LES MENSONGES DU POUVOIR SUR LES ATTAQUES AUX GRENADES CHEZ LES DEPUTES

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 13/03/2008

Les attaques aux grenades chez les députés Nyangoma, Basabose, Alice Nzomukunda, Pasteur Mpawenayo et Zaituni Radjabu sont un cauchemar pour le pouvoir et surtout la Documentation. Des mensonges sont en cours d'être propagées pour désinformer la population burundaise en vain.

L'arrestation du motocycliste, lanceur de grenades

L'accident du motocycliste près de la résidence d'Alice Nzomukunda a été un vrai choc à la Documentation Nationale comparable à l'évasion de Maregos. Le grand mensonge est que le motocycliste a été arrêté par la police. Lors de l'accident, une grenade non dégoupillée est tombée et la population a arrêté ce motocycliste d'autant plus que d'autres grenades venaient d'être lancées sur la résidence d'Alice Nzomukunda. Ce n'est qu'après que la police est intervenu pour le récupérer.

La police a refusé à plusieurs ligues des droits de l'homme d'approcher celui qui a reconnu avoir participé à l'attaque de la résidence d'Alice Nzomukunda. Ce n'est qu'après deux jours qu'une représentante des droits de l'homme des Nations unies a pu le rencontrer. Juste, le temps pour le préparer.

Les faux experts en balistique ont parlé

Selon les proches du pouvoir, des "experts en balistique" ont affirmé que les grenades ne pouvaient pas être lancées chez Mpawenayo en raison de la clôture qui entoure sa résidence. Ces experts laissent perplexes les connaisseurs de la balistique ou de l'art militaire. Le lancement d'une grenade ne se fait pas en tir tendu mais courbe. Une grenade peut être lancée au dessus d'une clôture et tout dépend de la force de celui qui la lance et de la hauteur. Or, rares sont les clôtures qui peuvent dépasser 5 m au Burundi. Même une telle clôture ne peut empêcher un lancement de grenade par un homme bien entraîné.

La goupille de sécurité peut se retrouver à l'intérieur ou à l'extérieur selon ce que le lanceur de grenades a voulu faire. Il est normal que celui qui lance une grenade pour attribuer l'acte au victime qu'il lance aussi la goupille de sécurité avant ou après le lancement de la grenade. En plus, la cuillère de la grenade doit se retrouver nécessairement à l'endroit où la grenade est tombée car elle est attachée à la grenade. Que la cuillère de la grenade se retrouve sous une voiture d'un député ayant essuyé les tirs des grenades est normal. Ce fait démontre même que la grenade n'a pas été lancée de l'intérieur.

Personne, sauf un fou,  ne peut oser lancer une grenade à l'intérieur de sa clôture alors qu'il s'y trouve. Les arguments manquent du côté du pouvoir pour condamner les victimes.

Alice Nzomukunda avait une garde des militaires!!!

Le ministre de la sécurité publique devrait se taire s'il a du mal à dire la vérité. Que des mensonges à couper le souffle! Alice Nzomukunda, à qui il avait retiré sa garde, aurait une garde des militaires. Il a oublié de dire ce que ces militaires ont fait quand il y a eu les attaques. Tout en sachant qu'elle n'avait plus la garde, il n'a pas eu l'humilité pour dire la vérité. Heureusement que l'armée l'a remis à sa place en affirmant qu'Alice Nzomukunda n'avait pas une garde militaire.

Tous ces mensonges cachent une vérité; c'est que le pouvoir a voulu d'abord intimider les députés, puis les condamner pour simulation d'attaques. Heureusement que la communauté internationale et les Burundais ont bien compris. Ce n'est pas un zélé du pouvoir qui manque de repère qui pourra le défendre.