La dictature au Burundi : Le devoir de manifester le ras le bol !

 

Burundi news, le 29/03/2014

Par Pancrace CIMPAYE

Pour une fois dans l’histoire récente du Burundi, ce petit beau pays d’Afrique centrale n’a jamais été aussi sur l’orbite de l’actualité. Depuis que le Président Nkurunziza tente par tous les moyens d’arracher de force un troisième mandat, tout le monde en parle ! Tout le monde a compris qu’un malheur risque de s’abattre sur le Burundi.

Du haut de la tribune des Nations unies, Ban Ki Moon exprime sa préoccupation quant à la détérioration du climat politique au Burundi. Le conseil de sécurité n’avait jamais été aussi préoccupé par la crise qui couve au Burundi. Jamais le pays le plus puissant du monde, les Etats Unis d’Amérique, n’avait sorti autant de déclarations sur le climat politique délétère au Burundi. Didier Reynders, le patron de la diplomatie belge est revenu sur la même préoccupation ; même son de cloche du côté de l’Union Européenne. La haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Madame Navi Pillay n’y est pas allée avec le dos de la cuillère en dénonçant les restrictions croissantes des droits civils et politiques au Burundi.

Au demeurant la mayonnaise de Léonce Ngendakumana, président de l’Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi, a pris. Son cri d’alarme du 6 février 2014 n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd ! De la même manière le ras le bol exprimé par le leader du MSD, Monsieur Alexis Sinduhije ce 8 mars 2014 a résonné dans toutes les chancelleries occidentales et dans bien de salles de rédactions de la presse tant nationale qu’internationale. Le monde comprend de plus en plus que le Burundi court un risque de sombrer dans la violence si le Président Nkurunziza continu sa progression vers un état d’exception qui est en train d’installer un monopartisme au Burundi.

Le ras le bol est perceptible. Les burundais à travers le monde entier organisent des manifestations pour dénoncer cet état d’exception, pour dénoncer ce terrorisme d’état qui tire sur de paisibles manifestants, pour dénoncer le retour à un monopartisme qui méprise et réprime l’opposition, pour dénoncer cette menace d’un génocide politico-ethnique qui plane sur le Burundi. Au Canada, aux Etats Unis d’Amérique, en Europe, les burundais manifestent contre cette dictature de Nkurunziza. En Belgique, en marge du sommet Europe-Afrique, les burundais d’Europe vont manifester ce 1er avril 2014 à Bruxelles de 12h à 15 h au siège de l’Union Européenne, Rue de la loi no.242, 1046 Bruxelles. Le Président Nkurunziza Pierre qui sera dans les parages comprendra que dans les pays civilisés manifester est un droit d’expression ! Il va réaliser qu’on ne tire pas sur les manifestants mais que la police a plutôt le devoir de les encadrer.

Avec ce mouvement de manifestation-protestation, les burundais doivent comprendre que seule la rue viendra à bout du projet macabre de Nkurunziza de s’auto proclamer Président à vie du Burundi. Les burundais doivent comprendre et adopter cette sagesse : « Quand l’injustice devient une loi, la résistance est un devoir ». Cette résistance qui a commencé ce 8 mars 2014 au siège du MSD et qui s’est poursuivi au parlement ce 21 mars 2014 ( par le rejet du projet de révision de la constitution) doit continuer sa route ! Et tout le monde y est convié ! Ensemble nous vaincrons !

Pancrace CIMPAYE.