Le rédacteur de votre site a été interviewé par Albert Shingiro du site Abarundi.org.
Burundi - Élections 2005: |
Paris, le 03
juin 2005 (Abarundi.org).
-Après l'appel de Son Altesse Princesse IRIBAGIZA MWAMBUTSA ROSA-PAULA,
fille héritièrre de la Maison Royale de MWAMBUTSA à la population à voter
pour le CNDD-FDD, c'est au tour de l'ancien chef-adjoint de la sécurité
présidentielle de feu Melchior NDADAYE, le capitaine Gratien RUKINDIKIZA,
d'appeler depuis Paris, ses anciens compagnons d’armes, aujourd'hui
regroupés au sein de la nouvelle armée (FDN), de voter pour le CNDD-FDD.
Ainsi, bien que n'étant membre d'aucun parti agréé au Burundi, l'ancien
militaire dévoile la formation politique, qui selon lui, incarne l'esprit
unitariste qui a toujours été absent au pays depuis l'indépendance jusqu'à
nos jours.
Dans une interview exclusive qu'il vient d'accorder à la rédaction de www.abarundi.org quelques heures avant le coup d'envoi des élections communales, c’est sur un ton posé et serein que le Capitaine Gratien RUKINDKIZA a répondu généreusement à nos questions. La rédaction de abarundi.org
a joint le Capitaine Rukindikiza à Paris (France) où il vit paisiblement
avec sa famille depuis plus de dix ans. La quarantaine, l'ex- officier
supérieur de l'armée burundaise s’exprime à cœur ouvert sur quelques
sujets brûlants de l’actualité burundaise tels que les enjeux électoraux,
la santé de la nouvelle armée (FDN), le charisme et le degré de
patriotisme des deux chefs d'État-major de la FDN qu'il affirme connaître
à fond ainsi que le fameux dossier du détournement du café des paysans de
Bubanza et Cibitoke. Abarundi.org: Monsieur Rukindikiza, nous sommes à quelques heures du jour J, jour des premières élections démocratiques au pays après plus de 12 ans de guerre civile. En tant que citoyen burundais, puis-je vous demander de nous dévoiler votre position par rapport aux différents projets de société? GR: Je suis la politique burundaise à travers les médias, notamment radios et internet. Des fois, je suis étonné par la médiocrité de certains de nos politiciens qui promettent tout sans disposer de moyens. Je me rappelle de Nzojibwami sur Isanganiro qui disait qu’il ne sait pas comment financer des promesses mais que s’il est élu, il pourra y penser. En gros, les politiciens demandent au peuple de leur signer un chèque en blanc. Je pense que c’est inadmissible. Je ne peux pas juger des projets de société des différents partis car je ne les connais pas tous. Abarundi.org: Pour qui voterez-vous, si ce n'est pas trop indiscret de ma part? GR: Je sais que des gens se demandent pour qui je vais voter. Je compte effectuer un vote utile pour le peuple burundais. Je commence par élimination. D’abord, je ne peux pas voter pour un parti politique qui se base sur les idées extrémistes tutsi ou hutu. Je ne peux pas voter pour un parti dirigé par des politiciens qui ont trahi le peuple. Je voterai pour un parti qui incarne l’unité nationale, la réforme de l’Etat burundais et qui peuvent assurer la cohésion au sein de la nouvelle armée. Je vais voter pour le CNDD-FDD car j’estime que ce parti incarne ces idéaux et va rassurer le peuple burundais. Ce parti est proche de mes idées sans pour autant dire que je suis d’accord avec eux à 100%. Ce parti a des points à améliorer. Il va de soi que la gestion d’un parti politique après un maquis ne doit pas être facile. Je salue sincèrement les efforts de ce parti et je suis convaincu qu’il est le plus apte à permettre au peuple burundais de se réconcilier et de se développer socialement et économiquement. Mon vote n’est pas un chèque en blanc. S’il est élu, je n’hésiterai pas à le critiquer s’il s‘écarte de la bonne voie. Avant de terminer sur cette question, j’en profite pour inviter mes anciens collègues, compagnons d’armes de voter pour le CNDD-FDD. Ces gens seront les seuls à comprendre