LE PEUPLE BURUNDAIS SOUS LES INTIMIDATIONS DU CNDD-FDD

Par Gratien Rukindikiza

Burundi news, le 23/07/2009

La peur n'est pas un bon conseiller et surtout pour ceux qui sont au pouvoir. Les élections de 2010 s'annoncent comme une catastrophe pour ceux qui vont les perdre et qui n'ont plus la confiance du peuple. Tous les moyens sont bons et le CNDD-FDD s'y lance au grand jour.

Si tu n'es pas inscrit sur les listes du CNDD-FDD, tu ne seras pas soigné et ton enfant n'ira pas à l'école!!!

Voilà le mot d'ordre du CNDD-FDD à la campagne chez nos pauvres paysans. Des militants zélés du parti au pouvoir sillonnent le pays et obligent les paysans à s'inscrire sur les listes du CNDD-FDD. Ceux qui refusent sont menacés de ne plus mettre leurs enfants à l'école et leurs enfants ne seront pas soignés gratuitement. Or, ce qu'ils oublient ces militants, c'est que le budget alloué à ces gratuités provient du café cultivé par ces paysans et aussi des aides internationales. Nulle part, c'est mentionné que l'argent est destiné au CNDD-FDD.

Les menaces, les mensonges de ces militants du CNDD-FDD n'honorent pas ce parti. Il se discrédite quand il affirme que les gens n'auront pas droit aux services de l'Etat parce qu'ils ne sont pas membres du CNDD-FDD. Ces informations sont transmises directement par les paysans qui ont subi ces menaces. Le vers est dans le fruit. Le CNDD-FDD risque de construire comme l'immeuble de Gitega qui a emporté des innocents. Ces menaces sont synonymes de l'insécurité et le pouvoir devrait bien y réfléchir. Ce peuple malmené est le vrai détenteur du pouvoir.

Une petite machine surveillera qui ne votera pas le CNDD-FDD!!!

Il faut être inventif. Le Burundi aurait préféré que le CNDD-FDD soit inventif dans le programme pour développer le pays et non dans le programme de mensonges, de menaces ou de corruption, de détournement du falcon 50 etc... Cette machine en soi n'existe pas et les paysans le savent bien.

Toutes ces menaces, ces intimidations, cette volonté de tricher montrent clairement que le CNDD-FDD est convaincu de son échec. Le rapport des services de renseignement au Président sur les 25 % que le CNDD-FDD aura, a mis le feu aux poudres.

Le CNDD-FDD n'avait pas besoin de faire des inscriptions pour connaître ses militants car chaque cellule connaît ses militants. On s'imagine ce que les Burundais auraient fait du temps de Buyoya s'il fallait s'inscrire à l'Uprona en 1993. Dans tous les cas, la victoire n'aurait pas changé de camp.

Plus que jamais, il est arrivé un moment où les patriotes burundais sont appelés à assumer leur devoir pour protéger le peuple burundais, le conduire à un changement. Le Burundi se trouve face à un tournant, à un rendez-vous avec l'histoire. S'il n'y a pas de changement, c'est la dernière chance qui s'envolera. Il faudra se préparer à vivre l'enfer les années à venir. Par ailleurs, les forces actuelles de changement n'auront d'autres choix, arrivées au pouvoir, que de conduire ce peuple meurtri à un avenir meilleur ou tout au moins paisible et dans la liberté.