INCROYABLE HISTOIRE D'ARRESTATION DE SINDUHIJE EN TANZANIE
Par Gratien Rukindikiza
Burundi news, le 16/01/2012
Tout commence par une mission qui aurait été donnée à Adolphe Nshimirimana, chef des services de renseignements burundais, d'arrêter ou faire disparaître Alexis Sinduhije. Des arrestations sont faites au moment où il était encore au Burundi mais libéré sous la pression nationale et internationale. Des tentatives d'assassinats ont eu lieu au Burundi.
Le gouvernement du Burundi vient de déclarer qu'il n'était pas au courant des motifs d'arrestation de Sinduhije en Tanzanie. Pourtant, le procureur général de la République était en Tanzanie avec l'ambassadeur du Burundi en tentant d'obtenir l'extradition de Sinduhije. Les motifs avancés par le procureur général en Tanzanie étaient pris pour des blagues par la justice tanzanienne. Un magistrat de ce rang et qui ose demander une extradition pour un soi disant crime commis 10 ans avant et sans dossier.
L'euphorie d'Adolphe Nshimirimana
Dès que Sinduhije a été arrêté, un certain Claude de la Documentation a informé Adolphe Nshimirimana de l'arrestation de Sinduhije. Claude est celui qui a torturé Kadege. Adolphe lui a demandé de faire passer Sinduhije par Rumonge. Qu'est ce qui était prévu vers Rumonge? Une embuscade?
Après la nouvelle, Adolphe Nshimirimana en compagnie du maire de la ville, il a offert à boire aux personnes présentes pendant 5 minutes pour fêter l'arrestation de Sinduhije. Pour lui, sa mission était accomplie. Le site Nyabusorongo, animé par un certain Albert de la Documentation avec le gestionnaire Nyamitwe, a publié la nouvelle toute fraîche. C'est cette publication qui a permis de lancer des contacts afin de contrer cette extradition.
Qui a fait quoi dans cette arrestation?
Les services de renseignements burundais ont demandé à Interpol au Burundi de lancer un mandat d'arrêt d'Alexis Sinduhije et de l'envoyer uniquement en Tanzanie. Interpol tanzanien a arrêté Sinduhije mais la police tanzanienne demandait les motifs de l'arrêt. C'est à partir de ce moment que le dossier a commencé à se compliquer pour le pouvoir burundais. Il y avait eu une corruption de certaines instances subalternes en Tanzanie sans que les hautes autorités de Tanzanie soient au courant.
Les policiers tanzaniens confiaient qu'ils ne savaient pas que Sinduhije était un politicien burundais et surtout un chef d'un parti politique.
Dès l'entrée en scène d'un avocat, les charges burundaises ont disparu, laissant la justice tanzanienne sans élément à charge.
Kazungu parti en Ouganda pour traquer les opposants
Kazungu, impliqué dans le dossier de Gatumba et aussi travaillant à la Documentation, a retiré des devises à la BRB pour une mission à Kampala en Ouganda. Sa mission est de traquer Manassé Nzobonimpa, député de l'East Africa. En effet, le parlement de l'East Africa tiendra une session à Kampala du 16 janvier au 02 février 2012.
La délégation de Kazungu a aussi la mission de traquer Sinduhije en Ouganda car le pouvoir pense qu'il sera renvoyé en Ouganda comme il est parti de l'Ouganda pour aller en Tanzanie.
Lors de la tentative d'enlèvement de Manassé Nzobonimpa, il y a quelques mois, le Président ougandais avait piqué une colère. Si les services de renseignements burundais récidivent, le torchon risque de brûler encore une fois entre les deux pays.
La justice tanzanienne dans l'embarras
Alexis Sinduhije devait comparaître ce lundi 16 janvier 2012. Le juge a refusé de le recevoir sans élément à charge. Par ailleurs, la police tanzanienne le maintient dans ses cachots, en attendant d'autres confections de la justice burundaise. Le juge a donné 48 heures à la police d'apporter les preuves de culpabilité de Sinduhije. A Bujumbura, on s'active pour confectionner des témoignages bidons, de fausses écoutes téléphoniques etc....
La preuve que le pouvoir burundais demande l'extradition pour des raisons politiques, c'est que le même pouvoir avait donné une attestation de non poursuite, c'est -à -dire sans aucun dossier judiciaire, des documents indispensables pour être candidat aux élections communales en 2010. Remonter à 2001 ou 2002 pour demander l'extradition est une insulte à la justice tanzanienne.
Le pouvoir tanzanien est aussi en colère contre Bujumbura après les déclarations mensongères du porte parole du gouvernement burundais, affirmant que le pouvoir de Bujumbura n'a pas demandé l'arrestation de Sinduhije.
Discutez au lieu de dépenser l'argent pour rien
Le Burundi a un problème de pauvreté. Il ne sert à rien de dépenser l'argent destiné à la santé, à l'éducation pour corrompre dans les pays voisins afin de traquer les enfants de la nation burundaise. Il est grand temps de négocier. Le Burundi appartient à tout le monde. Personne ne restera éternel au pouvoir. Même le Président Nkurunziza a besoin de ne pas être haï après mandat par son peuple. Son entourage aussi en a besoin. Cela se réalise dans la façon de gérer le pouvoir.
Un bon Président prépare l'après présidence. Un mauvais Président pense qu'il le restera à vie.