Burundi news, le 18/05/2014
A L’ETRANGER
Le mot liminaire de la conférence
publique animée par les Présidents Léonard NYANGOMA du CNDD et Alexis SINDUHIJE
du MSD autour du thème : « COMMENT PREPARER DES ELECTIONS LIBRES,
DEMOCRATIQUES ET APAISEES EN 2015 AU BURUNDI » Bruxelles, 17 Mai
2014, à l’Hôtel Marivaux.
Préambule.
La démocratie
qui est « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le
peuple ou le régime qui assure l’identification des gouvernés au gouvernants »,
a des exigences que la Déclaration Universelle sur la Démocratie adoptée
par le Conseil Interparlementaire le 16 septembre 1997 résume bien en son
paragraphe 12 : « L’élément clé de l’exercice de la
démocratie est la tenue à intervalles périodiques d’élections libres et
régulières permettant l’expression de la volonté populaire. Ces élections
doivent se tenir sur base de suffrage universel, égal et secret, de telle sorte
que tous les électeurs puissent choisir leurs représentants dans des conditions
d’égalité, d’ouverture et de transparence qui stimulent la concurrence
politique. C’est pourquoi les droits civils et politiques sont essentiels, et
plus particulièrement le droit de voter et d’être élu, le droit à la liberté
d’expression et de réunion, l’accès à l’information, et le droit de constituer
des partis politiques et de mener des activités politiques. L’organisation, les
activités, la gestion financière, le financement et l’éthique des partis doivent
être dûment réglementés de façon impartiale pour garantir la régularité des
processus démocratiques. » Hélas ! A
12 mois des
élections générales au Burundi, le Président Nkurunziza et son club d’amis
mettent tout en œuvre pour compromettre et travestir ce prescrit de la
Déclaration Universelle sur la Démocratie. En effet, obnubilé par un troisième
mandat illégal, Nkurunziza met en place une machine pour broyer l’opposition
(ses leaders et leurs partis) et certains démocrates de son propre parti. Ainsi
la restriction des libertés politiques, les assassinats politiques, les
poursuites judiciaires, les emprisonnements arbitraires, la dislocation des
partis politiques, la mise en place d’un cadre légal des élections taillé sur
mesure, la mise en place d’une commission électorale acquise à sa cause,
l’intimidation de ses propres camarades du parti sont devenus ses instruments
d’oppression pour s’assurer un boulevard menant aux élections de 2015. Autant
affirmer tout de go que les élections démocratiques et apaisées tant attendues
par le peuple burundais sont menacées et compromises.
I.
Quelles sont les menaces qui
hantent ces élections de 2015?
1.
Le troisième mandat du Président Nkurunziza.
1° Bien que
le parlement ait rejeté le projet d’amendement de la constitution ,en date du 21
mars 2014, qui n’avait que pour but d’octroyer au Président Nkurunziza la
possibilité de briguer un troisième mandat, cette tentation perdure. Ainsi son
fidèle Ministre de l’intérieur devait déclarer sans ambages, le 24 Mars2014, que
Nkurunziza doit impérativement briguer le troisième mandat. Le 6 Avril, le Vice
Président du parti présidentiel, l’honorable Joseph Ntakarutimana, proche parmi
les proches du Président, confirmait la déclaration du Ministre Nduwimana au
cours d’une réunion des militants du CNDD-FDD au Pays Bas.
2° Or ce
troisième mandat serait une violation fragrante de l’Accord d’Arusha pour la
Paix et la Réconciliation qui dispose en son article 7, alinéa 3 : « Il
(le Président de la République) est élu pour un
mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Nul ne peut exercer plus de deux
mandats présidentiels. »
3° Dès lors,
forcer un troisième mandat équivaudra à un coup d’Etat que le peuple burundais
dans son ensemble, y compris une grande partie de son propre parti, combattra
avec énergie. Et le Président Nkurunziza assumera les conséquences d’une telle
perspective.
2.
Une milice paramilitaire Imbonerakure commandée par le Président
Nkurunziza.
