L'ANCIEN PRESIDENT NDAYIZEYE EST CANDIDAT DU FRODEBU AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLE

Par Gratien Rukindikiza

 Burundi news, le 12/10/2008

La compagne électorale de 2010 est déjà lancée. Le candidat outsider Nkurunziza, Président actuel du Burundi, avait commencé depuis plusieurs années. Il a même oublié qu'il était chargé de gérer le pays. Il s'est contenté de tirer profit financier de son pouvoir pour continuer une campagne électorale sans fin avec les moyens de l'Etat.

Le Frodebu vient de franchir un cap. Ce dimanche 12 octobre, le Frodebu vient d'élire démocratiquement son candidat à la Présidentielle. Le sénateur Ndayizeye, ancien Président de la République a été désigné par les militants de ce parti avec 86, 09 % de voix. Ce parti de Ndadaye a donné une leçon de démocratie aux autres partis. Son candidat a été élu au moment où d'autres candidats étaient sur la liste. Ce n'est pas ce qui se passera au CNDD-FDD qui présentera un candidat unique en la personne du Président Nkurunziza. Les cadres de ce parti devront voter à main levée pour éviter un rejet car le candidat Nkurunziza est haï par les militants de ce parti car ils le considèrent comme un incapable d'assumer cette fonction présidentielle. Le parti a beaucoup perdu de son prestige avec la discréditation du pouvoir. Le pouvoir de Nkurunziza est un perdant. Ce n'est pas avec un perdant qu'on reconstitue une équipe.

L'ancien Président Ndayizeye aura à affronter plusieurs candidats. Le Palipehutu FNL peut adopter un profil bas et accepter une coalition avec le Frodebu.  Ce ticket n'aurait de chances que si Ndayizeye accepte une idée d'une large coalition contre Nkurunziza. Les Burundais ont connu les deux hommes. S'il faut faire un choix entre les deux, Ndayizeye est de loin le meilleur que Nkurunziza. Ndayizeye a le mérite d'écouter, de dialogue, d'affronter les problèmes tandis que Nkurunziza est têtu, il n'écoute personne, il fuit ses responsabilités avec sa stratégie d'escargot. Il n'est pas un homme de dossiers. Le football et la prière lui prennent le temps d'étudier les dossiers.

Le CNDD-FDD dispose d'une autre carte. Il peut décider de choisir un autre candidat qui aurait non seulement le consensus en interne mais aussi de la société civile et de plusieurs partis politiques. Ce parti dispose des hommes intègres, capables de gérer le pays. Il serait absurde de ne pas faire appel à ces femmes et hommes. La personne choisie pourrait montrer une autre image du CNDD-FDD qui est différente de celle que nous avons observée à travers les deux dernières présidences de ce parti. Attendons le congrès de février 2009.

Bonne chance à Monsieur Ndayizeye et aux futurs candidats.