LA FIN DES DISCUSSIONS INTERBURUNDAISES EN SUISSE

 

Burundi news, le 03/06/2012

Par Gratien Rukindikiza

Ce samedi 02 juin 2012, les participants aux discussions politiques en Suisse ont clôturé leur rencontre. Ceux qui attendaient des négociations ont été déçus mais l'opposition n' y a jamais cru.

Le CNDD-FDD, parti au pouvoir, a préféré envoyer des représentants qui ne pouvaient se prononcer sur des sujets sensibles mais ils étaient préparés pour marquer les lignes  rouges pendant les débats.

Que veut l'opposition?

Le pouvoir croyait que l'opposition avait l'intention de réclamer un partage du pouvoir jusqu'aux prochaines élections. Or, l'opposition a bien signifié que ce partage ne fait pas partie de leurs souhaits.

Cependant, signalons que la rencontre était plutôt axée sur le leadership au Burundi, ce qui peut être comparé à l'entrée avant le repas.

L'opposition a émis trois points principaux à régler prochainement :

* La libération des prisonniers politiques. Le pouvoir voulait que les prisonniers politiques soient identifiés par la justice. L'opposition a refusé le recours à la justice mais des instances non étatiques avec des ONG internationales. La libération des prisonniers devait intervenir dès que les négociations seraient avancées et après l'identification de ces prisonniers.

* Le cadre légale des élections de 2015. Un sujet très sensible qui ne pourra être réglé que pendant les probables futures rencontres en Europe. Il comprendra la sécurité, le domaine de l'organisation et le déroulement des élections.

* Retour des exilés politiques et opposants politiques. Il s'agit d'un cadre qui permettra ce retour avant la préparation des élections de 2015.

Le plus important était de se rencontrer, de discuter et mettre les points sur I sur des sujets majeurs de la politique burundaise. L'opposition s'est exprimée d'une façon cohérente. Espérons qu'elle puisse s'exprimer d'une seule voix et qu'elle soit plus unie et plus organisée qu'avant.

Pour toute discussion, le pouvoir a besoin d'une opposition forte et unie. La communauté internationale a besoin d'un interlocuteur unique.