UN DOCUMENT CONFIDENTIEL ET SECRET DES GENERAUX EX FDD POUR RESTER AU POUVOIR

Burundi news, le 28/11/2011

Par Gratien Rukindikiza

Burundi News a mis la main sur un document classé confidentiel et secret d'un groupe mystérieux nommé "Nonoka production". Ce groupe est composé des généraux ex FDD et le Président Nkurunziza lui -même. C'est le laboratoire qui  dirige le pays. Les dirigeants du CNDD-FDD ne font qu'exécuter leurs décisions.

Le document en question s'appelle "ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE DU POUVOIR CNDD-FDD". Il a été élaboré en mai 2011 et porte un cachet confidentiel et secret. Peine perdue, le document est déjà chez Burundi News. Le document commence par une phrase étrange " Le Bon Dieu nous a exhaussé en mettant entre nos mains la destinée de toute la nation burundaise. On pourrait peut-être nous interroger pour combien de temps nous allons régner sur ce pays. On pourra le faire; autant que nous respecterons les engagements que nous avons pris avec Dieu".

Il ressort à travers cette introduction que le CNDD-FDD règne sur le Burundi. Un roi règne et dure au pouvoir tant qu'il est vivant. Le terme règne donne le vrai message. Seul Dieu peut leur enlever le Burundi. Par ailleurs, le texte décrit les défauts du pouvoir actuel qui peuvent inciter le bon Dieu à reprendre le Burundi.

"Toute fois nous sommes très conscients que l'histoire ne nous pardonnerait pas si nous cédons le pouvoir sans avoir préparer l'avenir de notre progéniture garantir notre survie et préparer une retraite paisible. En outre, nous devons garder jalousement les acquits de la lutte" En gros, les généraux doivent piller le pays pour garantir l'avenir de leurs enfants. Les Burundais vont saigner et devront se préparer au pire. Cette phrase annonce la couleur. Les acquits de la lutte, c'est la nation burundaise. Ces généraux sont décidés à faire taire tous ceux qui les empêcheront de piller.

Ce document souligne "la crise organisationnelle et de leadership à la direction du parti" et aussi "le manque de suivi dans l'orientation et la direction de la politique générale du pays". Qui peut dire mieux? Il est aussi noté le manque de cohésion et débandade des forces sur lesquelles doit compter le pouvoir.

Le document souligne aussi la "fuite de responsabilité, laxisme dans la prise des décisions dans les limites de la loi et de ses compétences pour certains responsables". La divulgation des secrets de  l'Etat. J'espère que ce ne sont pas les informateurs de Burundi News qui travaillent à la Présidence et à la Documentation qui sont visés.

Incroyable mais vrai, le document reconnaît "l'inexploitation des renseignements de nature à contribuer à la protection de l'Etat, des institutions et de ses relations internationales ainsi qu'à la prospérité économique", "degré moins poussé de sens patriotique, manque de directives et d'orientation en matière de renseignement, absence de service d'espionnage et de contre espionnage dans les services de renseignement".

Ce document fait au mois de mai 2011 parle déjà "d'insoumission voire même désobéissance civile". Il est clair que certaines informations ne parviennent pas dans les médias car les auteurs de ces "crimes" sont purement et simplement éliminés.

A travers ce document, on comprend pourquoi il y a une telle animosité à l'égard de la société civile et la presse  considérées comme des rebelles.

L'armée est bien dans le collimateur du staff du pouvoir. Le "manque de cohésion du commandement avec influence négative à la morale et cohésion et solidarité des troupes (surtout à l'armée)". Ce staff ne supporte surtout pas les "fameuses promotions" issues de l'ISCAM.

Les solutions de ce groupe pour garder le pouvoir indéfiniment

Les états généraux du système sont prévus ou étaient prévus en juin 2011 pour mettre en place un "laboratoire stratégique de planification et de sécurisation et de pérennisation du système".

Une journée est prévue pour "la réconciliation des bagumyabanga en vue de ramener les brebis égarées".

Tout sera fait pour rester au pouvoir :

* "Inonder le monde diplomatique tant à l'interne qu'à l'externe pour chercher l'amitié et les informer sur les activités du système et démystifier les détracteurs du régime;

* Anticiper sur la campagne électorale 2015 en instaurant le porte à porte pour mobiliser les bagumyabanga au tour des travaux communautaires et d'auto développement et à l'idéologie". Cette campagne électorale commence début 2012.

Au niveau de l'exécutif, il est bien mentionner qu'il faut "contourner les bailleurs officiels qui semblent réticents à honorer leurs engagements et chercher secrètement d'autres partenaires". Cela explique la diplomatie calamiteuse orientée vers l'Israël et l'Iran, deux pires ennemis.

"Existence des opposants membres du gouvernement qui parfois dévoilent les secrets d'Etat"

* " Les adjoindre de chefs de cabinets issus du système, les suivre de tout près et se renseigner sur eux surtout dans leurs missions à l'étranger et instaurer un conseil des ministres informel excluant les ministres de l'opposition pour des questions de fond intéressant le système".

Bon courage les ministres de l'Uprona et de Nyakuri.

Ce document est clair. Les Burundais seront dirigés par Nkurunziza jusqu'à sa mort. Faudra-t-il soutenir la rébellion pour faire triompher la démocratie au Burundi? Quel paradoxe! La démocratie est morte au Burundi, vice la démocratie!