POURQUOI  IL FAUT  LIBERER ALEXIS SINDUHIJE

Par Vital Bucamanuka

 Burundi news, le 15/01/2012

 

La place d’un homme qui a consacré sa vie au service de la vérité, en tant que journaliste d’investigation, et à  la défense des droits humains, dans son engagement politique,  n’est pas en prison.  Dans un Etat de droit, les prisons sont faites pour protéger la société des criminels et des corrompus.  Pour nous l’arrestation d’Alexis en Tanzanie, un pays qui fut la deuxième patrie des combattants de la liberté en Afrique, est une erreur qui, nous l’espérons,  sera vite corrigée.  Nous demandons aux autorités tanzaniennes et à son président, son excellence Jakaya Kikwete,  de laisser libre Alexis Sinduhije.  Après la lutte contre le colonialisme et l’apartheid,  la priorité aujourd’hui pour tous les  panafricanistes ainsi que les amis des peuples africains, doit être de soutenir ceux et celles qui luttent pour une société où le pain, la justice, la démocratie et les libertés politiques seront  garanties pour tous.

Alexis, comme nombreux de ses compatriotes forcés à l’exil ou détenus dans des conditions infrahumaines dans les prisons burundaises, doit être libre de ses mouvements.  Il a le droit et le devoir de lutter contre la servitude de son peuple par une dictature corrompue et sanguinaire. Car quel être humain digne de ce nom ne se dresserait pas contre l’oppression dans son pays dans des conditions similaires ?  Le combat d’Alexis s’inscrit dans la ligne droite de ceux et celles qui, en Afrique et dans le  monde,  l’ont précédé dans la lutte pour la paix et la dignité de leur peuple.  Nous rendons ici hommage à nos compatriotes qui, à l’intérieur comme à l’extérieur de leur pays, luttent pour l’avènement d’un Burundi libre, démocratique et sans exclusion.  Un Burundi où l’être humain sera réconcilié avec Ubuntu ! Nous remercions tous les pays, organisations politiques et membres de la société civile qui refusent l’indifférence et le cynisme et  restent solidaires avec le peuple burundais en ces moments bien difficiles mais qui, certainement, passeront!