VALSE DU POUVOIR DANS LE DOSSIER FORSC

Par Gratien Rukindikiza

Burundi news, le 06/12/2009

Le Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC) avait été interdit par le ministre de l'intérieur. Ce fut le tollé général. En effet, cette décision intervenait à la suite de la réaction du président du FORSC lors de l'enterrement d'un citoyen de Kayanza tué par des policiers sur les ordres du gouverneur. Ce gouverneur est toujours libre et gouverneur de la province de Kayanza.

Le retrait de la légalité du FORSC était une mesure qui pénalisait le gouvernement dont au moins, 3 des consultations nationales principales avaient comme partenaire le FORSC. La société civile se retirait de ce fait de ces consultations alors que la communauté internationale avait accepté de financer moyennant la participation de  la société civile. Ce n'est pas nouveau, il faut agir et réfléchir ensuite, c'est fréquent surtout sous le régime de Nkurunziza.

Le 1 er vice Président a débloqué la situation

 Sous la pression internationale, de la société civile aussi, le 1 er vice Président qui avait reçu la lettre du FORSC devait réagir. Il est en principe le chef du ministre de l'intérieur; et de ce fait, il devait cautionner ou se désolidariser de cette mesure. Il a choisi la manière souple,  qui ne ridiculise pas beaucoup le ministre de l'intérieur.

Yves Sahinguvu, le 1er vice Président a mandaté son directeur adjoint de cabinet pour pousser le ministre a accepté l'annulation de l'interdiction. La rencontre avec le FORSC n'était qu'une formalité. La décision était déjà prise au niveau de la 1 ère vice Présidence de la République.

Pressions sur le ministre de l'intérieur

Le poste du ministre de l'intérieur est le poste le plus délicat, ingrat et réduit l'homme à une marionnette s'il ne prend pas garde. Le ministre de l'intérieur Simon Nyandwi du CNDD-FDD, mort mystérieusement,  a été un grand ministre de l'intérieur. Il a été caractérisé par un esprit d'un homme d'Etat et cela peut être aussi à l'origine de sa mort mystérieuse.

Pour le ministre actuel de l'intérieur, il a eu beaucoup de pression pour interdire le FORSC. Sous la pression internationale, ceux qui l'ont poussé à interdire le FORSC s'adressait aux médias en prônant la dialogue.

Le ministre de l'intérieur doit être un homme confiant en lui-même et pas une marionnette " Mpemuke ndamuke". C'est à ce poste qu'une vraie personnalité se manifeste.

Le site de communication de la 2 è vice Présidence, Abarundi, ne fait que tirer à boulets rouges sur le FORSC, une histoire de pousser au refus de dialogue. J'en profite pour faire comprendre qu'un site de communication du 2 è vice Président discrédite celui-ci s'il publie des écrits qui traitent des autres écrits de vomissements. Ce n'est pas normal que ce soit le seul site burundais qui puisse se permettre ce langage.

A l'approche des élections, le cafouillage règne au sein du parti au pouvoir. Des dossiers s'ajoutent qu'il faut gérer. Le cas du FDLR avec Adolphe Nshimirimana pose un vrai souci. On y reviendra.