Burundi news, le 26/06/2008

Une Dictature moderne au Burundi.

Désiré K. à Liège

 

La dictature est un régime politique autoritaire, établi et maintenu par la violence, à caractère exceptionnel et illégitime. Elle surgit dans des crises sociales très graves, où elle sert soit à précipiter l'évolution en cours (dictatures révolutionnaires), soit à l'empêcher ou à la freiner (dictatures conservatrices). Il s'agit en général d'un régime très personnel ; mais l'armée ou le parti unique peuvent servir de base à des dictatures institutionnelles. »

Dictionnaire de la politique (Hattier) : « La dictature se définit comme un régime arbitraire et coercitif, incompatible avec la liberté politique, le gouvernement constitutionnel et le principe de l’égalité devant la loi. » Au vu de cette définition, je me permets de dire que le Burundi mérite d'être appelé une dictature, car ni cette liberté politique, ni cette égalité devant la loi n'y est pas.

Au moment où je suis en train de développer mon idée sur la dictature au Burundi, je viens d'apprendre l'arrestation de Anicet Niyonkuru, président de CDP, par les services de renseignement Burundais, alors qu'il venait de l’extérieur du pays pour entamer le processus de légalisation de son parti, le CDP.

Cette manque de liberté politique est observable aussi à la non agrément du parti MSD de Alexis Sinduhije, a cause du mot " Sécurité " qui est du domaine réservé de l'Etat selon le ministre de l'intérieur Burundais.

J'aimerais savoir si "la Défense" qu'on trouve chez FDD n'est pas aussi du domaine réservé de l'Etat.

L’ADR d’Alice NZOMUKUNDA a rencontré le problème le dimanche 15 juin 2008, lors d'une assemblée constituante de ce parti qui a pour devise : Liberté, fraternité et dignité. La police s'est présentée alors que la réunion était déjà finie. Je me demande ce que la police était venue faire là bas alors qu'il n'y avait pas de troubles à l'ordre publique.

L'autre principe qui est l'égalité devant la loi, selon toujours le dictionnaire politique(Hattier),n'est plus à démontrer car cette égalité n'existe pas dans notre pays.

Normalement les mêmes causes produisent les mêmes effets sauf au Burundi. Pie NTAVYOHANYUMA se base à la lettre que lui a adressée la président du parti CNDD-FDD lui signifiant que les députés originaires de ce parti mais démissionnaires occupent les sièges du parlement illégalement

Le président du parlement saisit la cour constitutionnelle, lui demandant de déclarer inconstitutionnelle l'occupation des sièges au parlement par les députes Bagumyabanga démissionnaire du parti au pouvoir, ou ceux qui ont été exclus de ce parti.

Aussitôt Jérémie Ngendakumana président du parti CNDD-FDD, fait sa demande à Pie Ntavyohanyuma  président du parlement, ce dernier exécute et saisit la présidente de la cours constitutionnelle, et la boucle est bouclée, aussitôt dit aussitôt fait, jusque là normale.

A son tour Léonce  Ngendakumana président du parti SAHWANYA FRODEBU fait sa demande au président du parlement pour les mêmes causes: l'occupation des sièges au parlement par les députés Inziraguhemuka démissionnaires du parti FRODEBU ou ceux qui ont été exclus de ce parti.

Mais jamais les mêmes causes ne produiront les mêmes effets, donc l'égalité n'existe pas, c'est la loi de deux poids et deux mesures.

Dictionnaire culturel (Le Robert) : une dictature est une « concentration de tous les pouvoirs entre les mains d'un individu, d'une assemblée, d'un parti ; organisation politique caractérisée par cette concentration de pouvoirs », (il cite comme exemple entre autres Cromwell et les Jacobins), et un dictateur est une « personne qui après s'être emparé du pouvoir l'exerce sans contrôle » ou une « personne qui exerce le pouvoir dans un régime qu'on peut à juste titre qualifier de dictature. »

Critères contemporains

Dans le domaine politique, on appelle « dictature » un régime dans lequel un homme (le dictateur), ou un groupe de personnes, disposant d'un pouvoir absolu, s'y maintient de manière autoritaire et l'exerce de façon arbitraire.

Le caractère absolu du pouvoir se caractérise notamment par l'absence de séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, juridique). Cette confusion des pouvoirs peut l'être au profit de l'exécutif, c'est ce qui se passe au Burundi.

 Il résulte aussi de l'absence de contrôle démocratique et d'élections libres ,la répression des opposants et le non-respect de la liberté de la presse.

Le caractère arbitraire du pouvoir se traduit par le non-respect de l'État de droit la violation de la Constitution et l'établissement de lois d'exceptions. C'est tout ce que nous observons aujourd'hui au Burundi

Il arrive qu'un dirigeant parvienne au pouvoir légalement avant de devenir un dictateur. Ce fut le cas hier d'Adolf Hitler, et aujourd'hui c'est le cas de Pierre Nkurunziza.

Au sujet de la sortie médiatique de Madame Vestine Nahimana, présidente du Conseil National de Communication, elle devait savoir que ce qui fait la démocratie

c'est la diversité d'opinion, savoir  respecter les idées et les opinions des autres. Si non, c'est la pensée unique, celle qui nous est imposée. C'est donc un danger immédiat pour nos libertés individuelles et collectives.