4° Ce n’est
plus un secret pour personne la milice Imbonerakure commandée par le Président
Nkurunziza a pour mission de persécuter toute personne qui ne fait pas
allégeance au pouvoir en place. Ces miliciens ont le droit de tuer, de violer,
de perturber ou interdire les réunions des partis politiques de l’opposition.
5° En date du 8
mars 2014, ces miliciens ont arrêté un militaire en uniforme à Kanyosha,
Monsieur Claude Nijimbere. La victime a été torturée et enchaînée sur une moto
toute la nuit, dans les locaux de la commune Kanyosha. Ces Imbonerakure
l’accusaient d’appartenir au parti MSD. Une accusation grotesque que la victime
rejetait.
6° Les
agissements spectaculaires de cette milice auront été, cette arrestation
rocambolesque, de ce vendredi 19 Mai 2014 en commune Marangara de deux
journalistes, Sonia Rolley, de RFI et Serge Nibizi de la Radio Publique
Africaine. La milice qui séquestrait ces chevaliers du micro a refusé l’ordre de
les relaxer qui venait des gouverneurs de province de Ngozi et de Kirundo. Elle
a également refusé le même ordre venu du commissaire régional de la police …….La
milice n’a libéré les victimes qu’à la suite de l’intervention du cabinet de
Nkurunziza.
7° Cette
subordination a prouvé que le seul commandant des troupes Imbonerakure est le
Président Nkurunziza. En revanche ni l’armée ni la police, l’administration
encore moins, personne d’autre n’a autorité sur eux. Du coup les Imbonerakure
deviennent plus forts que la police et l’armée, plus forts que l’administration.
Nantis de cette complicité de Nkurunziza, qu’adviendra t- il au moment des
élections ? Le pire est prévisible !
8°
L’emprisonnement de l’emblématique défenseur des droits de l’homme , Monsieur
Pierre Claver Mbonimpa ce vendredi 16 Mai pour avoir dénoncé et dévoilé la
présence des camps d’entrainements de cette milice en RDC est aussi une preuve
que les décideurs de Bujumbura protègent mordicus ces miliciens.
9° Heureusement
que le câble diplomatique du début du mois d’avril a porté en haut lieu, à New
York, l’existence d’une distribution d’armes à cette milice. A travers les
réactions maladroites de Bujumbura, qui refusent les enquêtes à ce sujet, le
monde entier a compris que l’entretien de la milice est une triste réalité.
3.
La dislocation des partis politiques et de leur leadership ainsi que la
restriction des libertés politiques.
10° Hier
l’opinion croyait que la dislocation des partis politiques était l’œuvre d’un
Ministre de l’intérieur zélé, mais le limogeage du Premier Vice-Président,
l’honorable Bernard Busokoza le 1 février2014 à prouvé que le responsable de ce
phénomène est bel et bien le Président Nkurunziza. Cette création des ailes au
sein des partis politiques de l’opposition qui va de pair avec la désignation de
facto d’un autre leadership inféodé au parti présidentiel n’a que pour objectif
une élimination préalable des concurrents sérieux aux élections de l’année
prochaine.
11° C’est ainsi
que l’honorable Nditije Charles a été éjecté de la tête de l’UPRONA, Monsieur
Agathon Rwasa éjecté de la tête du FNL et Monsieur Chauvineau Mugwengezo éjecté
de la tête de l’UPD.
12° Au-delà de
la misère imposée au leadership des divers partis et à la création des factions,
les partis politiques n’ont pas le droit de circuler librement à travers tout le
pays.
4.
Les poursuites judiciaires à l’encontre des leaders et militants de
l’opposition.
13° Dans le
souci de barrer la route à l’opposition en générale et aux figures de proue de
l’opposition en particulier, le pouvoir de Nkurunziza utilise le rouleau
compresseur de la justice et colle à toute cette opposition des dossiers
judiciaires. Ainsi, Léonce Ngendakumana, Président de l’ADC-IKIBIRI, Léonard
Nyangoma, Président du CNDD, Alexis Sinduhije, Président du MSD, Agathon Rwasa,
Président du FNL, Frédéric Bamvuginyumvira, Vice-Président du FRODEBU et Hussein
Radjabu, ancien Président du CNDD-FDD ont tous dans leur casier judiciaire des
poursuites judiciaires.
