UN MANQUE A GAGNER DE PLUS D'UN MILLIARD DE DOLLARS AU BURUNDI

 

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 06 novembre 2007

Le développement du Burundi se fera avec l'aide de la communauté internationale. Le pays sort d'une période de guerre et avait besoin d'un plan type Marshal. La communauté internationale a été au rendez-vous. Pourtant, le pays sombre toujours dans la misère. Les nouveaux venus au pouvoir ont démontré leurs faiblesses et sont à l'origine du blocage des aides.

Le Falcon, les massacres de Muyinga, la corruption etc... coûtent au Burundi plus d'un milliards de dollars. Si le Burundi avait reçu une partie de ce montant qui s'échelonnait sur 3 ans, le pays serait un pays dans une bonne phase de sa relance économique, si et seulement si   le dynamisme et la bonne gouvernance étaient aussi au rendez-vous.

Voici les aides que le Burundi ne recevra pas dans les conditions d'aujourd'hui :

L'Union européenne avait promis 107 millions de dollars en 2007 et 350 millions $ cette année sur les 3 années à venir;

La Banque Mondiale avait promis 170 millions $ cette année et 250 millions $ les 3 années à venir;

Le FMI avait promis 100 millions $ en 2007 et 300 millions $ les 3 années suivantes;

La Banque africaine de développement BAD avait promis 300 millions sur les 3 années à venir.

Le total du manque à gagner est de 1 577 millions de dollars, soit plus de mille milliards de francs bu. Avec cet argent et un gouvernement responsable, le Burundi pourrait être l'Eldorado de l'Afrique. Il n'y aurait plus de Burundais qui partiraient en immigration économique au Rwanda.

Le Burundi pourrait faire disparaître le chômage structurel et même s'adresser à la main d'oeuvre étrangère. Je suis convaincu que la relance économique initiée par l'ancien Président Bagaza n'avait pas bénéficié d'une telle somme.

Les Burundais sont plongés dans la misère. Ils sont victimes de la mauvaise foi de ses dirigeants, en premier lieu du Président de la République. La misère du peuple ne signifie pas grand chose face à son envie irrésistible de s'enrichir.

Le peuple burundais a chassé du pouvoir Buyoya après son fiasco de sa politique d'unité nationale et de sa politique économique. Il a aussi chassé du pouvoir le Frodebu pour sa trahison envers le fondateur de parti, le Président Ndadaye et aussi pour la corruption qui a caractérisé le pouvoir de Ndayizeye. Le peuple attend aujourd'hui les élections pour chasser du pouvoir ceux qui ont promis de l'ordre et qui ont apporté le désordre, ceux qui ont promis la moralisation de la chose publique et qui ont vidé les caisses de l'Etat, ceux qui ont promis la sécurité et qui ont apporté l'insécurité.

Il est grand temps que le peuple burundais pense à son avenir avec une constitution qui permet un contrôle accru du pouvoir par des élus du peuple.