Burundi news, le 08/01/2013

 

Email : macndfdd@gmail.com

 LES BAGUMYABANGA SANS VOIX

                                               Bujumbura, le 3/01/2013

 

Objet : Révélations des Bagumyabanga           A Monsieur le Représentant spécial

              Sans voix                                                du Secrétaire Général des Nations

                                                                         Unies au Burundi

                                                                            à Bujumbura

  Monsieur,

Au nom de tous ceux qui n’ont plus de voix au sein du parti CNDD-FDD actuellement au pouvoir à Bujumbura, à travers lequel j’ai occupé la place du Secrétaire Général du conseil des sages, j’ai l’insigne honneur de vous transmettre certaines révélations des Bagumyabanga sans voix que je représente et dont je suis porte-parole.

Monsieur, que ce soit les membres de ce parti, toute la communauté internationale que vous représentez ainsi que tous les amis du Burundi doivent contribuer pour que  le désordre au détriment des idéaux de la Démocratie, de la Bonne gouvernance, du respect des droits de l’homme  sans oublier les détournements et les autres malversations économiques  soient  bannis une fois pour toutes. Cela permettra de mettre fin aux exécutions extrajudiciaires, aux emprisonnements arbitraires et aux disparitions forcées pour ouvrir la porte aux dialogues et la concertation de tous. 

Tous les burundais doivent bénéficier de la participation dans ces dialogues inter burundais et c’est même un clin d’œil pour tous les Bagumyabanga de ne plus faire sourde oreille devant les questions de l’heure. 

                                                                         Le Représentant des Bagumyabanga sans  voix

TCPI à :

-Les Représentants diplomatiques et consulaires au  Burundi (TOUS)

-Les Organisations Internationales œuvrant au  Burundi (TOUTES)

-La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH)

-Les Représentants des Confessions Religieuses

-La Société Civile burundaise

 

LES REVELATIONS OFFICIELLES DES BAGUMYABANGA SANS VOIX SUR LA SITUATION POLITIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE DU BURUNDI

1.                LA DEMOCRATIE AU SEIN DU PARTI CNDD-FDD

Plus d’un parmi les cadres du parti qui ont assisté à ce qui s’est passé en 2007 comprennent que Pierre NKURUNZIZA  a nargué les Bagumyabanga en leur disant que les Etats-Unis d’Amérique  (USA), Le Royaume de Belgique et la France) ne voulaient pas de l’Honorable El-Hadj HUSSEIN Radjabu, et que lui seul devrait prendre les choses en mains quant à la gestion du CNDD-FDD. Après plusieurs vérifications, les Bagumyabanga ont constaté que ces allégations étaient fausses. C’est dans ce contexte qu’il chantait à tous ceux qui ont voulu l’écouter que les Présidents Yoweri MUSEVENI de l’Ouganda et Paul KAGAME du Rwanda lui ont encouragé à neutraliser le Président du CNDD-FDD de l’époque l’Honorable El-Hadj HUSSEIN Radjabu.  Ce qui était selon les dires de NKURUNZIZA, la seule voie d’obtenir les financements en provenance des pays occidentaux.

Actuellement, la vérité est connue de tous sauf les ventriotes obnubilés par l’impérialisme de l’avoir ! Si les Bagumyabanga se taisent aujourd’hui, c’est tout simplement pour sauver leur peau pour certains et leurs postes pour les autres. Ainsi le camp NKURUNZIZA a développé une culture de haine et de division à l’endroit des membres du Parti qui sont restés fideles aux idéaux du Parti. Il sied de rappeler une réunion tenue à NGOZI en date du 3 Février 2007 à laquelle étaient conviés, à ouïs clos, le haut commandement du CNDD-FDD à savoir l’honorable El-hadj HUSSEIN Radjabu, NKURUNZIZA Pierre, les Généraux NSHIMIRIMANA Adolphe, Alain Guillaume BUNYONI et NDAYISHIMIYE Evariste. Au cours de cette réunion, Pierre NKURUNZIZA demanda à l’Honorable El-hadj HUSSEIN Radjabu de démissionner de la présidence du parti pour occuper un poste au conseil des sages, et quant Manassé NZOBONIMPA et Gervais RUFYIKIRI devaient passer à la guillotine. Comme il a tout rejeté en bloc, il fut décidé malgré lui de le faire, soit mourir, soit emprisonner au risque de dévoiler le secret.

