Burundi news, le 03/11/2009
Communiqué de presse
Fin de la grève des traitements antirétroviraux par Juvénal NTANDIKIYE
Depuis le 16/10/2009, mon désespoir était si immense, que je n’ai eu d’autre choix que d’arrêter la prise des traitements antirétroviraux, suite à un coup très dur que je venais de subir dans ma chair et dans mon âme : la ministre Burundaise chargée de la lutte contre le SIDA, Spéciose BARANSATA, venait de s’opposer, sans motif valable et légitime, à valider la requête de financement du projet déposé par l’association VITA-BURUNDI, relatif à l’édition d’un livre-témoignage, mon combat pour la vie depuis presque 22 ans, et que l’UNICEF-BURUNDI avait eu l’amabilité de subventionner.
Je suis très touché et ému par les nombreux messages de soutien et d’encouragement que des personnes connues et inconnues des 4 coins du monde m’ont envoyés, afin que je me ressaisisse et continue mon traitement.
Oui c’est vrai, comme vous l’avez tous écrit, je n’ai le droit ni de renoncer ni surtout de vous décevoir.
Vous avez su atténuer ma détresse et m’avez donné une réelle leçon : je ne baisserai plus jamais les bras, quoi qu’il arrive !
Après 17 jours d’arrêt, je décide donc de reprendre mon traitement à partir d’aujourd’hui, et de poursuivre, encore plus fort, les activités de VITA.
Je remercie les journalistes qui se sont battus à mes côtés pour révéler au grand jour les manœuvres frauduleuses pour empêcher la publication du livre, et qui maintiennent leurs actions pour trouver une solution à l’aboutissement du projet.
Tous mes remerciements également à Christine MBONYINGINGO de l’ONUSIDA au BURUNDI qui s’est engagée à reprendre le dossier en main et à entreprendre tous les efforts pour mobiliser les fonds nécessaires en vue de la réalisation de l’ensemble du projet.
Enfin, je remercie sincèrement Gratien RUKINDIKIZA de BURUNDI NEWS qui, non seulement m’a beaucoup soutenu dans cette épreuve, mais en plus a accepté d’être le point focal pour coordonner toutes les bonnes volontés qui souhaitent contribuer à l’édition, l’impression et la distribution du livre.
Je voudrais aussi réitérer ma confiance à la secrétaire générale de VITA-FRANCE.
Je sais que tout est à refaire, mais vous m’avez redonné force, courage et détermination : « Kananira abagabo ntiyimye », et je compte sur vous pour que le projet puisse enfin devenir une réalité pour la jeunesse Burundaise.
Le combat continue.
Juvénal NTANDIKYE