LES ARTICLES DE NET PRESS QUI VIENNENT DE RENVOYER EN PRISON SON DIRECTEUR KAVUMBAGU

Burundi news, le 17/07/2010

 

NET PRESS

TEL. (257) 22 21 70 80   

B.P. 2054

FAX. (257) 22 21 76 14

E-MAIL – ADDRESS : netpressn@gmail.com

SITE WEB: http: //www.netpress.bi

                                                                               Bujumbura – Burundi.

 

Burundi – sécurité.

 

Une intervention militaire controversée qui en rappelle une autre.

 

Bujumbura, le 12 juillet 2010 (Net Press). Décidément, les Burundais sont incapables de voir la même chose quand ils regardent dans la même direction. Tout au long de ce week-end qui vient de s’achever, les militaires sont intervenus dans la commune urbaine de Kanyosha, après la mort, dans la nuit de vendredi à samedi, de deux personnes tuées par des gens non encore identifiés, selon la version du porte-parole de la force de défense nationale, le colonel Gaspard Baratuza. Celui-ci a également rejeté les informations diffusées par « certaines radios » qu’il n’a pas désignées, faisant état d’une intervention aérienne qui aurait effectué des bombardements faisant des morts au sein de la population civile. Or, tout au long de l’après-midi de ce Dimanche 11 Juillet 2010, les informations précises circulant dans la capitale burundaise confirmaient une intervention aérienne accompagnée de bombardements qui auraient causé des morts.

Quelle que soit la version qui va dans le sens de la vérité ou du mensonge, l’intervention de ce week-end rappelle une autre qui remonte au mois de juillet 2004 et qui avait beaucoup inquiété les habitants de Bujumbura. Il y a six ans en effet, les forces rebelles du Cndd-Fdd attaquaient conjointement la capitale burundaise avec celles de l’ex-Palipehutu-Fnl. Elles s’étaient même « permises » d’occuper momentanément le quartier de Musaga, avant d’en être délogées par l’armée gouvernementale. Mais il a fallu pour y parvenir une intervention particulièrement musclée, puisqu’on a dû recourir à l’arme lourde avec l’appui aérien de l’aviation. En voyage en Belgique, l’ancien président Ndayizeye n’avait pas jugé opportun de retourner dans une capitale sur le point d’être prise par les forces rebelles, préférant envoyer son ministre de la défense en déplacement avec lui, diriger les opérations avec Alphonse- Marie Kadege, le vice- président de la République de l’époque.

Certains milieux diplomatiques dont l’ambassade de France avaient regretté cette intervention qu’ils jugeaient « disproportionnée » par rapport aux moyens utilisés par les forces rebelles. Cette  réaction en faveur de ces deux ex-rebellions avait beaucoup surpris et irrité les officiers burundais qui se demandaient quel autre moyen il fallait utiliser pour défendre une capitale en état de siège.

Moins d’une année après son accession au pouvoir, le Cndd-Fdd le fera payer cher à l’ancien vice- président, en le faisant torturer de façon particulièrement atroce dans les cachots de la documentation. C’est du moins la version qui a circulé en Août-Septembre 2006, avant que les images de ces atrocités filmées par Willy Nyamitwe ne commencent à faire le tour du monde entier.

Burundi – Politique.

 

Le quota ethnique actuellement mis en doute au sein de la police nationale du Burundi.

 

Bujumbura, le 12 juillet 2010 (Net Press). L’inquiétude a commencé à se faire sentir depuis que le commissaire de police principal, Alain Guillaume Bunyoni ait adressé une correspondance - dont l’objet était le départ des policiers  à la retraite - aux directeurs généraux, à l’inspecteur général de la sécurité publique et au président de la Cdcpa, leur demandant de lui faire parvenir les listes des policiers par catégorie ayant atteint la limite d’âge statutaire le 31 août 2009 et de ceux qui l’atteindront ce 31 août 2010. La question qui se pose au sein de l’opinion est celle de savoir si les 50 % prévus par les accords d’Arusha -respectivement aux Tutsi  et aux Hutu - sont actuellement respectés.

La crainte plus ou moins fondée des uns reposait sur l’intégration des ex-combattants que ce soit de l’ex-mouvement rebelle du Cndd-Fdd et celui des Fnl qui n’a pas tenu compte des quotas ethniques. Ainsi donc, expliquait ce matin, un lecteur de Net Press, ceux qui sont intégrés au sein de cette institution sont presqu’en totalité des Hutu au moment où ceux qui atteignent l’âge de la retraite sont en grande majorité des Tutsi. Une autre observation faite le même lecteur était qu’à travers la correspondance du commissaire Alain Guillaume Bunyoni les renvois à la retraite de ces policiers sont dus « aux contraintes budgétaires et aux normes de rationalisation des effectifs de la police » soulignant tout de même avec regret ne pas pouvoir honorer les demandes de prolongation à ceux qui en avaient exprimé le souhait cette année. Or, faisait-il remarqué, bien que l’âge de la retraite soit fixé à 45 ans pour les agents, 50 ans pour les brigadiers, 55 ans pour les officiers et 60 ans pour les généraux, il est toujours possible que celui qui veut continuer sa carrière à la limite d’âge requis peut en demander la prolongation.

Le Burundi, sera-t-il la prochaine cible des Shebbab somaliens?

 

Kampala, le 12 juillet 2010 (Net Press). Soixante-quatorze morts, c’est le bilan très lourd enregistré cet après midi à Kampala, lorsque hier soir en plaine fête du football, au sein des téléspectateurs qui suivaient en direct la finale de la coupe du monde opposant l’Espagne aux  Pays-Bas. Il s’agit de deux explosions qui se sont succédé à quelques minutes d’intervalle, la première dans un restaurant éthiopien et la seconde dans un club de Rugby. Ce bilan pourrait malheureusement s’alourdir, puisque de nombreux blessés graves ont été directement évacués dans les hôpitaux de la capitale ougandaise. Parmi les 74 victimes se trouve un Américain, ce qui a fait réagir dans la même soirée le président américain.

 

Barack Obama a en effet condamné un acte « ignoble et lâche », en souhaitant que les autorités ougandaises mènent tout de suite des enquêtes pour juger et punir ces criminels. Bien que cet acte terroriste n’ait pas encore été revendiqué, le porte-parole de la police indiquait dès hier soir qu’il privilégiait la piste des milices Shebbab par rapport aux rebelles de la Lord resistance army (Lra) qui lutte en faveur de l’application intégrale des dix commandements du Seigneur.

 

Les Shebbab sont d’autant plus soupçonnés qu’ils avaient antérieurement menacé de mort les deux pays dont les militaires forment le contingent présent à Mogadiscio, à savoir l’Ouganda et le Burundi. Ils avaient précisé qu’ils effectueraient des attaques sur leurs territoires respectifs. Dès ce lundi matin, l’inquiétude était réelle à Bujumbura et tous ceux qui ont appris ce qui s’est passé hier à Kampala étaient convaincus que si les miliciens Shebbab voulaient tenter « quelque chose » dans notre pays, ils réussiraient avec facilité déconcertante tellement nos forces de défense et de sécurité brillent plus par leur capacité à piller et à tuer leurs compatriotes qu’à défendre notre pays.