Encore des bêtises sur www.abarundi.org...

 

Par The Leadership Institute

 

Nous sommes dans le regret de sortir encore notre plume ou notre clavier pour nous insurger contre les propos du soi-disant Samson Kwizera sur le site www.abarundi.org.

Chers compatriotes et patriotes burundais,

Chers amis de la communauté internationale,

Si nous devons respecter quelque chose au Burundi, c’est bel et bien la société civile : associations de défense des droits de l’homme, presse, groupements religieux etc…Nous ne pouvons pas nous taire quand des propos aussi aberrants que ceux du fameux « Samson Kwizera » sortent et s’en prennent à la presse en traitant les journalistes avec des propos aussi diffamatoires que ceux que l’on retrouve sur ce site.

Alors, permettez-nous d’adresser le présent message aux scribes, sbires et barbouzes du pouvoir :

-         Personne ne peut se taire et vous laisser vous en prendre à ce qui reste d’organisations démocratiques responsables, matures et respectueux de l’Etat de Droit au Burundi : notre société civile. Ces attaques et montages en tout genre confirment votre incapacité à consolider la démocratie et l’Etat de Droit au Burundi. Ce sera à vos risques et périls.

-         Votre montage pour diaboliser la presse et les journalistes n’a pu convaincre ni les burundais ni la communauté internationale, alors qui voulez-vous convaincre ?

-         Dans ce jeu, le gouvernement CNDD FDD n’a apparemment rien compris et ses manœuvres risquent de ruiner le peu de crédibilité qui lui reste après les déclarations du Président NKURUNZIZA à Washington et autres bavures et dérives du système CNDD FDD.

 

-         La communauté internationale devrait donner un message fort au gouvernement sur ces tentatives de museler la presse, encore une fois avant qu’il ne soit trop tard. Les menaces sur la presse et les journalistes avaient été signalées et on voit déjà les services de renseignement (SNR) du tristement célèbre Adolphe NSHIMIRIMANA à l’œuvre. Demain, certains journalistes seront assassinés par ces tueurs des SNR et on prétendra qu’il s’agit de populations en colère contre les medias. En fin de compte, qui sème la haine et la division ?

-         Le gouvernement, en s’en prenant ouvertement à la presse, vient de déclarer la guerre à la liberté d’expression. Tous ceux qui adopteront un langage différent de celui du gouvernement seront accusés de « medias ou propos de la haine ». 

-         Les nouvelles diffusées sur la radio RPA ont été confirmées par les responsables des partis politiques et les organisations de défense des droits de l’homme ainsi que d’autres stations de radio ou organes de la presse : alors pourquoi s’en prendre à la RPA ? Abarundi.org vient de le dire en qualifiant la RPA de « caisse de résonance » de Monsieur Alexis SINDUHIJE. Donc, est-ce à dire que c’est Alexis SINDUHIJE qui est visé ?

-         Nous nous réjouissons de la solidarité dont fait preuve la société civile dans son ensemble, et nous regrettons que cette même solidarité « positive » ne soit pas en vigueur au niveau des hommes politiques et élus du peuple. C’est cette solidarité qui fait que la déontologie et le respect des principes sacrés soient d’application. Le gouvernement ne veut tout de même pas nous faire croire que toute la presse burundaise soit NEGATIVE ? Ce serait grave !

-         Le financement des organes de presse par les différents partenaires du développement entre dans le cadre des conventions signées avec le gouvernement du Burundi pour renforcer les acteurs non étatiques (la société civile), l’émergence de médias indépendants qui sont les garants d’une société démocratique saine et dynamique. Pourquoi mentionner « qui dépend essentiellement des fonds de la coopération …. » ?

-         Le fin fond des choses est que le gouvernement n’arrive pas à démentir avec crédibilité les propos diffusés sur les ondes des radios, lesquelles ont des antennes dans tout le pays et de multiples sources d’information. Etant acculé, le gouvernement essaie de SEVIR comme si c’est la seule chose qu’il lui reste à faire au lieu de se corriger.

-         La 1ère Vice-présidence devrait réagir contre cette nouvelle menace contre la liberté de la presse et ne pas succomber sous la sacro-sainte solidarité gouvernementale pour couvrir les initiatives malheureuses du Service National de Renseignement. Ce dernier est bien sûr placé sous la tutelle du Chef de l’Etat mais est au service du gouvernement tout entier et du peuple burundais. Il ne devrait pas être l’outil du seul Parti CNDD FDD ou de la personne de NKURUNZIZA Pierre. C’est en réagissant fortement que le premier vice-président va faire preuve de ses qualités de LEADERSHIP.

-         La classe politique dans son ensemble doit aussi réagir pour endiguer le retour de cette pratique malheureuse de museler et d’intimider la presse.

-         Enfin, pourquoi parler de diplôme des humanités pour les journalistes avant d’en parler pour le patron de vos importants services de renseignements ?

Avant de terminer, du nouveau dans le dossier MUYINGA : le président du CNDD FDD, Jérémie NGENDAKUMANA a appelé « umushikirangaji w’ubucamanza » pour dire « umushikirangaji w’ubutungane » (Ministre de la Justice) pour lui intimer l’ordre d’en terminer avec ce dossier durant le mois de février. Et on va encore dire que The Leadership Institute est en train de dénigrer le pouvoir ? Comment un président de parti peut intimer des ordres au Ministre de la Justice ? Et quand on vous disait que la justice est au service du CNDD FDD ! Il se prend déjà pour le Président de la République ou quoi ?

D’autre part, le président NKURUNZIZA a mentionné pour le même dossier, la « Commission Vérité Réconciliation », dit de ne pas se presser puisque même d’autres dossiers n’avaient pas encore été élucidés (1972, NDADAYE etc…) et a clairement dit que « c’est un dossier parmi tant d’autres... » dans son interview sur VOA.

Doit-on comprendre que le Colonel Jérémie NGENDAKUMANA est en train de nous dire que le Parti CNDD FDD se désolidarise du Président de la République, d’Adolphe NSHIMIRIMANA et que l’on verra ce dernier sous les verrous d’ici peu ? Attendons de voir… 

Franchement, les leaders du CNDD FDD sont champions du double langage ou du langage de bois. Quand on évoque des dossiers dans lesquels ils sont impliqués à 100%, la réponse est : la justice fait son travail, attendons de voir les conclusions des tribunaux (le président NKURUNZIZA encore une fois).

Cependant, nous vous laissons apprécier vous-même :

-         le dossier INTERPETROL a servi de prétexte à l’exclusion de Denise SINANKWA du parti CNDD FDD avant même que les tribunaux se prononcent.

-         Le Président NKURUNZIZA a déjà qualifié le dossier INTERPETROL de « malversation » avant même que les tribunaux se prononcent.

-         L’ancien gouverneur de la BRB est à MPIMBA pour cette même affaire alors que pour les autres personnes impliquées dans les cas de torture, d’assassinats extrajudiciaires et de violations des droits de l’homme ou autres malversations économiques, on attend que la justice se prononce et   que le Président NKURUNZIZA évalue « le bon moment en tant que décideur » d’ordonner les arrestations.

-         Les propos du ministre KAMANA à Ruyigi n’ont suscité aucune réaction gouvernementale alors que c’est vraiment des propos de la haine et de la division. Pour rappel, il a déclaré : «  Les gens responsables des actes de violence et de criminalité à Ruyigi sont les personnes originaires d’autres provinces ». Sous d’autres cieux, il devrait démissionner pour ces propos peu responsables et indignes d’un ministre de l’intérieur de surcroit.