les conditions d’un militaire car ils ont connu la brousse. Le vote utile de l’armée est le ticket CNDD-FDD Abarundi.org: Monsieur Rukindikiza, vous nous dites aujourd'hui que vous allez porter votre choix sur le CNDD-FDD. Le vote étant un acte secret, comment peut-on être sûr que vous allez honorer votre engagement une fois rendu dans l'isoloir? Allez-vous prendre un militant du CNDD-FDD pour être témoin de votre choix ou alors lui donner une procuration? GR: Je n’ai pas besoin de témoin pour constater que je vais voter pour le CNDD-FDD. En général, comme vous le dites, le vote est secret. Si je révèle mon choix, c’est un effort important par rapport au vote en soi car je ne cherche pas à travers la médiatisation de mon choix un poste politique. Je ne cherche pas les faveurs de l’un ou l’autre chef du CNDD-FDD. J’habite en France, ma deuxième patrie. Je ne compte pas le quitter pour aller chercher des postes au Burundi. Je souhaite avoir la liberté d’aider le peuple sans contrainte. Abarundi.org: Une certaine opinion des burundais croit que vous roulez depuis longtemps pour le CNDD-FDD. Qu'en est-il au juste? Êtes-vous membre de ce parti? GR: Je sais que beaucoup de burundais croient que je suis membre du CNDD-FDD. Je vais vous étonner, même beaucoup de militants de ce parti croient que je suis dans leur parti. Je n’ai pas de carte de ce parti et je n’ai jamais eu une carte d’un parti politique burundais à part celle de l’Uprona quand tout militaire devait avoir obligatoirement une carte de l’Uprona, parti unique. Je ne nie pas que j’ai d’excellents rapports d’amitiés avec certains chefs du CNDD-FDD. J’ai aussi des amis à l’Uprona, au Frodebu, chez Inkinzo, au CNDD de Nyangoma, au MRC, etc. Abarundi.org: En tant que militaire de formation, comment appréciez-vous l'évolution de l'intégration et/ou la fusion des ex-rebelles au sein de la nouvelle armée? GR: La fusion ou l’intégration des ex-rebelles au sein de l’armée est une grande réussite qui est en train de devenir unique au monde. La rapidité de cette intégration m’étonne et me comble car j’avais peur de cette phase. Le travail du Général de brigade Nshimirimana Adolphe et le Général major Niyoyankana mérite une reconnaissance du peuple burundais. Les politiciens ne s’imaginent pas qu’ils ont en face d’eux de véritables héros nationaux. Qui pouvait s’imaginer qu’un hutu et un tutsi pouvaient diriger l’armée avec une telle sérénité ? D’après les colonels de l’armée, Adolphe est très apprécié, de loin plus apprécié par rapport au ministre de la défense. La formation des bataillons communs est en cours. Certains sont opérationnels. Un colonel de l’ancienne armée m’a dit cette semaine que les ex-FDD se font remarquer parmi les autres par leur discipline et l’amour du travail. Il m’a dit qu’il est très satisfait et les aime bien. Abarundi.org: Justement à propos des deux chefs d'État-major de la nouvelle armée. Quels genres d'hommes militaires incarnent-ils? GR: Comme je viens de le dire, ce sont de véritables héros. Je connais les deux hommes de deux façons différentes. Niyoyankana a été à l’ISCAM au moment où je faisais ma formation. On se connaît personnellement. J’admire son côté austère, il ne boit pas, ne fume pas comme moi. Il n’est pas fréquent de trouver des officiers qui ne boivent pas l’alcool. Il aime beaucoup le travail et c’est un homme juste, proche des hommes de troupe. Je connais Adolphe Nshimirimana depuis le maquis au téléphone. Je ne cache pas que je discute de temps en temps avec lui de la situation du pays. C’est un homme calme patient et conciliant. Il a une certaine ouverture d’esprit qui lui a permis de bien assumer ses fonctions. Les deux hommes incarnent l’avenir de l’armée. Il y avait un slogan à l’ISCAM qui disait ceci : « Souviens-toi chef, si tu t’arrêtes, tes hommes s’assoient, si tu t’assoies, ils se couchent, si tu marches , ils courent ». Les exemples sont là. Les chefs marchent vers l’avant, vers la stabilisation du système de défense du pays, le reste de l’armée suivra l’exemple et c’est le souhait du peuple. Ils vont former sans aucun doute une armée nationale. Abarundi.org: Un site roulant pour le CNDD de Léonard Nyangoma vient de publier sur la toile d'araignée un article qui attribue à l'actuel Secrétaire général du CNDD-FDD, M. HUSSEIN Rajabu, les origines rwandaises. Vos commentaires? GR: Vous savez, il y a des gens qui sont des irresponsables. Mais, on ne peut pas savoir jusqu’où leur irresponsabilité peut les mener. Comment peuvent sortir de choses pareilles pour un homme qui s’est battu pour la cause burundaise plus de dix ans ? Pourquoi Nyangoma ne l’a-t-il pas exclu s’il était rwandais ? Personne ne peut empêcher un membre de la famille de Radjabu ou même Radjabu d’avoir des amis rwandais hutu ou tutsi, cela ne fait pas de lui rwandais. On a dit de lui tanzanien, rwandais, burundais et demain congolais, sud africain, finalement on aura le véritable panafricaniste. Tout ce que je sais c’est qu’il est burundais, aussi burundais que vous et moi. Ses parents sont burundais et je ne comprends pas comment il peut devenir rwandais sans demander la nationalité de ce pays. Abarundi.org: Plusieurs sources se rejoignent qu'en 1988, vous avez sauvé de justesse des paysans hutu en insurrection à Gisanze suite aux événements de Ntega et Marangara. Si ce n'est pas trop vous demander, pourriez-vous nous raconter les faits? GR: Non, je préfère dire que j’ai fait mon travail d’officier et de patriote. Je ne crois pas avoir sauver les hutu, je crois savoir que j’ai épargné la vie des burundais qui allaient être massacrés par l’armée. Je n’aime pas parler de moi et surtout des faits en ma faveur. J’accepte de vous donner des détails. Au mois d’août 1988, j’étais officier à Muyinga et Gisanze était dans notre zone de travail. Or, cette commune, (je me rappelle plus si c’est une commune ou une paroisse), est proche de Marangara. Vous savez qu’il y a eu des troubles à Ntega et à Marangara. Il y a eu des morts tutsi et l’armée est intervenue en massacrant des milliers de hutu. Je regrette les morts tutsis et hutu car ce sont tous des burundais. Un soir de ce mois d’août 1988, des groupes de gens ont pris les machettes, les arcs et les flèches et ont bloqué une route qui passe à Gisanze. Personne ne passait. Mon commandant de bataillon m’a donné un ordre d’aller ouvrir la voie par tous les moyens et de ramener le calme. Il faut savoir que les ordres peuvent s’entendre différemment. En y allant avec mes militaires, certains décidés à en découdre avec « ces hutus », je pensais à ces pauvres paysans souvent manipulés. J’ai décidé de faire tout pour éviter un massacre. En arrivant sur le premier barrage gardé par des hommes, des enfants et femmes armés de machettes, flèches et arcs, j’ai donné l’ordre à mes militaires de rester dans les camions sans tirer sauf sur mon ordre. Il faisait nuit et on avait gardé les phares allumées. J’ai décidé de descendre seul malgré les cris de mes militaires qui ne voulaient pas. J’ai dit que c’est moi qui commandais et qu’ils devaient se taire. Je me suis mis devant le camion, le doigt sur la gâchette de ma kalachnikov prêt à tirer. J’ai exigé qu’un ou deux responsables s’approchent pour que j’entende leurs doléances. J’ai discuté avec eux tout en laissant une distance de 20 mètres. Certains voulaient tirer des flèches et je menaçais de tirer. J’ai essayé de convaincre pendant plus d’une heure tout en ayant le doigt sur la gâchette. Pendant les discussions, un commandant est arrivé pour voir où j’en suis avec les opérations. Il était en colère car je « n’avais rien fait ». Il demandait à ce qu’on ouvre le feu. Je lui ai dit de rester à l’arrière et je lui ai dit que je risque de tirer sur lui. Il m’a