14° Une fois
de plus, ces poursuites judiciaires préfabriquées et fallacieuses ont pour objet
la disqualification préalable de ces leaders aux élections de l’an prochain.
15° A côté
de ces tracasseries judiciaires dirigées contre les leaders politiques, de
nombreux militants des partis de cette même opposition sont derrière les
barreaux. La vague la plus emblématique étant celle du 8 mars 2014 au siège
social du parti MSD. En effet de nombreux jeunes de l’opposition ont été arrêtés
et une justice expéditive les a condamné à de lourdes peines allant jusqu’à la
perpétuité comme s’ils étaient des criminels. A travers tout le pays les
responsables locaux des partis de l’opposition sont persécutés systématiquement.
Le cas le plus récent est celui du représentant du MSD à Gitega, Monsieur
Epithace qui a été arrêté par Mohamed Emile, patron de la Documentation dans
cette province ; l’arrestation de ce militant du FRODEBU à Rugombo surnommé
Démocrate ; l’arrestation avant-hier du représentant du MSD en commune Gahombo,
Monsieur Habwintahe Aimé Patrick, avant-hier.
5.
Une Commission électorale à la solde du pouvoir de Nkurunziza.
16° Le
dérapage électoral de 2010 a été orchestré en partie par la commission
électorale. La fraude subtile de ces élections a été menée par un « malin
génie » de cette commission. La reconduction de certains acteurs clés de cette
mascarade électorale, comme Monsieur Pierre Claver Ndayicariye, ne peut
déboucher que sur un fiasco. A ce titre la commission actuelle s’appellerait «
Commission Electorale Nkurunziza », CEN en sigle.
Elle est donc loin de s’appeler « Commission Electorale Nationale
Indépendante », CENI en sigle ! Une CEN à la place d’une
CENI ne saurait organiser des élections crédibles encore moins apaisées.
6.
Le cadre légal des élections aux nombreuses lacunes.
17° S’il est
vrai que le code électoral a été adopté par le parlement en tenant compte de
certains aspects de la feuille de route convenu entre partenaires politiques, il
est aussi vrai que ce cadre légal renferme des lacunes. A titre d’exemples :
+ Il est muet sur le financement de la campagne
électoral et sur le contentieux électoral ;
+ il a des lacunes sur le fichier électoral, la carte
d’identité et l’inscription au rôle,
+ Il est évasif sur une matière capitale comme la
Commission électoral ;
+ Au regard du SMIG d’un burundais qui tourne autour
de 100 dollars américains par mois, les cautions pour participer aux élections
sont énormes.
7.
L’absence d’un financement des partis politiques par les pouvoirs
publics.
18° Dans toutes
les démocraties il y a une côte part de financement des partis politiques
inscrits aux élections par les pouvoirs publics. Un tel financement protège le
pays contre des financements occultes venus d’ailleurs qui peuvent avoir au
terme des élections une main mise sur l’autonomie d’un pays.
19°
Effectivement l’absence d’un tel financement expose le pays à ce genre de
ressources. Bien plus cette absence de financements hypothèque la compétition
multipartite dans la mesure où les partis à faibles ressources préfèrent se
désister. Ce désistement favorise du coup la tendance au monopartisme ou à la
promotion d’un parti-Etat. Ce qui est une entorse à la démocratie et une marche
en arrière. En outre le manque de ce financement est source d’inégalité des
chances dans la compétition.
8.
La Commission Nationale Terre et Autres Biens (CNTB), comme outil de
propagande.
20° La
mission de la CNTB était initialement de réhabiliter les sinistrés des
différentes crises qui ont endeuillé le Burundi et réconcilier le peuple
burundais avec lui-même. C’est dans cette optique qu’un fonds d’indemnisation
des victimes, le cas échéant, avait été convenu.
21°
Cependant aujourd’hui force est de constater que la noble mission de cette
commission a été dénaturée. A ce titre la CNTB est devenue, pour des mobiles
politiques, une institution de discorde. La grogne est perceptible. Un malaise
notable crève les yeux. Et si rien n’est fait à temps, la gestion de cette
question hautement sensible peut déboucher, malheureusement, sur une
confrontation ethnique qui ne faciliterait pas la tenue des élections apaisées.