En conséquence, les maux qu’il endurera avec son collègue de lutte, Pasteur MPAWENAYO sont inédits. En 2008, alors qu’ils étaient tous à la prison centrale de Bujumbura, il fut décidé de les transférer respectivement vers les prisons de Rumonge et Rutana. N’eut été l’intervention des Bagumybanga loyaux, le plan voilé était de mettre des gaz toxiques dans leurs chambres quitte à en succomber plus tard après de longues maladies.   

 

C’est dans ce contexte qu’est née une bonne partie des Bagumyabanga muselés qui se sont autoproclamés les « Bagumyabanga sans voix ». Ce sont eux qui m’ont proposé d’être leur porte parole et leur Représentant. Comme cheval de batail, nous avons  choisi, comme priorité : la politique de lutte contre la Corruption, les Malversations économiques  ainsi que la lutte pour les Droits de la personne humaine, de la Vie et de la liberté d’expression de chaque citoyen. Pierre NKURUNZIZA devrait accepter que la Démocratie soit restaurée au sein du CNDD-FDD.

C’est pour cette raison que nous dénonçons certains cas de malversations économiques, de détournement des deniers publics et avons décrié les assassinats sommaires des innocents, surtout que notre pays a aboli la peine de mort.

Pour consolider la démocratie au pays, nous nous sommes engagés à lutter pour cette dernière au sein du CNDD-FDD car il faut le souligner, la démocratie est en péril au sein du Parti CNDD-FDD. Pour y parvenir, nous ne ménagerons aucun effort en vue de lutter  en faveur de l’unité de tous les Bagumyabanga présents sur le terrain politique sous plusieurs catégories. Le rapprochement des uns et des autres doit être privilégié pour pouvoir bannir la culture de la haine initié par le cercle mafieux composé par des voleurs et d’assassins qui prennent en otage le parti CNDD-FDD ainsi que l’avenir du Pays.

Pierre NKURUNZIZA doit savoir que sous son règne, le pays ne sera jamais stable aussi longtemps qu’il n’y aura pas une véritable Démocratie au Burundi et spécialement au sein des partis politiques, le CNDD-FDD y compris. Ce parti devrait d’ailleurs s’illustrer par de bons exemples. La démocratie, en son sein, doit être caractérisée par des élections libres, l’égalité des chances pour tous en matière de concurrence pour tous ceux qui voudraient se faire élire à la direction du Parti. Et cela sur base des textes élaborés à GITEGA en date du 7 et 8 Juillet 2004, lors de la transformation du mouvement CNDD-FDD en parti politique.  

 

2.                LE FORMEL ET L’INFORMEL DE L’APPAREIL ADMINISTRATIF DU PARTI CNDD-FDD                                                                                

Au Burundi le système dirigeant ne respecte pas le système de séparation des pouvoirs à savoir l’EXECUTIF, le JUDICIAIRE et le LEGISLATIF tel que prévue par la Constitution.

Pour faire fi à ce principe, Pierre NKURUNZIZA a installé un groupe de cinq hommes qu’il préside. Ce groupe œuvre pour ses intérêts personnels et c’est à travers le même groupe qu’il fait passer toutes les décisions importantes du Pays à travers les différentes institutions étatiques. Le CNDD-FDD de son côté avalise ces décisions aveuglement, surtout qu’actuellement, les soi-disant nouveaux dirigeants de ce parti, ne prennent pratiquement aucune  décision sans la permission préalable du groupe des six.

