UNE MENACE D'UN GENOCIDE PLANE SUR LE BURUNDI : LES FAITS SONT ELOQUENTS
Burundi news, le 13/03/2014
Nkurunziza Concilie
Quelques faits de l’actualité de cette semaine passée réconfortent la thèse d’une menace d’un génocide au Burundi. L’émissaire américain l’a soulevé, le patron de la diplomatie burundaise, Monsieur Kavakure a crié à l’exagération ; Léonce Ngendakumana avait soumis la même préoccupation au Secrétaire Général des Nations Unies le 6 février, le porte parole du gouvernement, Monsieur Nzobonariba a tourné à la dérision le contenu de ce message aux Nations Unies. Et pourtant les 3 faits suivants qui se sont passés sur le territoire burundais appellent à plus de vigilance :
1. La maison de Nitereka Salvator, un membre du M.S.D, a été brûlée en plein jour, à 13 heures ce jeudi 6 mars 2014. C’est en zone Gatete, commune Rumonge dans la province de Bururi. Avant cet incendie criminel, l’intéressé avait reçu des menaces anonymes au téléphone. Ces messages lui demandaient de quitter le parti MSD pour revenir au CNDD-FDD !
2. Ce samedi 8 mars 2014, le militaire de l’armée, Monsieur Claude NIJIMBERE a été arrêté, tabassé par des miliciens imbonerakure assistés par deux policiers. Il a été emprisonné à la commune de Kanyosha, attaché à une moto comme un chien errant et enragé ! Les tortionnaires l’accusaient d’être un membre du MSD. Un détachement de l’armée furieuse est allé dimanche matin encercler la commune pour libérer leur camarade. Le porte parole de l’armée n’aurait pas trouvé les mots pour exprimer l’indignation de ce traitement infligé au pauvre Nijimbere Claude. Mais le malaise est perceptible, la complicité et l’impunité dont jouissent les agresseurs est sans équivoque. Et pour cause le porte- parole de l’armée s’est contenté de dire que l’armée va intenter un procès contre ces policiers.
3. Au cours de l’attaque contre le siège social du MSD ce samedi 8 mars 2014, un fait grave de refuser aux humanitaires de la Croix Rouge de secourir des blessés graves révèle l’animosité, la haine qui animaient les policiers qui voulaient en découdre définitivement avec Alexis Sinduhije. A côté de ce crime de guerre et crime contre l’humanité, ajoutons le geste des policiers de la documentation, inadmissible de ligoter par menottes des infirmiers en service à l’hôpital Clinique Prince Louis Rwagasore. Le seul crime étant qu’ils ont soigné les blessés MSD ! Tout compte fait l’assaut contre le siège du MSD avait pour seul but de tuer, de massacrer les jeunes civils sans défense.
4. Quelle lecture faut –il faire de ces 3 cas gravissimes ?
+ L’objet de l’attaque du siège du MSD était de tuer Alexis Sinduhije, le leader de ce parti ! Et s’ils avaient atteint cet objectif de le tuer, Nzobonariba Philippe, le porte-parole du gouvernement Nkurunziza, peut-il prédire avec exactitude les conséquences de cette exécution ? Je n’ose pas y penser !!!
+ Le cas du militaire Nijimbere Claude battu à plate couture et torturé par la milice du CNDD-FDD assisté par des policiers signifie que les ex- FAB sont des hommes à abattre ! Ce geste peut provoquer à lui seul une guerre au sein des forces de défense et de sécurité. Le CNDD-FDD devrait cesser de jouer avec ce feu qui peut mettre à feu et à sang le pays entier !
+ Une maison d’un citoyen brûlée complètement au grand jour parce qu’il refuse de quitter le MSD démontre à quel point la haine contre l’opposition en général et contre le MSD en particulier constitue un volcan qui ne dort pas du tout.
Avec ces faits, le Burundi peut- il dormir sur ses lauriers ? Le drame est-il derrière nous ou devant nous ? A mon humble avis, la volonté de Nkurunziza de garder le pouvoir à tout prix risque de mettre le pays à feu et à sang. Aux amis du Burundi de tirer la sonnette d’alarme !
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