QUI SONT CES HOMMES QUI TUENT ET PILLENT AU BURUNDI? 

 Burundi news, le 09/11/2014

Par Gratien Rukindikiza

Ces derniers jours, les Burundais se plaignent des hommes qui tuent dans des ménages, pillent et violent. Un nouveau phénomène qui arrive même dans la capitale. Burundinews a enquêté sur ce phénomène. Qui sont-ils? Pourquoi agissent-ils ainsi? Quel lien avec le Président Nkurunziza?

Dans tous les cas, les Burundais doivent se préparer à des violences sans nom. Le pire est devant nous. Ces hommes sont  armés de machettes, de fusils et de pistolets.

Kiliba Ondes au Burundi, merci Kabila

Le Président congolais Kabila a donné 24 heures aux troupes burundaises et aux imbonerakure, milice du pouvoir burundais, pour  quitter la RD Congo. Au Congo, les imbonerakure étaient payés 120 000 frs à 170 000 frs par mois. Ils étaient ravitaillés par l'armée burundaise. Depuis qu'ils sont rentrés au Burundi dans la précipitation, le pouvoir n'a pas pu les cantonner directement. Il ne continue plus à les payer et le mot d'ordre est de se débrouiller. Sans ravitaillement, ils se servent dans les ménages.

Merci Kabila pour nous avoir envoyé ces miliciens imbonerakure, des tueurs du pouvoir burundais. Ils ont déjà tué à Mwaro, à Jenda, maintenant dans la ville de Bujumbura.

Qui sont-ils?

Ces hommes en vestes longues sont en trois catégories : Des imbonerakure du CNDD-FDD qui étaient au Congo, des ex- FNL affiliés au CNDD-FDD nommés amasekanya et des rebelles rwandais FDLR. Ils étaient tous au Congo. Aujourd'hui, ils restent dans des villages ou maisons réservées par le pouvoir et ils sortent la nuit pour tuer et piller.

Ces hommes sont sous la protection de la Documentation mais commencent à échapper au contrôle en raison des problèmes de cantonnement. La Documentation est en train de les éparpiller dans toutes les provinces.

Les vestes longues qui les caractérisent, comme le disent les Burundais, ne sont que les vestes imperméables de la police nationale burundaise. En effet, ils avaient reçu au Congo ces imperméables prélevées sur le stock de la police pour affronter la pluie de Kiliba Ondes. S'ils portent ces imperméables et qu'ils ne soient pas inquiétés par la police, c'est que la Police est complice. Que dit le général André Ndayambaje, directeur général de la police? Pourra-t-il dire qu'il ne savait pas. Notre Ndayambaje était aveugle et sourd quand ses policiers ont couvert et protéger les 4 assassins des trois religieuses. Il est absent quand ces miliciens imbonerakure massacrent la population au nom de son poste qu'il doit protéger. Quand il est entré à l'ISCAM en 1984, il s'engageait à défendre la nation et le peuple burundais. Demain, c'est sa police qu'il commande qui va couvrir les massacres généralisés des Burundais. Demain, il sera aussi sur la liste des accusés par un tribunal de complicité de génocide. Bravo Ndayambaje! Quel espoir déçu? Es-tu différent de Ndayishimiye, alias Joke? Non, c'est du copier collé. Le patriotisme a fait place au ventriotisme.

Le directeur de la police Ndayambaje prépare des changements des commandements des régions et provinces de police. Il veut placer des hommes proches du pouvoir, ex DD à ces places pour superviser les massacres. Ils vont aussi superviser les arrestations de tous les propagandistes des partis de l'opposition et à leurs assassinats.

Et les élections?

Quelles élections? N'est-il pas élu à vie le Président Nkurunziza? Ils sont naïfs ces Burundais. S'ils veulent un changement, ils n'ont que deux voies : Une révolte populaire débouchant sur un renversement de Nkurunziza ou une manière forte passant par une rébellion forte ou un putsch.

La campagne pour les élections futures n'est pas politique mais militaire. Il s'agira d'aligner la force. Sans force, le match sera inégal et tragique pour celui qui n'en disposera pas. Les imbonerakure placés partout dans le pays superviseront les élections à leur manière. Le Président Nkurunziza a déjà adressé un message à la nation à travers les tueries en cours. Ce message dit ceci : Ce qui se passe est un avertissement pour celui qui cherche mon départ du pouvoir. A travers les machettes utilisées par ces imbonerakure, le message est dire qu'il s'agit d'un avertissement. Les vrais tueries n'ont pas commencé.

Le Président Nkurunziza se fait aider par des grands spécialistes des massacres et du génocide dans la sous région, j'ai nommé Interahamwe. Ils sont nombreux dans la capitale et d'autres sont déjà cantonnés à Bukinanyana. Ce sont des spécialistes des dépouillement d'un autre genre. Que dit le ministre de la défense Gaciyubwenge qui nie l'évidence alors que chez ses parents à Mwaro, la peur se lit sur les visages. A-t-il le discours officiel que ce sont des rumeurs?

A suivre