laissé faire. Au bout de deux heures, mes interlocuteurs étaient à court d’arguments et ont compris que l’armée n’avait aucune intention de les tuer et que finalement je leur voulais du bien. Ils sont allés convaincre les autres et ils ont enlevé les barrages. J’ai donné l’ordre aux militaires de descendre pour que nous nous rendions compte qu’ils rentraient réellement. La situation est rentrée dans l’ordre et je suis rentré à 4 heures du matin après des patrouilles dans la commune. Mon chef était étonné de me voir revenir et me tenait responsable de ce qui allait arriver. Je dirai que ce jour là, j’ai fait un baptême de patriotisme et je crois que j’ai épargné la vie des innocents au moment où, à quelques kilomètres de là, mes collègues tiraient dans le tas. Abarundi.org: En décembre 2002. dans un article intitulé «Autopsie de l'armée burundaise», vous décriviez l'armée burundaise comme une armée gangrenée par la corruption, le régionalisme, le clientélisme et l'affairisme. Vous allez même jusqu'à comparer l'ex- ramée burundaise aux ex-FAR de Habyalimana lorsqu'ils furent lamentablement défaits par les rebelles du Front patriotique rwandais (FPR) en 1994. Aujourd'hui la situation a changé. Les forces de défense nationale (FDN) sont fonctionnelles. Est-ce que vous gardez la même méfiance que celle d'il y a dix ans? GR: Pas du tout. J’ai parfaitement confiance en cette nouvelle armée. Pour moi, c’est l’aboutissement de mon souhait depuis mon entrée dans l’armée en 1982 et je le disais fort. Une armée issue du peuple a la confiance du peuple. Commeje vous l’ai dit, ses débuts sont prometteurs. Il y a lieu d’espérer. Abarundi.org: Quelques mois avant la victoire du FRODEBU en 1993, des sources indiscrètes au sein de l'ancienne armée ont affirmé que vous avez dit, au cours d'une réunion des officiers au mess de Bujumbura, qu'il fallait au préalable préparer l'armée à la victoire de Ndadaye. Comment vos collègues et surtout vos supérieurs ont-il accueilli un telmessage? GR: J’avais l’habitude de dire ce que je pensais. Buyoya m’avait dit un jour ceci : « Capitaine Rukindikiza, on dit qu’il n’y a pas de démocratie dans l’armée. Finalement, il y a plus de démocratie dans l’armée que dans le civil. Aucun civil n’a osé me poser des questions que vous me posez ». C’est vrai que j’avais averti les officiers que l’armée, pour être forte, devait être neutre. J’avais dit qu’il fallait se préparer car Ndadaye va gagner et qu’il va nommer un officier parmi nous à la tête du ministère de la défense. J’avais raison car l’officier était là (Colonel Ntakije). Mes collègues m’ont dit que je suis devenu fou. Mes supérieurs m’ont signifié que mes propos s’opposaient à la volonté du haut commandement. Sur place, le ministre de la défense a dit que je ne maîtrisais pas la MRT (Méthode de raisonnement militaire). L’histoire m’a donnéraison. Abarundi.org: Dernièrement, vous avez publié sur votre site burundinews, un article sur une affaire du Café des paysans de Bubanza et Cibitoke. Dans votre article, l'ex-chef politique des FDD, aujourd'hui président du CNDD, M. Léonard Nyangoma est pointé du doigt comme étant l'homme qui a subtilisé ce café. Mis à part la lettre des victimes, où tirez-vousde telles informations? GR: Ces informations sont connues en réalité depuis un moment. Elles proviennent de ces paysans. Il y a des réunions du CNDD de Nyangoma qui ont été annulées car ils voulaient revendiquer leurs droits. Même les membres du CNDD de Nyangoma contactés le confirment. Je n'invente rien, les reportages de la radio RPA sur ce dossier sont assez clairs pourétablir les responsabilités des uns et des autres. Abarundi.org: Quels sont ces membres qui jouent le jeu de mouchard? GR: Sois-en
sûr, je ne vais pas les dévoiler sur cette place publique. Rentenez bien
que j'ai des amis au sein de plusieurs partis, y compris celui de NYANGOMA.