9.
La mise en place de la Commission Vérité et Réconciliation par la seule
majorité présidentielle.
22° La mise
en place du cadre légal de la Commission Vérité et Réconciliation par le seul
parti présidentiel met en péril toute perspective de mener à bien cette
mission de la justice transitionnelle. Cette démarche solitaire pour un sujet
aussi important que la justice transitionnelle présage un résultat désastreux.
Pire, encore cet instrument de réconciliation national risque de devenir un
outil d’oppression contre toute voix discordante au diktat du pouvoir de
Bujumbura.
10.
La sécurité des élections par une police inféodée au club présidentiel et
sans formation y afférente.
23° En date
du 19 Avril 2014 le Président Nkurunziza a eu la maladresse de réunir à Kayanza
les seuls officiers supérieurs issus de son ancien mouvement politique armé, le
CNDD-FDD.
24° Cette
ségrégation assumée au grand jour par le commandant suprême des forces de
défense et de sécurité burundaise est une preuve éloquente que la campagne pour
instrumentaliser ces corps à des fins électorales est en cours. Par ce geste le
Président Nkurunziza a démontré que la neutralité dévolue à ces corps n’engage
que celui qui y croit.
25° Il a
donc officiellement planté le décor des forces de sécurité qui doivent d’abord
penser à leur formation politique d’origine avant de penser à la Nation. A ce
propos qu’en pense l’autre partie que le chef de l’Etat a marginalisé et exclue
de cette réunion ?
Comment une telle force invité à servir d’abord sa
sensibilité politique pourra t-elle protéger en toute neutralité le processus
électoral ?
11.
Les média publics devenus des
instruments de propagande exclusivement réservés à la majorité présidentielle
et une radio Télévision Rema FM qui verse dans l’apologie de la violence.
26° Alors
que le prescrit de la loi impose aux média et surtout aux média publics d’être
ouverts équitablement à toutes les sensibilités politiques, chez nous, ces
médias publics sont devenus des instruments de propagande exclusivement réservés
à la seule majorité présidentielle. Les pratiques anachroniques d’antan qu’on
observait du temps du parti unique sont à l’honneur au Burundi.
27° A côté
de cet anachronisme, nous avons une Radio télévision Rema FM du CNDD-FDD qui
fait l’apologie de la violence sous l’œil complice de l’organe de régulation. Le
lynchage médiatique et le venin ethnique qui inondent cette station risquent de
compromettre très sérieusement le processus électoral.
II.
Quelles sont les voies de
solutions ?
Pour conjurer ces menaces et s’assurer des élections
libres, démocratiques et apaisées la meilleure voie que l’ADC-IKIBIRI propose
c’est le DIALOGUE entre tous les partenaires politiques et la communauté
internationale. Et autour de cette table ronde des mesures suivantes doivent
être arrêtées :
12.
L’abandon du troisième mandat par le Président Pierre Nkurunziza.
28° Pour
éviter une confrontation qui résulterait d’un forcing de la part du numéro
burundais, il est sage que le chef de l’Etat déclare publiquement qu’il ne se
présentera pas pour la troisième fois aux présidentielles de 2015.
Au cas contraire, l’ADC-IKIBIRI ainsi que toutes les
forces vives de la nation sommes prêts à combattre par tous les moyens cette
violation de la constitution.
13.
La milice Imbonerakure doit être interdite et démantelée.
29° Ce
démantèlement est la seule voie de mettre fin au terrorisme, à la désolation que
ne cessent de semer ces miliciens.
14.
Laisser le fonctionnement des partis politiques aux seuls membres du
parti.
30° Un parti
politique est une association dont le fonctionnement incombe aux membres. Les
pouvoirs publics doivent cesser de s’immiscer dans ce fonctionnement. Au lieu de
s’activer dans la création des ailes, ces pouvoirs publics devraient plutôt
favoriser la réunification des ailes des partis politiques. Dans cette optique
les leaders des partis FNL, UPRONA et UPD doivent recouvrer la direction de ces
formations politiques.
