Burundi news, le 02/12/2011

LES INDIGNES BURUNDAIS                                               Bruxelles, 02 décembre 2011

Pancrace CIMPAYE

PORTE PAROLE.

 

 

 

Au Général Major Niyombare                                                                               

Chef d’Etat Major Général de l’armée

                                                                                                             à

                                                                                                 BUJUMBURA.

 

 

Objet : Lettre ouverte au Général Major NIYOMBARE,

            Chef d’Etat Major  Général de l’Armée Burundaise.

 

 

Monsieur le Chef d’Etat Major Général,

 

Ce 29 Novembre 2011 vous avez minimisé la naissance d’un nouveau mouvement politique armé en versant dans la diabolisation du leader de ce mouvement. Le peuple burundais préoccupé par la résurgence d’une guerre civile attendait de votre haute personnalité une réponse plus sécurisante ; inutile de vous dire donc que votre attaque au vitriol du commandant de ce nouveau mouvement a confondu les burundais. Ces derniers attendaient une perspective de solution, un plan d’arrêt de cette nouvelle guerre civile de trop. Malheureusement dans une digression qui jette un doute sur votre propre formation vous vous êtes acharné sur la faible formation du colonel Pierre Claver Kabirigi. Dans votre argumentaire qui frisait un Hors Sujet  seule l’anamnèse de cet officier a retenu votre attention laissant de côté les conséquences en amont et en aval d’une reprise de la guerre civile au Burundi.

Monsieur le Chef d’Etat Major Général,

En attaquant à boulets rouges la formation du Colonel Pierre Claver Kabirigi une série d’interrogations fusent de partout :

 

 

le mois passé pour vanter la grandeur du leadership de ce pays et qui, par ricochet a déclaré que l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique sont en décadence, est-il plus instruit que le colonel Pierre Claver Kabirigi ?

 

Monsieur le Chef d’Etat Major Général,

Ces quelques interrogations démontrent que le pays que vous dirigez, vous qui êtes «  mieux instruits », est en train de sombrer. Parlant de  formation, Godefroid Niyombare a échoué le test de fin des humanités donnant accès à l’enseignement supérieur ; ces humanités incomplètes vous les avez faites au Lycée du Saint Esprit. Pourtant pour l’heure vous êtes Chef d’Etat Major Général de l’armée. Malgré votre faible niveau de formation vous commandez ce corps qui compte en son sein des officiers émoulus des  grandes académies militaires. Vous êtes donc très mal placé pour soulever la problématique de l’adéquation formation-emploi.

Mais qu’à cela ne tienne ! Les burundais attendent de votre pouvoir un changement de comportement, un changement de cette gouvernance qui est en train d’accoucher d’une nouvelle lutte armée. Pour le moment le parcours scolaire ou académique des uns et des autres ne les tiens pas à cœur.

Monsieur le Chef d’Etat Major Général,

Vous qui êtes un  produit et un témoin vivant de la lutte armée, vous connaissez mieux la raison qui pousse un peuple à prendre les armes. L’oppression de l‘autorité de l’Etat sur son peuple est la grande raison qui conduit dans cette voie. La dérive totalitaire d’un pouvoir comme le vôtre conduit inéluctablement à la révolte populaire. Dès lors pour arrêter cette lutte armée il faut s’attaquer à la source et non au niveau de formation des leaders de cette lutte. De même ce n’est pas en emprisonnant les journalistes, qui font un reportage sur le sujet, comme Ruvakuki  que vous viendrez à bout de ces mouvements armés.  L’emprisonnement injuste de ce journaliste est irrationnel. A ce titre cet impair va mettre votre pouvoir dans la galaxie des Etats infréquentables. Bien plus les mouvements armés que vous dénigrez ou occultez vont par ce geste bénéficier d’une publicité sans précèdent. Il suffit de voir l’effet qu’ a produit votre refus de la diffusion du reportage de France 24 sur le FRONT NATIONAL DE LA REVOLUTION AU BURUNDI , FRONABU-TABARA. Le monde entier en parle. Tous les burundais en parlent. Un nombre impressionnant de burundais se passent le document sous manteau. Vous venez de dévoiler à Paris votre véritable visage d’autocrate en osant demander l’arrêt de la diffusion de cet élément de France24. Et dans cette démarche maladroite vous voulez prouver qu’il n’y a pas de mouvement armé au Burundi.

Monsieur le Chef d’Etat Major Général,

Cessez de fermer les yeux devant une évidence : le ras-le-bol est là ! Le peuple burundais n’en peut plus ! La révolte est perceptible ! Le peuple en armes est à votre porte ! Ce ne sont pas des bandits ! Et dans cette nouvelle guerre provoquée par votre pouvoir, vous êtes conscients que toute l’armée ne sera pas avec vous pour la mener. Dans cette nouvelle aventure l’armée risque d’y aller en ordre dispersé. Cette fissure risque de vous coûter très cher.

Pour ce faire usez de votre génie habituel pour préserver le Burundi d’une nouvelle guerre civile. Jusque hier on appréciait votre personnalité : un homme qui conciliait le chaud et le froid, un homme qui marchait sur les œufs sans les casser ; faites recours à ce capital dans cette nouvelle belligérance. Rappelez vous que seul le dialogue dans un win-win processus est la clé qui met fin à tout conflit fratricide.

Monsieur le Chef d’Etat Major Général,

Vous venez d’emprisonner le journaliste Ruvakuki sous un fallacieux prétexte « d’actes terroristes ». Souvenez-vous que quand vous étiez encore au maquis on vous appelait « Tribalo-Terroriste-Génocidaire ». Etiez-vous vraiment terroristes ? Je ne pense pas ! Pourquoi reprenez vous la même musique ? Parce que les mêmes causes provoquent les mêmes effets.  Le temps est venu d’arrêter ce cycle infernal de violence. Pensez-y !

Dans l’espoir d’une suite favorable à notre lettre ouverte, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Chef d’Etat Major Général de l’armée,  l’expression de notre haute considération.

T.C.P.I.

·       Les partis politiques

·       Le corps diplomatique.

·       La Société Civile ;

·       La presse.

                                                                     (Sé) Pancrace CIMPAYE

 

                                                                             Pour Les Indignés Burundais.