MWAMINI SHABANI DEVIENT LA DEUXIEME VICE- PRESIDENTE DE LA REPUBLIQUE

Par Gratien Rukindikiza

Burundi news, le 14 septembre 2006

La vie politique burundaise est rythmée dans ces jours des rebondissements. Le peuple ne comprend pas le jeu de certains politiciens actuels. Alice Nzomukunda, ancien vice-Présidente avait bien expliqué les causes si non la cause des problèmes de fonctionnement du pouvoir burundais du CNDD-FDD. Elle avait désigné Radjabu Hussein, président du CNDD-FDD. Dans un article paru sur ce site, il a été démontré comment Radjabu a pris la place du Président de la République. Il continue à démontrer qu’il est le véritable détenteur du pouvoir avec la volonté de ridiculiser Nkurunziza, celui à qui on ment qu’il est Président de la République burundaise.

La place du vice-Président de la République était vacante depuis la démission d’Alice Nzomukunda. Les candidats ne manquaient pas. La candidature la plus crédible, qui pouvait inspirer confiance et changement était celle du vice-Président actuel de l’Assemblée Onésime Nduwimana. Jusqu’au jour J, les informations en provenance de Bujumbura indiquaient que c’était Onésime Nduwimana. Ces informations ne tenaient pas en compte la main mise de Radjabu qui ne voulait en aucun cas une personnalité politique avec un esprit indépendant et d’analyse en dehors des injonctions de Radjabu.

Les critères de choix de Radjabu  répondent souvent à ses considérations personnelles, voire de vie privée.

A l’Assemblée nationale, les députés n’ont pas eu droit aux informations minimales sur le candidat ou les candidats à présenter. Ceux de l’Uprona, du Frodebu (sauf 3) et ceux de Nyangoma ont refusé d’entrer. Radjabu a présenté sa candidate et le vote a été fait par acclamation. La loi stipule qu’il faut une présence des 2/3, donc 78. Or, il y avait 65 députés. La candidate a été acclamée par les députés. Personne ne peut dire si tous ont acclamé ou si certains du CNDD-FDD n’ont pas acclamé. Ainsi, la candidate est réputée non approuvée par l’Assemblée. Le Président de la République, dans sa peur chronique de Radjabu, a accepté que la candidate non approuvée selon les lois prête serment.

Le malheur ne vient jamais seul. Mwamini Shabani, surnommée Marina Barampama, est contestée avant même d’entrer en fonction. Les partis Uprona, Frodebu et CNDD refusent de la reconnaître en tant que vice-Présidente. Voilà qu’un autre dossier s’ouvre qui n’arrange pas les affaires. Celle qui se fait appeler Marina Barampama s’appelle en réalité Mwamini Shabani. Son père, mort en 1972, était tanzanien et s’appelait Shabani Meri et sa mère est congolaise et s’appelle Kitenge Bakangila.Elle a changé de nom éventuellement pour entrer au cycle supérieur en prenant une place d’un autre comme ça se faisait souvent. Des enfants changeaient des noms et prenaient les places des autres moins connus surtout des provinces. D’une pierre deux coups, elle aurait accédé au cycle supérieur d’autant plus que les étrangers devaient avoir plus de 70 % alors que les Burundais devaient avoir entre 50 et 55% selon les années. Elle aurait aussi acquis la nationalité en prenant le nom d’un autre.

Marina ou Mwamini est contestée par les autres partis. Son travail s’annonce mal. La Banque mondiale vient de confirmer ce que Alice Nzomukunda disait à propos des conditions posées pour le prêt. Radjabu n’en finit pas de recevoir des camouflets. C’est normal pour un supermenteur à qui le Président aurait confié, d’après Radjabu, la mission pour enquêter sur ce prêt. Après enquête, Radjabu n’a pas compris qu’il s’agissait d’un prêt. Il croyait à un don. Personne n’ose s’imaginer Radjabu franchir les bureaux de la Banque mondiale dire qu’il vient chercher l’aide promise à Nkurunziza. La honte !!! Heureusement que c'est un menteur.