NOUVELLES BREVES DE L’ INVESTITURE DU PRESIENT NKURUNZIZA

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 27 août 2005

Le Président Nkurunziza a été investi hier le 26 août 2005 en présence des chefs d’Etat de la région. Etaient présents les Président rwandais, kenyan, sud-africain, mozambicain, tanzanien et le Premier Ministre éthiopien.  L’absence du Président ougandais Museveni a été très remarquée. En effet, il était prévu qu’en tant que Président de l’Initiative Régionale sur le Burundi, il devait présider un mini- sommet sur le Burundi à Bujumbura. Il a été remplacé à la dernière minute par son ministre des affaires étrangères. Son absence est due à un problème de sécurité ou de politique intérieure ougandaise selon certaines sources.

L’absence du Président Kabila a été remarquée d’autant plus qu’il était attendu à Bujumbura où il allait rencontrer à la même cérémonie son frère ennemi Kagame. Le Président Kabila a été représenté par le vice-Président Yérodia.

En général, les Présidents arrivent au Burundi par avion. L’exception vient du Rwanda. Pour la deuxième fois, le Président rwandais Kagame est venu à Bujumbura en voiture alors que la route Bujumbura- Kanyaru n’est pas sûre. Un dispositif de sécurité impressionnant a été mis en place pour permettre au Président Kagame d’effectuer son voyage Aller-Retour Kigali –Bujumbura. Incroyable mais vrai, le Président Kagame était au volant de sa Mercedes blindée du Kanyaru jusqu’aux abords de Kamenge. La route était plus sécurisée que l’avion, ce qui explique la méfiance du Président Kagame de l’aéroport de Bujumbura.

Au niveau national, l'absence de Nyangoma, dirigeant du CNDD a été critiquée par beaucoup de burundais. Il a été absent le 18 août au Parlement pendant la campagne de Nkurinziza, le 19 août le jour d'élection présidentielle et le 26 août 2005 à l'investiture. Ces absences suscitent des interrogations.

Côté discours, la suppression du minerval à l’école primaire a été accueillie avec soulagement par la population. C’est une mesure qui n’a pas beaucoup d’impact sur le budget mais qui marque le respect de la volonté populaire. L’ancien Président Ndayizeye a étonné les burundais au cours de son discours en demandant au nouveau Président de continuer les négociations avec le gouvernement hollandais qui a promis de payer les indemnités aux anciens chefs de l’Etat. Sachant que les fonctionnaires n’ont pas été payés, Ndayizeye a négocié avec le gouvernement hollandais ce qu’il va mettre dans sa poche , privilégiant ainsi son intérêt personnel au détriment des intérêts de la nation.

 L’investiture du Président Nkurunziza a marqué presque la fin des attentes. Ils attendent, ils attendent ! Certains ont même bloqué les autres appels en attendant l’appel du Président  Nkurunziza ou de son entourage pour savoir s’ils entrent dans le nouveau gouvernement. Les spéculations vont bon train et le secret est bien gardé. Certains commencent à s’impatienter ; avec raison car le gouvernement sort ce lundi. L’assemblée nationale est convoquée pour lundi afin d’approuver les nominations des deux vice-Présidents. Les choses vont s’accélérer avec les autres nominations. Et après, au travail pour ceux qui auront eu de nouveaux postes comme pour ceux qui restent là ils étaient. Chacun peut servir la nation là où il est. Si l’agriculteur produit plus pour lui, il a un surplus pour vendre et il augmente de sa façon la croissance. Le fonctionnaire qui s’acquitte convenablement de sa tâche fait avancer le pays et soutient de sa façon le développement national. Le compatriote qui est à l’étranger et qui envoie de l’argent à sa famille fait bénéficier des devises au Burundi.