UN SERIEUX PROBLEME D'ELECTRICITE AU BURUNDI

Burundi news, le 18/09/2011

Par Gratien Rukindikiza

Les Burundais ont du mal à s'habituer aux coupures d'électricité pourtant ils les connaissent tous les jours. Le problème d'électricité ressemble aux autres problèmes burundais. Les domaines qui marchent correctement au Burundi sont presque inexistants.

L'électricité devient un grand problème. Le barrage de Rwegura qui fournissait une grande partie d'électricité est à sec. A force de trop pomper  le lac de rétention afin de satisfaire les besoins de la ville de Bujumbura, le barrage manque d'eau et l'arrêt est prévu dès la semaine qui commence. Les citadins de Bujumbura sont avertis. Il ne s'agit plus de délestage mais d'arrêt de quelques jours sans aucun engagement de jour de fourniture d'électricité.

La Brarudi, la plus grande industrie burundaise, a été avertie par un courrier. Elle aura l'électricité que pendant la journée. Fini le privilège d'exception d'électricité jour et nuit pour cette entreprise qui travaille 24 heures sur 24 heures. Les groupes électrogènes de la Brarudi seront sollicités mais il y a aussi un autre problème de carburant pour alimenter ces groupes.

Les dessous de ce problème d'électricité

Tout commence par un nouvel appel d'offres pour  la fourniture d'électricité par le biais de groupes électrogènes. Comme nous l'avons déjà écrit, la société qui a gagné le marché est plutôt une société qui installe des pilonnes des antennes téléphoniques. Le contrat a été signé par la Regideso et la  société PIVOTECH. Pour que le contrat soit valable, la garantie de l'Etat est indispensable. Manque de chance, au moment où la ministre des finances s'apprêtait à signer la garantie au nom du gouvernement, la Banque Mondiale, qui sert de parrain pour le pauvre Burundi, a dit stop. Le Burundi ne peut ni prendre un prêt, ni avaliser une personne morale ou physique car tout retombe sur la Banque Mondiale.

La Banque Mondiale vient de promettre au Burundi de lui apporter une aide en matière d'électricité. Des groupes électrogènes et du carburant seront fournis pour produire 5 MW; moins de la moitié des besoins. Cette promesse se réalisera dans les pratiques en décembre 2012. Même si les Burundais sont patients, ils devront trouver d'autres solutions alternatives.