Note de la rédaction: Nous publions une lettre ouverte d'un lecteur nommé Bernard Nzibarega.

 

Lettre ouverte à tous les « Bagumyabanga »

 

Chère Mugumyabanga, cher Mugumyabanga,

Je ne suis nullement membre de votre famille politique. Je trouve, néanmoins, légitime de vous féliciter pour le courage dont vous venez de faire preuve en destituant votre ex-Président dans lequel vous ne vous reconnaissiez plus.

Par cet acte hautement symbolique et historique, vous venez enfin de faire un premier pas vers le plein exercice du mandat que l’électorat burundais a confié à votre Parti en 2005 et qui expire dans une quarantaine de mois !

Tout en vous félicitant pour votre sursaut démocratique, je me permets de vous faire part de mes propositions concrètes pour sortir du gouffre dans lequel l’impéritie et l’aventurisme du Sieur RADJABU nous a précipités, avec votre complaisante complicité, et cherchait à nous maintenir jusqu’à son éviction. Ces propositions concrètes, non exhaustives, sont au nombre de six. 

Chère Mugumyabanga, cher Mugumyabanga,

Quel que soit votre rang, vous venez de nous débarrasser d’un délinquant politique, mais le plus dur est à venir. Montrez-nous, à présent votre capacité à nous débarrasser de l’IMPUNITE, de la TERREUR, du VIDE POLITIQUE, qui a fait, jusqu’à aujourd’hui, le bonheur de tant de criminels ( dont certains ont du sang sur les mains) et autres putschistes en liberté si pas carrément dans les sphères du pouvoir actuel…

Votre tâche est titanesque. Mais si vous aimez vraiment votre Patrie, je n’ai aucune raison de douter de votre détermination pour vous acquitter de votre noble mission à la grande satisfaction du peuple burundais qui, en retour, vous le revaudra, le moment venu. L’inverse pourrait aussi se vérifier. Votre sort politique est entre vos mains !

Votre avenir politique est suspendu à votre aptitude à vous démarque des régimes précédents que vous prétendez avoir combattus. Vos promesses nous intéressent moins que vos actes concrets ainsi que vos résultats. Nous sommes détenteurs du pouvoir que vous exercez en notre nom. Vous nous devrez un BILAN à la fin de votre mandat. En attendant vous avez tous les leviers dudit pouvoir. Mais attention de ne pas vous écarter du bon chemin. Faites le ménage : c’est votre devoir.

Au nom de la liberté d’expression, recevez mes sincères salutations.

 

Bernard NZIBAREGA.