REPONSE DE JEAN MARIE NGENDAHAYO A L'ANCIEN  PRESIDENT BUYOYA

Burundi news, le 16/02/2009

Monsieur le Président,

En apportant mon témoignage en rapport avec votre interview avec Gratien Rukindikiza au sujet de votre possible cogestion avec le parti Frodebu et votre attitude après le coup d’état échoué du 2 et 3 juillet 1993, je recherchais un double objectif. Le premier, ouvertement avoué et que vous semblez partager, était d’éclairer les nouvelles générations sur nos responsabilités face à l’histoire. Le second, qui est une conséquence à mon adhésion au précédent principe, était d’engager avec vous un dialogue franc pouvant contribuer à éclairer l’histoire en tant qu’acteurs directs d’une période de notre histoire nationale qui a emporté des vies humaines innocentes par dizaines de milliers.

J’espérais, de bonne foi, que notre exemple servirait à d’autres pour d’autres situations, en d’autres temps mais toujours au bénéfice de la consolidation du tissu national.

Par votre négation totale de certains faits patents dans votre « Droit de réponse » du 14 Février 2009, je me dois de constater qu’il n’est pas de dialogue possible entre nous. Du moins à ce stade des choses et dans ces conditions. Aujourd’hui, il s’agit de votre parole contre la mienne.

Je préfère, dès lors, ne point poursuivre le débat et laisser place à l’histoire qui elle nous jugera sans pitié mais en toute objectivité.

Respectueusement vôtre Excellence.

Hon. Jean-Marie Ngendahayo

Le 15 février 2009

Texas

USA