Burundi news, le 23/07/2011

INTERVIEW AVEC  LE CHEF D’ETAT MAJOR GENERAL DU FRONT NATIONAL POUR LA REVOLUTION AU BURUNDI , LE GENERAL DE BRIGADE RUKUNDO MOISE (suite et fin).

B.N : Quel est le héros auquel vous aimeriez ressembler ?

C.E.M : Che Guevara. Je suis aussi fasciné par le mythe vivant Nelson Mandela ; c’est un véritable homme d’Etat, un visionnaire qui force respect et admiration.

B.N : Croyez vous en Dieu ?

C.E.M : La bible est mon livre de chevet. Je vous rappelle que le Fronabu-Tabara a comme cheval de batail «  l’amour du prochain », le grand commandement de Dieu.

B.N : Le Président Nkurunziza a affirmé depuis la province Cibitoke que c’est un élu de Dieu. Votre commentaire.

C.E.M : Ce que fait Nkurunziza c’est du cinéma ! C’est la poudre aux yeux juste pour endormir les burundais pendant qu’il tue et vole. Si le Burundi était dirigé par un élu de Dieu, notre pays serait un paradis où l’amour d’autrui serait inscrit en marques d’or dans tous les secteurs de la vie nationale. Or, aujourd’hui le Burundi est presque un enfer. Nkurunziza finira par s’attirer les foudres de Dieu à forcer de continuer à opprimer le peuple burundais au nom de Dieu. Regardez ce qui est arrivé en Côte d’Ivoire au couple mystique Simone et Laurent Bagdbo.

B.N : Le printemps arabe est -il possible au Burundi ?

C.E.M : Je vous renvoie dans le passé de notre histoire. Il y a eu des révolutions dans notre pays sans l’appui  d’internet ou de facebook. Posez la question à l’UPRONA en 1993 s’ils ont vu venir la défaite ! Le peuple burundais est un peuple particulier. Il a une capacité extraordinaire d’encaisser en silence les déboires d’ un pouvoir mais quand vient le moment de s’en débarrasser les tenants du pouvoir n’y voient que du feu. Aujourd’hui, nous sentons la même détermination au regard des gestes de sympathies qui ne cessent de nous parvenir au Fronabu-Tabara.

B.N : A part ce capital de sympathie, où trouvez vous les financements pour votre révolution ?

C.E.M : Je vais vous étonner : note révolution trouve ses fonds là où ils sont…chez Nkurunziza ! tantôt je vous disais que le peuple burundais est particulier ; allez visiter la liste des donataires burundais qui ont financé la campagne électorale des différents partis politiques en 2010, vous serez surpris de retrouver les mêmes financiers dans tous les grands partis. Je saisis d’ailleurs cette occasion pour rappeler aux intéressés qui n’ont pas encore fait un geste à l’endroit du Fronabu-Tabara de s’exécuter rapidement.

B.N : L’argent qui vient de Nkurunziza est tout de même sale…

C.E.M :… « pour éteindre un incendie, on n’a pas besoin que de l’eau propre , j’oublie l’auteur de cette sagesse.

B.N : Etes vous en contact avec les hommes politiques suivants : Léonce Ngendakumana, Agathon Rwasa, Alexis Sinduhije, Léonard Nyangoma, Chevineau Murwengezo,   ?

C.E.M : Pas encore. J’aimerais bien les rencontrer et leur dire une simple vérité :Nkurunziza et sa bande ne comprennent que le langage des armes. J’ai été particulièrement choqué et révolté par la déclaration de Nkurunziza  du 13 juin 2011 qui réfutait toute perspective de négocier  avec l’ADC-IKIBIRI. Dans ses propos, on sentait le mépris à l’endroit des hommes non armés de l’ADC-IKIBIRI. Ceci étant dit j’ai du respect pour ces leaders de l’ADC. Mais je leur demande de voir la réalité en face : la déclaration du 13 juin suggère à l’ADC de changer le fusil d’épaule.

B.N : Mais depuis le 30 juin2011, le Président Nkurunziza a changé sa position ; il invite même les leaders politiques en exil de regagner la patrie.

C.E.M :  Rien que des mots ! Entre temps, il détruit l’UPD Zigamibanga et emprisonne 3 membres de ce parti qui protestent contre cette destruction. Comment Nkurunziza peut- il appeler ces leaders et au même moment ses services de renseignement emprisonnent et exécutent ( même des blessés hospitalisés) des militants qui se reconnaissent en ces hommes ! Nkurunziza est un hypocrite, permettez une parenthèse, un Chef d’Etat qui possède des plantations à travers tout le pays d’une superficie énorme au moment où des rapatriés sans terres ni logis sont obligés de se rentrer dedans avec d’autres compatriotes mérite quelle sanction ou quel titre ?

B.N : Quelle est votre idée du bonheur ?

C.E.M : Le départ de Nkurunziza et sa bande et leur comparution au palais de justice.

 B.N : Quelle est votre idée du malheur ?

C.E.M : Nkurunziza au sommet du Burundi.

B.N : Votre mot de la fin.

C.E.M : Le Fronabu-Tabara promet au peuple burundais que d’ici 24 mois le cauchemar qu’ils vivent prendra fin. Nta mvura idahita !!!!

B.N : Merci infiniment. Peut on compter sur vous pour une autre occasion ?

C.E.M : Chaque fois que de besoin le Fronabu-Tabara sera là pour répondre aux interrogations du peuple qui nous a mandaté. Bientôt on va parler à la presse parlée.