Pour les dossiers importants relatifs aux intérêts personnels de NKURUNZIZA, ce groupe commandé par NKURUNZIZA effectue souvent des décentes dans des salons ou dans les bureaux des différents responsables pour leur donner des ordres à exécuter quant à la gestion de ces dossiers. Pour les responsables qui résistent par le professionnalisme et le respect de la loi, ils sont parfois convoqués par Pierre NKURUNZIZA lui- même ou subissent parfois  des pressions via trois Généraux membres du noyau destructeur à savoir  Adolphe NSHIMIRIMANA, Alain Guillaume BUNYONI et Evariste NDAYISHIMIYE. Signalons à toutes fins utiles  que le Général Evariste NDAYISHIMIYE, aussi membre du groupe ne bénéficie pas de l’influence que les deux premiers. Souvent, il n’est pas invité voire même consulté quand il s’agit de prendre les grandes décisions de violations des droits de l’homme ou des décisions liées aux grosses affaires de corruption. Le Pauvre NDAYISHIMIYE est souvent obligé de se conformer au principe de la solidarité négative qui caractérise le groupe. C’est d’ailleurs pour cette raison que,  pour réduire son influence au sein du cercle des Généraux, on lui a fait  perdre, de façon inattendue, le poste de Ministre de l’intérieur.

Revenant aux audiences ou convocations qui se déroulent chez NKURUNZIZA, c’est le « chef de la paroisse  NKURUNZIZA»  BAREKEBAVUGE Alexis et le « commissionnaire » NTAKARUTIMANA Joseph qui assurent le protocole et jamais les officiels des services.

Les deux hommes sont des  personnalités clés du Conseil des sages car les autres (Y COMPRIS MOI MEME QUAND J’ETAIS LE SECRETAIRE GENERAL) ne sont que des figurants. Ces deux hommes sont aussi des confidents de pierre NKURUNZIZA pour les affaires extrêmement louches comme le business illégal et d’autres missions illégales

 

Le groupe qui dirige en réalité le parti CNDD-FDD est composé par les personnes déjà citées ci-haut. Ils forment un duo Généraux-Civils. NKURUNZIZA pivote au-dessus de ces deux noyaux comme le véritable patron. Les deux noyaux opèrent souvent séparément et discrètement sauf en cas d’analyse des dossiers très pertinents, nécessitant une décision dans l’harmonie du groupe. Ce corps est au-dessus de la loi. Il contourne les institutions de la République. C'est-à-dire le parlement, l’appareil  judiciaire voire même l’exécutif.

 Le parti CNDD-FDD est sous leur commande dans tous les sens du terme car NYABENDA Pascal, théoriquement Président du CNDD-FDD, n’est en réalité qu’un simple Commissaire chargé des relations publiques du parti avec l’extérieur. Le groupe des six le gère comme un technicien à rémunérer ou à primer pour son travail de couverture. C’est en réalité, pour ceux qui ne le savent pas, cela qui a généré des querelles permanentes au moment où le parti était dirigé par Jérémie NGENDAKUMANA.

 

Le Conseil des sages a été créé le 7/02/2007 pour tout simplement permettre à Pierre NKURUNZIZA de gérer le parti dans l’ombre malgré la Constitution qui lui interdit de telles prérogatives. Comme conséquences graves à cette situation, avec le tripatouillage de Pierre NKURUNZIZA, les partenaires sont souvent déroutés et ne trouvent pas les vrais interlocuteurs.

Quand ce dysfonctionnement des institutions cause des dégâts sur le plan politique, économique, social ou diplomatique, Pierre NKURUNZIZA préfère jouer le malin et  trouve refuge dans les travaux communautaires et le football.

Il est malin qu’il parvient à faire croire que les responsables des secteurs ruinés par son groupe doivent en répondre alors qu’il sait lui-même que les mêmes responsables ont les mains liées par son équipe.

 Ce qui est déplorable est que dans  certains  crimes politico-économiques qui profitent au groupe de Pierre NKURUNZIZA, ses deux Vice-présidents sont contraints au silence avec interdiction de traiter ces dossiers.

Cela amplifie les dégâts dans les violations massives des droits de l’homme et des malversations économiques dans le pays par certains de leurs ministres ou autres cadres qui sont soit complices, soit commanditaires des actes inciviques pour l’intérêt du groupe cité qui ne s’inquiète pas.    

