Burundi news, le 13/11/2008

Lettre ouverte à tous les opposants se trouvant dans le gouvernement

 Par Joshua Nimuzima

Cette lettre s’adresse à tous les opposants se trouvant dans le gouvernement burundais y compris le premier vice-président.

A la fin du mois de Juillet 2007 j’ai écrit un message prophétique au Président de la république dont le but était de l’avertir d’une éventuelle destitution mais visiblement il n’en a pas tenu compte malgré que le message est apparu dans plusieurs journaux locaux et trois des sites les plus consultés sur le Burundi.

Il se pourrait que certains d’entre vous n’ont pas lu le message prophétique d’où je préfère vous faire un petit résumé :

J’ai écrit au président qu’il ne pourra jamais sortir de cette crise sans rénover son cabinet car il est entouré par de mauvais conseillers. Dans la lettre, j’ai même cité le nom de Willy Nyamitwe et je me souviens que beaucoup étaient surpris car à l’époque on entendait plus parler de lui mais un mois après ma lettre il a confirmé ma prophétie en se distinguant par le fameux article sur les députés détaillant leurs identités et origines jusqu'à préciser les noms de leurs pères dans son journal « Intumwa » Dans la lettre, j’ai écrit au président qu’il a l’obligation de tout reconstruire sur de bonnes bases avec un cabinet rénové. J’ai écrit la lettre au moment où le président avait refusé toute négociation avec vous les opposants et il a fallu une chaîne de délégations étrangères pour le convaincre.

Dans la lettre, j’ai écrit que pour s’en sortir le président a besoin de travailler avec des personnes stratégiques et j’ai même cité les noms d’Alice Nzomukunda et Alexis Sinduhije avant même qu’ils créent leurs partis politiques.

Pour conclure la lettre, j’ai écrit au président que s’il ne change pas son entourage, il est pratiquement impossible d’achever son mandat jusqu’en 2010.

C’est donc pour cette raison que je vous écris cette lettre : Politiquement parlant, le président Nkurunziza est hors jeu et cela est prouvé par son comportement incontrôlé avec l’idée de gagner les prochaines élections. Au fond il ne veut pas rester président après 2010 mais il a peur de ce qui pourrait lui arriver une fois citoyen ordinaire à cause de la montagne des dossiers qui l’attendent. Il oublie que même s’il gagnait les élections, un jour il aura des comptes à rendre ; L’ex président Pinochet et Charles Taylor en sont l’exemple.

Le récent emprisonnement d’Alexis Sinduhije ne fait que le rendre encore plus fort et le fait est que le gouvernement Nkurunziza ne tiendra pas jusqu’en 2010. Aucun gouvernement du monde ne peut tenir face à la pression de la maison blanche, la coopération britannique, l’union européenne, l’Afrique du Sud, l’’Union Interparlementaire…et de grands journaux comme « Washington Post » sans parler de l’impopularité au niveau local.

Je vous conseille donc de vous désolidariser quand il est encore temps car si vous ne vous décidez pas à sortir par la grande porte, vous finirez par  vous effondrer avec un gouvernement au bord du précipice. Qu’on le veule ou pas, la machine de la destitution du président est déjà en marche.

 

Que Dieu bénisse le Burundi

Joshua Nimuzima