Mes amis se reconnaîtront dans cette réponse. GR: Je vous remercie de la question. Je suis sensible à la situation déplorable du système sanitaire burundais. J’ai décidé depuis 2002 d’aider à soigner les burundais gratuitement. Mes maigres moyens ne permettent pas de soigner six millions de burundais. Je l’ai fait à mon niveau. J’ai créé une association pour avoir un cadre d’action et j’envoie des médicaments au Burundi à un centre de santé pour soigner gratuitement les gens de deux collines de recensement. J’ai rencontré plusieurs problèmes liés à la mauvaise foi des gens : Des médicaments bloqués à l’aéroport par le pouvoir pendant plus de 10 mois du simple fait que j’ai refusé de « graisser la patte » aux fonctionnaires. Heureusement que des amis m’ont aidé. Je remercie sincèrement mon ami ministre Onésime Nduwimana qui m’a aidé. Sans sa contribution, j’aurais fini par abandonner les médicaments et perdre sept mille euros. Le deuxième problème est l’utilisation des médicaments. Destinés la distribution gratuite, le dispensaire partenaire les vendait. Aujourd’hui, j’ai décidé avec mes amis français et suisses d’ouvrir notre centre et de soigner gratuitement les gens. Notre association va payer tous les frais à savoir le personnel, le loyer, le transport des médicaments, le matériel. Nous disposons d’un petit budget composé de nos contributions et dons. Nous recevons les médicaments gratuitement d’un hôpital. Cette association me coûte cher en temps et en argent aussi. C’est mon patriotisme. Ma satisfaction est de servir le peuple dans la mesure du possible. Je ne promets rien car je ne suis pas politicien. J’agis. Ma conscience me rappelle que je dois aider mon peuple et je le ferai toujours. Certains ont dit que j’utilise l’argent que le Président Ndadaye m’a confié. J’ai dit que si Ndadaye m’avais confié de l’argent et que je l’utilisais à cela, ça serait l’idéal. D’autres m’ont dit qu’ils ne permettront pas d’aider les gens si je n’accepte pas de travailler pour eux. J’espère que le pouvoir va changer pour le bonheur du peuple. Abarundi.org: Avant de terminer notre entretien, auriez-vous un message particulier à transmettre à vos anciens frères d'arme et à la population en générale? GR: Mon message s'adresse non seulement à mes anciens compagnons d'armes mais aussi à ceux qui viennent d'intégrer l'armée. C'est un message d'amitié et de solidarité. Je leur souhaite une bonne réussite. Ils ont franchi un pas important et cette cohésion au sein de l'armée est due à une préparation au sein du CNDD-FDD. Les militaires doivent faire attention. Leur vote utile est en faveur de ce parti qui a assuré la bonne réussite de cette cohésion, donc le CNDD-FDD. Voter pour le CNDD-FDD, c'est voter pour la continuité de cette cohésion au sein de l'armée. Le message que j'adresse au peuple est celui de la solidarité. La pauvreté n'est pas une fatalité, des moyens de lutte existent. L'égoïsme des dirigeants ne permet pas d'améliorer le niveau de vie du peuple. Le tandem Uprona-Frodebu n'a rien fait pour aider la population. Le peuple dispose aujourd'hui d'une arme redoutable, celle du bulletin de vote. Cette arme permet de punir ce tandem. La voie du futur est tracée par le CNDD-FDD. Ce parti incarne la cohésion nationale. J'invite alors le peuple à voter pour leCNDD-FDD. Abarundi.org: Au nom de toute l'équipe d'abarundi.org et en mon nom personnel, je vous remercie de nous avoir accordé cet entretien. GR: C'est moi qui vous remercie. Propos recueillis par Albert SHINGIRO |