Le naufrage collectif ou la vie!

 Burundi news, le 28/04/2015

Par Eric Manirakiza

Chaque burundais a le choix entre ces deux options. Mais le choix le plus légitime est celui de la vie. Ce choix demande de l'audace, de l’unité et de la détermination pour résister pacifiquement. 

En tirant sur des manifestants "NON VIOLENTS" le Président Nkurunziza vient de déclarer la guerre a son peuple. Toutes les forces vives ont le devoir de combattre cette " TYRANNIE" et de manière Pacifique. C'est cette résistance non violente qui va vaincre la force ou plutôt la faiblesse de l'usage de la force. 

Le pouvoir est en débandade et ne sait plus sur qui compter! La preuve, trois ministres débarquent dans une station radio pour exécuter un mandat "fantaisiste". Cela est une manifestation de la peur des princes qui veulent imposer la pensée unique a tout un peuple. 

Le terrorisme d'état qui s'observe au Burundi montre a suffisance que le régime Nkurunziza est déjà tombe. 

Messieurs dames policiers et militaires, Officiers, Sous-officiers, Hommes de troupes, laissez ce petit homme et sa clique partir seuls. Le soutenir de la manière dont nous avons vu, c'est vous tendre un piège. Car c'est un homme égoïste qui veut aussi vous emporter. Il le fait parce qu'il n'a plus rien a perdre. Il a peur  de répondre aux nombreux crimes économiques et de sang qu'il a commis. Vous qui le soutenez encore, il vous utilise comme des fusibles. Mais vous avez encore la possibilité de vous soustraire de ce Président despote. Sinon, le naufrage est collectif.

Tenez, aucun régime tyrannique n'a survécu face a la résistance populaire. Pinochet, Milosevic, Ferdinand Marcos, ... les exemples sont nombreux. Plus récemment Compaore. Avec la baïonnette l'on peut tout faire sauf s'asseoir dessus.

La résistance ne va pas fléchir ... cette violence ne fait que gonfler les rangs des pacifistes. La gestion d'un pays requiert d'autres compétences que de se contenter de tirer sur la gâchette. -Eh bien le piège est là; cette guerre que vous avez décidé de nous imposer, vous l'avez  déjà perdu. La fin de vos illusions a déjà sonné.

Monsieur Nkurunziza, vous n'avez plus mon respect car vous n'êtes plus digne de représenter mon pays. Monsieur le président je voudrais savoir si massacrer un peuple est la façon de faire de quelqu'un qui prétend avoir pris les rênes du pouvoir pour répondre à l'appel de Dieu.  Quand Pharaon opprimait le peuple de Dieu;  les cris et les lamentations du peuple sont montés jusqu'à Dieu; et Dieu a envoyé Moïse pour les libérer.  La fin de Pharaon et de son armée a été terrible. Vous êtes bien placé pour le savoir.

Je dis courage a mes compatriotes qui refusent la dictature et qui qui sont entrain de manifester pour un avenir meilleur! A tous ceux qui hésitent encore a rejoindre la résistance pacifique, garder a l'esprit cette belle phrase de François Mauriac: " Nous tissons notre destin; nous le tirons de nous comme l'araignée de sa toile".

Eric Manirakiza