LA GUEGUERRE POUR REMPLACER ADOLPHE NSHIMIRIMANA A DEJA COMMENCE 

 Burundi news, le 20/09/2015

Par Gratien Rukindikiza

 Le combat pour ou contre le 3 è mandat de Nkurunziza n'épargne personne. Dans le camp Nkurunziza, tout n'est pas rose. Dans le camp contre le 3 è mandat, c'est l'incertitude aussi. Chacun se contente de ce qui le concerne. Le camp Nkurunziza a perdu un sanguinaire qui terrorisait non seulement ceux opposés au 3 è mandat mais aussi ceux qui sont pour. Il fallait aller au bar Iwabo n'abantu pour être bien vu par cet homme qui était présenté comme le Président bis. On se demandait même qui décidait entre lui et Nkurunziza. Cet homme était devenu trop dangereux qu'il l'était aussi pour Nkurunziza. Entre les deux, c'était le grand amour haine. Adolphe n'avait pas encore jugé bon de se débarrasser de Nkurunziza car il ne peuvait pas le remplacer compte tenu de son niveau. En plus, il n'avait pas de candidat. Bunyoni était son rival bien aimé et il pouvait devenir imprévisible et incontrôlable au pouvoir. Ainsi, Adolphe n'avait pas d'autres cartes. Par ailleurs, Nkurunziza avait plusieurs cartes pour remplacer Adolphe. Il était devenu encombrant, arrogant. Sa dangerosité ne rassurait pas Nkurunziza. La solution de l'éliminer était la moins risquée. Tenez, ce jour de son assassinat, il ne disposait pas d'escorte comme d'habitude. 

Nkurunziza applique sa stratégie de la tortue. Il a choisi de ne pas désigner clairement le remplaçant d'Adolphe dans ses missions macabres et aussi dans l'exercice du pouvoir par son influence. Cette stratégie a ouvert une guéguerre interne. Celui qui gagnera sera le plus violent de tous. A vos gardes Burundais, les assassins font la compétition.

Ndakugarika contre Steve et contre Prime Niyongabo

Dans la course vers le trône nommé Adolphe influence, Ndakugarika est en tête. Dans son poste de directeur de cabinet police du Président, il fait exactement le contraire de ce que faisait son prédécesseur, j'ai nommé le général Nabindika. Un mot sur ce général Nabindika. Burundinews n'avait jamais écrit sur lui. Aujourd'hui, juste un mot pour dire qu'aucun général actuel n'avait concentré autant de qualité intellectuel, d'honnêteté, de hauteur au delà des ethnies, de bon jugement, bref d'un vrai chef. Malheureusement, ce général est en exil dans un pays voisin. Ce juriste de formation après les maquis manque à sa place. C'est aussi un homme qui a de l'avenir.

Ndakugarika tente de prendre tout ce qui est accessible. Il est dans tous les dossiers d'assassinats comme le faisait Adolphe. Il dirige officieusement la Documentation. Steve est devenu un spectateur. Ndakugarika a pris le commandement du tueur Kazungu. Il prend le commandement de la police. Ndayambaje est un garçon de course administratif. Le dossier des assassinats est confié à son adjoint et son adjoint est piloté par Ndakugarika.

Ndakugarika sait bien qu'Adolphe contrôlait la justice. Eh bien Ndakugarika a déjà pris la tête du ministère. Celle qui prétend être ministre a la paye de ministre et son fauteuil. En dehors de cela, elle suit les ordres de Ndakugarika. Oui chef!

Dans cette guéguerre, Steve se débat tant bien que mal. Mais il n'échappera pas à l'appétit glouton de Ndakugarika. Il veut sa place. Ndakugarika est en train de convaincre son chef, le putschiste Nkurunziza de le nommer à la Documentation, de mettre Steve à l'Etat major et Prime conseiller ou chargé de mission à la Présidence. Pauvre Prime qui doit accepter la place au chaud à la Présidence ou la balle.

Qui sera le plus violent?

Comme dans les groupes de mafias, c'est le plus violent qui sera promu. Les Burundais découvrent des cadavres tous les jours. Nkurunziza a donné le feu vert de tuer tout ce qui peut constituer une menace. Ndakugarika devient le plus violent. Steve tente en tuant beaucoup de jeunes à la Documentation mais la balance penche du côté de Ndakugarika.

La dernière touche de Ndakugarika sera les prisonniers.

Ndakugarika veut assassin les prisonniers putschistes

L'idée d'assassiner les généraux et colonels putschistes est venue de Ndakugarika. Il en a parlé à NKurunziza qui a donné son accord. Pour la mise ne place, il fallait regrouper les prisonniers à la prison de Gitega où se trouve déjà le général Ndayirukiye. Une délégation a visité les cellules d'isolement où ils veulent les enfermer. La délégation comprenait Ndakugarika, Never qui est le directeur de cabinet militaire et la ministre de la justice.

Les prisonniers des autres endroits auraient dû rejoindre la prison de Gitega dans la nuit du vendredi. Les prisonniers ont protesté car il faisait nuit et il était prévu de les éliminer en cours de route. Dans cette guéguerre, certains ont mis leurs vetos. Le déplacement des prisonniers a été ajourné.

Il est prévu de les groupes dans des cellules d'isolement à Gitega, de refuser à leurs familles de les ravitailler et de leur donner du poison qui sera fourni par Ndakugarika. A Gitega, depuis ce samedi, les prisonniers putschistes ont été déjà isolés et ne sont pas ravitaillés par leurs familles. Ils ont refusé de manger et ont entamé la grève de la faim.

La peur dans le camp Nkurunziza

Cette guéguerre n'empêche pas la peur. Le camp Nkurunziza est rongé par la peur. Nkurunziza est le grand peureux aujourd'hui. Il ne va plus jouer au football. Les travaux communautaires sont aux oubliettes dans la ville de Bujumbura pour lui. Ses généraux aussi sont rongés par la peur.

Nkurunziza craint son armée, son peuple et surtout les jeunes. Ses services de violence arrêtent des jeunes sans motif parce que les jeunes sont considérés comme des opposants au 3 è mandat. Nkurunziza ne peut pas gagner la guerre contre son peuple.

La violence appelle la violence. Ceux  qui recrutent le plus pour la vraie rébellion sont Nkurunziza et Ndakugarika. Plus ils tuent, plus les jeunes ont peur et rejognent la rébellion.