UN AUTRE FAUX PUSTCH EST EN MONTAGE GRACE A  LA SOUS TRAITANCE DES ANCIENS FAB

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 26 août 2007

Certains politiciens oublient facilement l’histoire et se moque de l’avenir du peuple. Machiavel n’était pas Burundais mais son concurrent burundais y perdra son ambition ou sa vie. Le Burundi a connu beaucoup d’intrigues et il en a souffert. Ces intrigues servaient à se maintenir au pouvoir ou à casser ses adversaires qui sont appelés à tort ennemis.

Un faux putsch manqué appelle un autre

Certains ténors du CNDD-FDD ont souffert de l’échec du faux putsch manqué attribué à l’ancien Président Ndayizeye et l’ancien vice-Président Kadege. La libération des anciens faux putschistes a sonné comme un couteau dans le dos des durs du CNDD-FDD qui rêvaient  d’en découdre avec tous ceux qui les ont combattus pendant  leur maquis. La société civile et surtout les médias ont démontré que c’était un faux putsch et le Président de la République a été obligé de battre en retraite. Le Président qui jurait sur le grand Dieu devant les évêques qu’il disposait des preuves suffisantes de l’implication de 6 anciens faux putschistes n’a pas pu les transmettre au procureur général. Le Burundi étant ce qu’il est, il a manqué un coursier !

Aujourd’hui, le jour de la revanche est venu. Le Président l’a dit à demi mots aux diplomates burundais lors de la dernière rencontre. Il ne modifiera pas la constitution mais l’état d’exception sera appliqué dans les circonstances inattendues. Un putsch est alors en phase d’organisation pour imposer la volonté du Président de la République et le président du parti CNDD-FDD.

Le Président de la République sous-traite un faux putsch contre lui aux officiers, anciens FAB

Incroyable mais vrai, le Président de la République tient à instaurer la dictature et supprimer le parlement. Le scénario de faux putsch a été retenu. N’étant pas capable de faire un faux putsch avec une armée qu’ils ne maîtrisent pas, les ténors du CNDD-FDD ont fait recours à certains officiers, anciens FAB pour leur demander de leur faire un plan pour un faux putsch.

Ces officiers, aidés par certains anciens FDD, feraient un putsch et proclameront la chute du Président Nkurunziza. Dans la foulée, le même jour, d’autres officiers reprendront les affaires pour remettre le pouvoir au Président Nkurunziza. Ainsi, il instaurera alors l’état d’exception et le parlement sera dissout après avoir abrogé la constitution.

Des arrestations sont programmées visant certains hauts responsables des partis politiques. Je plains Nyangoma qui vient de rentrer et Dieu seul sait s’il est sur la liste. Des membres  de la société civile aussi sont visés. Des tueries pourraient aussi se produire.

Le Président Nkurunziza régnerait à la Micombero avec trois piliers à savoir la dictature, la prière et le football.

Quand la guerre commence, personne ne sait comment elle va se terminer

Peut-on allumer le feu au moment où on est à l’intérieur de la maison sans s’inquiéter de la façon d’en sortir ?

Un faux putsch a des chances d’attirer un vrai. Si le pouvoir organise un faux putsch, les faux putschistes risquent de basculer dans un autre camp et devenir des agents doubles. Celui qui s’attend à ce qu’on lui remette le pouvoir pourra essuyer un revers. Ce scénario peut priver le Président de son siège au grand dam de ses courtiers manipulateurs.

La situation au Burundi est explosive. Une tension politique, la désorganisation d’une police non commandée, une armée en pleine organisation sont des ingrédients pour faire exploser le pays. Les apprentis putschistes pourront être déçus par la tournure des événements. 

Ces révélations ne servent pas à créer un climat de désespoir. Elles servent à prévenir le pire comme celles des fausses preuves de l’ancien faux putsch que nous avons révélées sur ce site qui ont permis d’éviter au pouvoir de les produire en justice. En effet, nous avons expliqué comment elles avaient été fabriquées et ces révélations ont été d’une importance capitale pour la libération des faux putschistes.

Nous espérons que ce faux putsch ne verra pas le jour pour le bien du peuple burundais. Quant aux pyromanes, qu’ils se détrompent, ils ne sont pas du tout des pompiers.