S'en prendre aux médias électroniques, comme ( tutsi.org, ou burunditransparence.org) en les taxant médias de la désolation ou de la haine, ne peut rien résoudre.

Je demande à Madame Nahimana Vestine. de jeter un coup d'œil sur le site  abarundi.org, qui diffuse les nouvelles de la 2ème  Vice Présidence.

De regarder les titres de l'actualité qui sont à la une de ce site.

 

 On y  trouve :

-UN MESSAGE ANACHRONIQUE DE LA CONFERENCE DES EVEQUES DU BURUNDI SEME LA CONFUSION : dans cet article on peut lire ceci : "au moment où le clergé catholique prône une obéissance aveugle en son sein, ses leaders au Burundi révoltent la population en la dressant contre les institutions"….., l'auteur de ce message, je lui conseille de voir la réalité en face

-M. STEF VANDEGINSTE : Un étudiant Belge qui s`essaie sur le Droit Constitutionnel, Sur ce sujet on peut y lire "M. Stef VANDEGINSTE est cité parfois comme un expert important en droit burundais et pourtant c`est un étudiant qui prépare encore sa thèse de doctorat en droit à l`Université en Belgique, tout en faisant de la recherche pour l`IDPM de l`Université d`Anvers. Faisons plutôt place aux dizaines de docteurs en droit chevronnés Burundais, qui ont déjà leurs diplômes et expérience"….., En lisant cet article, on peut facilement constater que son auteur a des connaissances très limitées car penser que un étudiant en droit ne peut pas faire un travail et démontrer avec la loi à l'appuis que la justice Burundaise s'est trompée au sujet de radiation de 22 députés. Ici je comprends facilement que  l'auteur préfère des Docteurs en droit chevronnés avec expérience  comme Didace Kiganahe. Des docteurs qui savent lire la loi quand celle ci les arrange bien ou qui lisent la loi à travers.

-CES BURUNDAIS QUI DESHONORENT LEUR PAYS ! QUELQUES CAS SINGULIERS

On peut lire dans cet article "Malheureusement, certains Burundais ne l`entendent pas de cette oreille et placent leurs propres intérêts ou ceux de leur ethnie, région ou parti politique avant l`intérêt général" Vous avez tout à fait raison, le parti CNDD-FDD n'a jamais cherché à faire avancer l'intérêt général de la nation. Il suffit de regarder comment les gens sont révoltés, les grèves à répétitions presque dans tous les secteurs de la vie nationale.

Ces burundais dont vous parlez, doivent plutôt continuer à dire tout ce qui ne vas pas au Burundi.

Plus loin vous écrivez : On peut ne pas être d`accord avec la politique ou l`orientation du parti au pouvoir, on peut ne pas aimer ceux qui dirigent le pays, etc. mais cela n`implique pas que l`on doit chercher à les détruire et à les empêcher de travailler même quand ils font du bien à la nation: Ici il fallait ajouter que cela n'implique pas non plus que l'on doit chercher à mettre en prison tous ceux qui ne sont pas d'accord avec la politique ou l'orientation du parti au pouvoir; ce qui ne pas le cas au Burundi.

-Léonce Ngendakumana verse les larmes de crocodile

Il me semble que la lettre de Léonce Ngendakumana dérange beaucoup les animateurs de ce site abarundi.org.

Si vous avez bien compris son message, il ne demande que un Etat de droit au Burundi.

J'aurais aimé savoir ce que pense la présidente du Conseil National de Communication sur ces écrits du site de la 2ème vice présidence.

Au sujet de pourparler entre le Palipehutu-FNL et le gouvernement Nkurunziza.

Il faut noter que le gouvernement Nkurunziza n'a jamais manifesté l'intérêt que ces rencontres puissent avancer

Vu comment les droits élémentaires sont bafoués au Burundi, vues les arrestations  arbitraires de tous ceux qui ne pensent pas comme le parti CNDD-FDD,

je ne serai pas étonné d'apprendre demain ou après demain, que Agathon Rwasa se trouve à Mpimba car le pouvoir CNDD-FDD n'a peur de rien. Les nations unies ou même la médiation peuvent parler mais cela ne résoudra rien. Ce gouvernement a comme principe" ça passe ou ça casse."

Monsieur Rwasa Agathon, je vous dirais :" uraba Hange!!!!!!!!!!!!!!!"

Dans une émission  organisée par une synergie des médias avec des invités du CNDD-FDD, dont Jérémie Ngendakumana, Onésime Nduwimana et Gélase Ndabirabe, ils ont reconnu avoir  violé la loi pour "sauver" le pays. Ils ont fait un geste patriotique, mais comme le pays n'est pas encore totalement sauvé, les négociations sont en cours avec le Palipehutu-FNL. Ce mouvement attend d'être agréé comme parti politique alors que le gouvernement dit qu'il ne peut pas agréer un parti avec une connotation ethnique. Le MSD n'est pas encore  agréé non plus; le gouvernement l'exige de  retirer le mot sécurité pour  qu'il soit agréé.

De grâce au nom de la paix et dans le but de "sauver" le pays, le parti au pouvoir et le gouvernement : Pourriez vous accepter encore une fois de violer un tout petit peu la loi, comme vous l'aviez fait pour enfin agréer ces mouvements politiques tels qu'ils sont ??

Désiré K. à Liège

Diplômé en sciences politiques de l'université de liège,

Option relations internationales