LE CONGO RENVOIE LES MILITAIRES BURUNDAIS ET IMBONERAKURE MANU MILITARI

 Burundi news, le 07/10/2014

Par Gratien Rukindikiza

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Fin de la première partie, une première partie qui a emporté des vies innocentes. Les trois religieuses sont mortes parce qu'elles voulaient dénoncer la présence des imbonerakure au Congo. Mbonimpa vient de passer des mois en prison à Mpimba pour avoir dénoncé cette présence. Des imbonerkure ont été tués au Congo et jetés dans le lac Rweru. C'est un lot de cadavres qui a animé la présence des imbonerakure au Congo. Voilà qu'on arrive à la fin de cette période.

Une forte délégation congolaise au Burundi pour un ultimatum

Le Président Kabila a tapé du poing sur la table. Il en avait marre de ces militaires burundais et imbonerakure qui commettaient des meurtres, violence à l'égard des Congolais. La société civile avait saisi les députés. Monusco vient de confirmer la présence des militaires burundais au Congo. Le Président Kabila se prépare à modifier la constitution pour se présenter à un troisième mandant et il manque de soutien. Il n'a pas envie de se mettre à dos la population de Kivu pour faire plaisir au Président Nkurunziza.

Le Président Kabila vient d'envoyer une forte délégation au Burundi. Elle est arrivée hier 06 octobre 2014. Elle est composée du général, responsable des renseignements de l'armée congolaise G2, du chef des renseignements congolais et de 11 autres personnalités militaires et civiles. Le message a été clair. Le Président Kabila exige le départ le jour même des militaires et imbonerakure burundais. L'exécution devait se passer le jour même. Ceci explique l'attaque de la position des militaires à Rukoko, la présence des hommes armés à Rumonge, le groupe armé qui a traversé le quartier Musaga dans la ville de Bujumbura cette nuit du 06 octobre 2014. Les militaires sont en route pour rentrer.

Des patrouilles très rentables au Congo

Au Congo, il y avait le 122 è bataillon commando et il était accompagné par des imbonerakure. Ces imbonerakure étaient conduits par un officier des FDLR nommé major Fidèle. C'est ce major Fidèle, rebelle rwandais, qui conduisait les patrouilles des imbonerakure suivis par les militaires. Du jamais vu et de la honte pour l'armée burundaise! Un ex interahamwe qui les conduisait en patrouille! On aura tout vu!

Le major Fidèle est un homme qui aime l'argent et on lui donne. Il avait négocié pour les imbonerakure. Chaque patrouille au Congo coûtait au contribuable burundais 10 000 frs par jour, par imbonerakure et le major Fidèle aussi et par patrouille. Ainsi, il faisait au moins une patrouille par jour pour recevoir les 10 000 frs tous les jours. Paradoxaleme étaient  ravitaillés par l'armée burundaise mais les militaires n'étaient pas payés quand ils faisaient des patrouilles. Des grincements des dents dans la 122 è bataillon commando.

La rotation des imbonerakure était de 3 mois. L'organisation était assurée par Kazungu de la Documentation. Il avait remarqué qu'il était reconnu à Gatumba, il passait par Cibitoke ces derniers jours.

Future gestion difficile des imbonerakure

Le renvoi des militaires burundais et des imbonerakure a pris de court le pouvoir burundais qui ne s'y attendait pas. L'attaque d'une position militaire dans Rukoko témoigne de cette nervosité et du cafouillage sous la pression congolaise car les militaires congolais sont allés occuper les positions de l'armée et des imbonerakure.

La Documentation étudie en ce moment les communes dans lesquelles ils vont mettre ces imbonerakure armés et habillés en tenue militaire. Il faut aussi placer les FDLR que les Tanzaniens refusent de combattre au Congo et qui cherchaient un pays d'accueil. Ce pays est le Burundi. Le pouvoir devra alors en supporter les conséquences.

Au moment où les imbonerakure rentrent au Burundi, 7 fonctionnaires de la Documentation  viennent  de distribuer des armes dans toutes les provinces du Burundi. Pauvres fonctionnaires! Dès l'annonce de la mission accomplie, des tueurs ont été envoyés pour les descendre en cours de route de retour. Cinq sont morts et deux autres ont pu se réfugier dans les locaux d'une organisation internationale  et sont aujourd'hui dans un pays que nous ne nommerons pas, en dehors de l'Afrique.

Le pouvoir est devenu comme un château de cartes prêt à s'écrouler. Monsieur le Président, ayez l'amabilité d'écouter votre épouse qui vous demande de partir. Si vous continuez d'écouter Adolphe et Bunyoni, la fin tragique des régimes dictatoriaux ne serait pas dans les contes pour vous.