 

 

 

3.                LES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMMME, DES VIOLATIONS DS LIBERTES PUBLIQUES ET POLITIQUES ET LES EXECUTIONS EXTRAJUDICIAIRES

Pour achever le hold up politique au sein du parti qui a commencé avec le fameux congrès de Ngozi du 7 Février 2007, l’équipe de NKURUNZIZA a vite compris que la bataille ne sera pas facile car des élus du peuple avaient compris que ce congrès de NGOZI venait anéantir le Parti CNDD-FDD et avaient opté pour une résistance au sein de l’Assemblée Nationale, des élus qui avaient resté aux côtés de l’ancien Président élu légalement. C’est ainsi que le noyau destructeur a décidé l’arrestation et l’emprisonnement de l’ancien Patron du CNDD-FDD El Hadj Hussein RADJABU. Un emprisonnement qui s’est suivi du limogeage de l’hémicycle de KIGOBE des 22 députés issus du CNDD-FDD mais qui étaient contre l’usurpation du Parti par NKURUNZIZA et son équipe.

Pour soi-disant consolider leur pouvoir et arracher un troisième mandat, le groupe qui dirige illégalement les institutions de l’état  a arrêté des stratégies sur lesquelles deux des trois Généraux à savoir NSHIMIRIMANA Adolphe et Alain Guillaume BUNYONI s’appuient pour l’oppression et la répression des opposants politiques. Dans cette opération, les deux Généraux sont assistés par leurs techniciens les Généraux NTIRAMPEMBA MWAMBA Agricole et NDIRAKOBUCA Gervais alias NDAKUGARIKA, appelés à opérer sous les orientations de NDUWIMANA Edouard qui a, dans son agenda, des noms d’opposants à mâter, soit par emprisonnement ou assassinats dans ce qu’ils appellent « SAFISHA » et plut tard « CISHA MURI SYSTEME ».

 

Ces Généraux sont souvent sollicités par NDUWIMANA Edouard dans la déstabilisation des partis politiques de l’opposition alors que, d’après les Bagumyabanga sans voix, le CNDD-FDD ne devrait pas avoir peur des compétions démocratiques. Pour ces exécutions et bavures, ce groupe a des garçons de course au sein des corps de défense et de sécurité surtout au sein de la police nationale et du service national des renseignements qu’ils déploient sur terrain. Ils se font appuyer par des démobilisés agissant sous la connotation d’IMBONERAKURE. Parmi ces garçons de course figurent : Joseph NIYONZIMA surnommé KAZUNGU, Désiré UWAMAHORO, NZIGAMASABO Jean Baptiste alias GIHAHE, NGENZEBUHORO Augustin alias NGEZE. Ce sont ces quatres qui reçoivent directement les ordres du noyau qui prend en otage les institutions. Les autres comme MAGORWA Guillaume, NDOMBORO et NURWEZE Michel alias RWEMBE, qui sont actuellement en prison,  se comptent parmi les petits poissons qui servent ces Généraux et ces principaux garçons de course dans ces actes.

4.                 LA CORRUPTION ET LES MALVERSATIONS ECONOMIQUES

Le Ministre des finances joue un grand rôle dans les missions louches du camp NKURUNZIZA. Pour cela, il est stratégiquement mis dans le Conseil des sages du parti, mais en réalité, c’est pour qu’il leur soit proche pour servir courageusement le groupe dans la planification, l’attribution des marchés publics, les exonérations illégales et le payement des factures émanant des produits ou marchandises non fournies ou auxquels on attribue des valeurs non proportionnelles quant à leur qualité et quantité.

 Il est souvent  consulté pour accroître des commissions en baissant les valeurs des biens de l’Etat à privatiser afin de les mettre stratégiquement dans les mains des groupes associés au leadership afin d’en acheter à moindre coût.