15.
Abandons des poursuites judiciaires contre l’opposition et libération des
prisonniers politiques.
31° La
logique la plus élémentaire veut qu’on ne peut pas participer aux élections en
étant derrière les barreaux. De la même manière on ne peut pas participer aux
élections en étant à l’exil ou en ayant des poursuites judiciaires. Dès lors les
prisonniers politiques doivent être libérés sans condition. Bien plus l’abandon
des poursuites judiciaires contre les leaders de l’opposition doit être
effectif. Et les leaders en exil doivent bénéficier des facilités pour rentrer
au bercail en toute quiétude.
16.
La mise en place d’une Commission Electorale Impartiale.
32° Si
Nkurunziza n’avait pas torpillé l’amendement de la constitution, il eut été
intéressant d’amender la disposition relative à la composition de la Commission
Electorale Nationale Indépendante. A cet effet, une commission électorale pour
qu’elle soit impartiale doit être paritaire.
Autant dire que sa composition doit être de 50%
majorité présidentielle et 50% opposition. Mais à défaut de cet amendement de la
constitution, la composition de la CENI doit impérativement être une résultante
d’une consultation et d’une concertation entre la majorité présidentielle et
l’opposition.
17.
La mise en place d’un cadre légal des élections concertée.
33° Le code
électoral certes renferme des innovations de la feuille de route convenu entre
partenaire politiques, mais elle est à améliorer. De surcroît la constitution
dans certaines dispositions devrait être amendée.
18.
Le financement de la campagne électorale.
34° Pour
assurer les chances égales aux concurrents, le basket found destiné aux
élections devrait renfermer dans ses rubriques l’aspect du financement de la
campagne électorale.
35° Cette
requête s’adresse beaucoup plus aux bailleurs de fonds. En effet le pouvoir en
place qui ne rêve que d’avoir en face des concurrents sans moyens suffisants ne
saurait accéder à cette requête.
19.
La Commission nationale Terre et autres Biens réconciliatrice.
36° La noble
mission de la CNTB doit rester celle de conjuguer la réhabilitation et la
réconciliation.
37° Les
partenaires économiques du Burundi devraient aider le Burundi à constituer un
fonds pour dédommager les victimes innocentes.
20.
La mise en place d’une commission Vérité et Réconciliation concertée.
38° Les
mécanismes de justice transitionnelle au terme d’un conflit fratricide comme
celui du Burundi ne sauraient être une émanation du seul parti CNDD-FDD. Tous
les acteurs de la vie nationale doivent participer à sa mise en place. De
surplus la composante de la communauté internationale doit faire partie de ce
mécanisme.
21.
La mise en place d’une unité ad hoc chargé de la sécurité des élections.
39° A ce
niveau il s’agit de dispenser une formation afférente à une unité de la police
et de l’armée constituée à cet effet.
22.
Un accès équitable aux médias publics et un rappel à l’ordre de Rema FM.
III.
Conclusion.
Le Burundi a adhéré au principe démocratique avec
multipartisme et élections démocratiques depuis 1992. Mais les normes régissant
les élections et d’autres aspects décisifs de la vie politique sont encore à
parfaire. Certaines lois liberticides adoptées ces dernières années par le
régime en place ont plutôt consacrées une véritable régression.
Le climat politique délétère et le terrorisme d’Etat
instauré par la Documentation et la milice Imbonerakure compromettent
dangereusement les élections de 2015.
Ajoutons à ce climat malsain la faiblesse économique
qui classe le Burundi parmi le 10 pays les plus pauvres du monde. Avec ce
tableau peu reluisant, le Burundi ne peut pas se payer le luxe d’une autre crise
politique majeure.
Il est donc d’une impérieuse nécessité d’instaurer un
dialogue afin de décrisper cette situation politique et sécuritaire avant ce
rendez-vous électoral de l’an prochain. Dans cette dynamique le Président
Nkurunziza doit comprendre que son deuxième et dernier mandat prend fin le 26
Août 2015.
Toutes ces conditions réunies, le Burundi aura sans
nul doute des élections libres, démocratiques et apaisées.
Merci de nous avoir prêté une oreille attentive.