L'hebdomadaire Iwacu primé par l'union Burundaise des journalistes


(Source: Net Press)  
 Le 06 mai 10

A l'occasion de la commémoration hier de la journée internationale de la liberté de la presse, le président de l'Union burundaise des journalistes, M. Alexandre Niyungeko, a décerné un certificat d'honneur au rédacteur en chef, patron de l'hebdomadaire Iwacu, M. Antoine Kaburahe. Le président de l'Ubj a justifié le choix de son association, au moment où il lui remettait le prix, par le fait qu'Iwacu est un magazine qui publie des informations de qualité appuyées par des analyses et des points de vus équilibrés.

Cette récompense a été attribuée à cet hebdomadaire au lendemain du deuxième anniversaire de sa création qui a coïncidé avec le jeudi 29 avril de la semaine dernière. Au départ, Iwacu était un bimensuel, mais a été converti en hebdomadaire l'année dernière. Certains disaient à Antoine Kaburahe que c'était une aventure risquée, car les Burundais sont des gens dominés par la culture orale, comme il l'a écrit dans son éditorial de l'an 3 de son journal.

De tous ceux qui ont soutenu moralement et financièrement le lancement de ce journal et qui le soutiennent toujours, l'ambassade de Belgique figure en bonne place, et M. Antoine Kaburahe, a tenu à remercier nommément dans son éditorial précité, M. Jozef Smets, l'actuel chef de la mission diplomatique belge dans notre pays. Signalons que la Belgique est en quelque sorte la seconde patrie de notre confrère où réside sa famille. Il s'y rend régulièrement pour rester en contact avec les siens, ce qui lui permet de rentrer avec d'excellents reportages.

Un de ceux qui ont beaucoup intéressé le public l'année dernière est celui où Iwacu montrait une belle photo de la tombe où repose le roi Mwambutsa en Suisse voisine de la Belgique. On voyait également celle d'une de ses filles qui se charge régulièrement de son entretien. Elle raconte comment l'ancien souverain a ressenti l'ingratitude des Burundais à son égard, son amertume au souvenir de la mort tragique de ses deux fils, Louis Rwagasore et Charles Ndizeye.

Son testament enfin dans lequel il refusait d'avance que sa dépouille mortelle soit rapatriée dans son pays. Mais la princesse ajoutait aussitôt que si un consensus pouvait être dégagé au sein de la famille royale - ce qui est déjà le cas - et que les dirigeants de ce pays tombaient d'accord avec l'ensemble de la classe politique burundaise, rien ne s'opposerait à ce que les restes du roi profondément humain retournent dans ce pays qu'il aimait beaucoup et sur lequel il régna de 1915 à 1965. Ce magnifique reportage d'Iwacu est sans doute un de ceux qui ont convaincu l'Ubj à décerner hier le certificat d'honneur à Antoine Kaburahe et à l'ensemble de sa rédaction.