Nkurunziza sur les détecteurs des armes

Au mois de septembre 2015, Bunyoni est parti en mission en Chine pour chercher une solution miracle, un appareil qui détecte les armes à feu. Bingo! Il fallait y penser. Après quelques contacts, des chinois lui ont présenté un appareil et ont fait des tests concluants. Bunyoni achète les appareils moyennant ses commissions.

L'histoire me rappelle les tests de consommation de voitures faits à 25 km à l'heure et avec une voiture vide à l'intérieur. De même, notre Bunyoni n'a pas compris l'astuce des chinois. Les tests des  détecteurs des armes ont été réalisés dans un milieu silencieux, sans autres tirs, dans un pays ayant le google maps; donc avec des satellites qui guident la détection. Ah, le Burundi n'a pas google maps. Ce n'est pas comme au Rwanda où le GPS fonctionne. Au Burundi, le dernier pays au monde sur le plan économique, n'a pas investi en google maps. Ainsi, nos détecteurs des armes deviennent comme des téléphones portables sans antenne. Hors google maps, tout militaire bien formé sait comment identifier le type d'arme qui a tiré, la direction et plus ou moins la distance. Un détecteur des armes de Bunyoni est vite dépassé par un militaire qui maîtrise la balistique.

Le gros mensonge de Bunyoni est de dire que les détecteurs des armes détectent réellement des armes. Faux, une arme qui ne tire pas n'est pas détectable car c'est un métal comme tant d'autres. A la limite, il pourrait détecter la poudre noire des cartouches. On n'est pas encore là car cette technologie n'existe pas, si non, dans les pays avancés comme les Etats Unis, il n' y aurait plus de tueries dans les Universités. En plus, les policiers qui utilisent ces détecteurs des armes sont aussi armés. Ils doivent protéger les appareils; donc, les appareils détecteraient ces armes plutôt proches.

Bunyoni a dit à Nkurunziza que ces appareils détectent les armes pour justifier les commissions. Nkurunziza va déchanter. Les tests sur place sont catastrophiques.

Dérouter les détections des tirs

Ces appareils détectent les tirs comme on peut détecter la vitesse d'une voiture par la vision mais cette fois-ci c'est par le son. Ces appareils, non couplés avec Google maps, détectent la direction et la distance. Or, même si on connaît la direction, il est difficile de retrouver exactement le lieu car la distance est à vol d'oiseau et on ne va pas mettre un ruban métrique. On n'est pas en police scientifique.

La détection des tirs suppose que les policiers ne tirent pas de leur côté. En cas de tir, l'appareil détecte le tir proche et fausse les données. En plus, celui qui a tiré ne reste jamais au même endroit. On détecte l'origine du tir mais l'appareil ne suit pas le mouvement du tireur et son arme. Comme souvent il y a beaucoup de tirs et aussi la réplique de la police, l'appareil ne fait que s'emballer.

Comme on le dit en économie, toute chose restant égale par ailleurs, ces appareils pourraient fonctionner si les combattants tiraient sans la réplique de la police, restaient sur place en attendant que la police déroule le ruban métrique et aussi que l'appareil qui a détecté garde la même position.

En Chine par exemple, l'appareil donne le nom de la rue et le numéro car il fonctionne avec le système GPS (Satellite).

Monsieur Bunyoni, que les détecteurs des armes ne fonctionnent pas, ce n'est pas votre problème. Vous avez empoché les commissions. Après tout, ce n'est pas la première fois que vous vendez le vent.

L'histoire des détecteurs des armes tant vantés par Bunyoni est en soi un flop!  La prochaine fois, Bunyoni achètera en Chine les détecteurs des anti 3 è mandat. Ces appareils liront dans les cerveaux si on soutient Nkurunziza ou pas. D'autres appareils détecteront en quelle année le Burundi sera le premier pays développé au monde.