AU SECOURS LES PREFABRIQUES REVIENNENT
Par Gratien Rukindikiza
Burundi news, le 14/09/2008
Au Burundi, il y a un éternel retour en arrière comme si l'histoire ne donnait pas de leçons. Les maisons préfabriquées, du temps de Radjabu, avaient soulevé beaucoup de protestations. Il était devenu une réalité que derrière ces maisons, il y avait une histoire de gros sous au détriment de la population burundaise. J'invite les lecteurs à se référer à l'article paru sur notre site le 10 octobre 2006 sur le même sujet. http://burundi.news.free.fr/actualites/maisonsprefabriques.html
Le gouvernement burundais tente aujourd'hui de les vendre aux fonctionnaires. Ils devraient rembourser environs 150 000 frs par mois. Combien de fonctionnaires gagnent 150 000 frs par mois? Si on tient compte d'une certaine prudence financière bancaire, rembourser plus de 50 % de son revenu est très risqué pour celui qui a accordé le crédit. Ces maisons de plus de 40 000 000 frs Bu sont très chères compte tenu du risque qui existe au niveau sanitaire notamment la probable présence de l'amiante s'il s'agit du premier fournisseur. En plus, il faut ajouter aux 40 millions d'autres millions pour acheter le terrain les frais d'installation.
Les maisons préfabriquées contre le sous sol burundais
Ces maisons préfabriquées reviennent, cette fois ci par la
grande porte, et n'auront pas de preneurs. Or, le problème principal est que ces
maisons sont garanties en sous sol burundais. Je ne fais que reprendre les
propos d'un ministre burundais par le Vice-Ministre chargé
des Travaux Publics et de l’Equipement, Ing.architecte Elias Buregure.
Cette histoire rappelle celle d'un africain qui avait fait un contrat
avec une puissance européenne pour qu'elle l'aide à faire la guerre contre le
Président en place contre du pétrole.
La société des maisons préfabriquées devra livrer ces maisons et les Burundais pourront les acheter sur place. Si ces maisons livrées ne sont pas vendues ou si les acheteurs ne sont pas capables de payer, la société ira se servir en or, en nickel, bientôt en pétrole du lac Tanganyika pour se faire rembourser. Du jamais vu, un pouvoir hypothèque le sous sol burundais pour des intérêts privés car les maisons préfabriquées ne seront pas achetées par l'Etat mais par les privées. Au lieu d'hypothéquer le sous sol pour ces maisons indésirables au Burundi, le pouvoir aurait dû mobiliser les moyens pour construire une usine de ciment et celle de tôles. Ainsi, les Burundais pourraient construire des maisons à bas coûts. Ces maisons préfabriquées détruisent l'emploi et n'apportent pas grand chose à l'économie nationale.
Et ces maisons étaient une couverture pour piller le sous sol burundais comme votre site l'avait déjà signalé? Le financement de la campagne électorale se fait par tous les moyens.