Sans revenir aux dossiers bien connus dans l’opinion, nous signalons que Evrard GISWASWA, ancien Maire de la ville de Bujumbura, Jean Marie RURIMIRIJE, Conseiller principal chez le Président de la République, si du moins il est toujours là, WEGE Laurent, (un garçon du palais, en missions sombres, il est aussi chargé de contacter des maisons à l’étranger qui pourraient venir extraire les minerais du sous- sol burundais en violation de la loi, pour extraire le nickel, l’or, le pétrole ainsi que toute autre matière première), le Ministre des Transports,  des Travaux Publiques et de l’Equipement (BUCUMI Moïse), Salvator NIZIGIYIMANA, Administrateur Directeur Général de l’ARCT (Agence de Régulation des Télécommunications), est l’un des piliers du « Centre BUNTU » de Denise NKURUNZIZA , l’épouse du Président, sont des intermédiaires du groupe dans certains milieux d’affaires du pays et  de l’étranger. Ils se taillent souvent la part du lion dans certaines magouilles.  La corruption au sommet de l’Etat et des malversations économiques font que le BURUNDI se compte parmi les dix pays les plus corrompus au monde. Pour ces sommes amassées, les Généraux reçoivent des  sommes colossales.

Concernant le payement des factures pour le matériel fourni, qui se fait d’ailleurs de façon sélective, le Général BUNYONI exige souvent 10%  de la somme payée aux fournisseurs, aussi pour son influence dans l’attribution des marchés ou son appui au service financier pour influencer le décaissement.   

On a cité uniquement les principales personnes qui reviennent presque  quotidiennement dans des magouilles, Ezéchiel NIBIGIRA a aussi brillé à la tête de son club qui œuvrait derrière le dos du Cabinet du Service National des Renseignements (SNR). Il est actuellement envoyé à Nairobi où il effectue des missions de blanchiment d’argent sale et opérant le trafic international de cet argent, que ce soit des pays en pays ou du Burundi vers les autres pays. Comme il était patron des douanes et des IMBONERAKURE, Jérémie NGENDAKUMANA appuyait sur lui pour gagner sa part malgré que le groupe cité le secouait de temps en temps.

En conclusion,  dans les malversations et violations des droits de l’homme et la mauvaise gouvernance, Pierre NKURUNZIZA est servi par une équipe de cinquante personnes dirigées par le cercle suivant : NSHIMIRIMANA Adolphe, Alain Guillaume BUNYONI, NDAYISHIMIYE Evariste, NTIRAMPEBA MWAMBA Agricole, NDIRAKOBUCA Gervais alias NDAKUGARIKA, Joseph NTAKARUTIMANA, ainsi qu’Alexis BAREKEBAVUGE. Au sein de ces 50 personnes, il y a même des consultants qui élaborent des projets de textes juridiques pouvant servir et couvrir le groupe lors de ces opérations. Ils aident aussi le pouvoir à recruter des personnes qui seraient favorables au coût prévu par le groupe. Il y a d’autres groupuscules indépendants qui se sont créés surtout pour le cas de la corruption et les malversations économiques, et qui essaient de concurrencer ces derniers en se protégeant par une menace de chantage en cas d’humiliation.

5.                LES FRAUDES ELECTORALES : ELECTIONS 2010 ET ENJEUX 2015

Le rêve de NKURUNZIZA est de briguer le troisième mandat,  c’est ce qui justifie l’élaboration de certains textes comme la loi sur les partis politiques, la loi régissant l’Opposition, celle régissant la Presse qui n’est pas encore votée, mais dont les tractations restent encore d’actualité aussi pour lui faciliter la tâche en 2015. Il compte sur la neutralisation des hommes politiques de taille et le musèlement de toute personne qui ne sera pas de son obédience politique surtout que le système « BACEMWO » de 2010 pourra être cette fois-ci très compliqué suite aux leçons tirées par la famille politique burundaise et d’autres partenaires.

