INSECURITE ET REBELLION AU BURUNDI

Burundi news, le 16/09/2010

Par Gratien Rukindikiza

Le Burundi vit une période d'insécurité. Les élections ont fragilisé la paix au Burundi. Il ne se passe pas une journée sans des nouvelles de tueries.

Massacre à Rukoko

Les employés de la société Tanganyika Business Company ont subi des mitraillages des hommes armés et portant de tenues neuves de l'armée. 6 personnes sont mortes et d'autres sont soignés dans des hôpitaux.

Pourquoi cette société a -t-il subi cette attaque? La question est sur les lèvres. Cette société appartient au commerçant Nahum Barankiriza, un homme proche du Président Nkurunziza. Cette société appartiendrait au Président Nkurunziza et elle a le but de produire des cannes à sucre pour une industrie sucrière qui remplacerait Sosumo. Sosumo serait mise à terre pour que les intérêts de Nkurunziza soient privilégiés au détriment des intérêts du peuple.

Ces terrains de culture de canne appartenaient aux paysans qui ont été spoliés pour des intérêts privés. Seraient-ils les motifs de cette attaque? Pourquoi tuer des innocents travailleurs?

A Bujumbura, deux versions se côtoient. Certains disent que c'est l'oeuvre du FNL de Rwasa. Cette version est contredite par d'autres qui disent que la Documentation aurait créé une milice pour faire des massacres et les mettre sur le dos des partis de l'opposition et surtout en particulier de Rwasa ou Sinduhije. Personne n'a revendiqué cet acte. Mais il paraitrait que des hommes armés auraient demandé quelques jours avant aux travailleurs de quitter cette réserve de Rukoko, disant que c'est une zone de guerre.

Fouille perquisition chez Sinduhije, une véritable comédie policière

Un colonel confiait sous le sceau de l'anonymat que pour ce genre de fouilles, ils se rendent au lieu de perquisition avec ce qu'ils veulent trouver. Ainsi, ils sont allés fouiller chez Sinduhije avec 20 tenues militaires emballés. Arrivés sur les lieux, ils ont balancé le sac à l'intérieur de la clôture. Le chef de quartier qui a été appelé pour constater la prise était dans l'embarras.

Alexis Sinduhije en tournée en Europe, ne pouvait pas détenir des tenues militaires neuves et les laisser des mois chez lui dehors dans la clôture. Un pur montage qui ne peut aboutir à rien. Les policiers eux-mêmes se moquent de leurs actions et se sentent ridicules. Plus le pouvoir ridiculise la police, plus cette police va prendre conscience de la vraie nature de ce pouvoir.