C’est pourquoi, cette fois-ci, le jeux va se situer surtout au niveau des textes en comptant beaucoup sur les organes judiciaires et commissions comme la CENI, la Cour Constitutionnelle et autres qui doivent opérer à la solde des dirigeants appuyant cette fois-ci aux clauses des textes préalablement établis par le groupe, le parlement ayant simplement assuré la couverture. Par ailleurs, la plupart des membres actuellement faisant partie des deux chambres basses du Parlement ont été choisis suivant la volonté et les ordres de Pierre NKURUNZIZA.

 L’OPERATION « BACEMWO »DE 2010

Les fraudes ont été organisées au niveau du fichier électoral au moment où les Responsables des partis politiques et autres partenaires braquaient uniquement leurs yeux sur terrain et les bureaux de vote. Ce n’est pas de la faute de ces Responsables politiques car la CENI qui devrait être les yeux et les oreilles de tous était alignée du côté du CNDD-FDD suite aux manœuvres du groupe dirigeant. Parmi les cinquante personnes, il y a deux qui ont recruté NDAYICARIYE et qui savent que ce dernier s’était engagé à jouer le rôle d’arbitre et partie. Ils ne pouvaient donc pas leur faciliter la tâche. Tout ce qui est relatif au fichier électoral est resté l’affaire de la CENI et du CNDD-FDD qui devraient collaborer avec le gestionnaire, un  ressortissant de la Côte d’Ivoire. L’opposition quant à elle,  sans expérience, n’a pas su que tout allait se jouer dans les enceintes du bureau administratif de la CENI et non sur le terrain politique et démographique.

Les voix ont été préalablement exprimées par parti et par bureau de vote en tenant compte du plan provenant du groupe dirigeant. Le fichier électoral comprenait déjà le résultat des urnes avant le comptage des scrutins. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains partis auront reçu des voix sur les bureaux où ils n’ont même pas présenté des listes. Un cadre du CNDD-FDD avait été déployé par NKURUNZIZA à la CENI pour cette opération  afin de  travailler à oui clos avec le gestionnaire du fichier électoral, et ce, à partir de 1h 00  jusqu’à 4h 00 du matin. D’où la raison de scander le slogan « BACEMWO NTIBABONA ». Sur le terrain, il y avait des tractes électoraux supplémentaires délivrés par certains membres du groupe CNDD-FDD sur certains terrains bureaux de vote, donnant la chance  pour certains de voter même dix fois en sillonnant sur plusieurs bureaux de vote.

D’autres moyens frauduleux ont été mis en ouvre : il ya lieu de signaler le vol des  livres d’enrôlement volatilisés, l’encre indélébile effaçable, les propagandes pendant et sur les lieux de vote, le financement des décentes par le groupe au pouvoir, le déplacement des électeurs par certains cadres du parti CNDD-FDD vers l’intérieur du pays comme le cas de BAREKEBAVUGE Alexis à CIBITOKE, le changement de tout le bureau du parti, des responsables des partis politiques qui ont été emprisonnés avant le vote, l’assassinat des propagandistes clés comme le cas de BIKORA de BUBANZA, Samson de  MAKAMBA ainsi que  les FNL tués à Mabayi ,etc

Devant cette situation catastrophique, il était impossible d’établir des Procès-verbaux réels et c’est pourquoi il y a eu tentative de faire signer les Procès-verbaux par force. Le message des Bagumyabanga sans voix est celui de porter à la Communauté nationale et internationale que tous les maux qui pèsent actuellement tiennent leurs racines dans le hold-up électoral de 2010 et surtout que le parti CNDD-FDD avait les forces suffisantes pour remporter facilement les élections sans pour autant recourir aux fraudes électorales. Les Bagumyabanga doivent comprendre que les fraudes ne font qu’amener les malédictions et le malheur sur notre patrie afin de ne plus compter sur des magouilles car c’est une voie sans issue.

C’est aussi un clin d’œil aux partis politiques de l’opposition, à la Communauté internationale et à la Société civile  de croire qu’il est pratiquement impossible de croire à un processus électoral manifestement caractérisé par le vol planifié et cautionné par la CENI qui était chargée d’en assurer la garantie et la transparence.

                                              Fait à Bujumbura, le 3 Janvier 2013

                                          Pour les Bagumyabanga sans Voix,