NKURUNZIZA, LES MINES ET LES PASSEPORTS DES OPPOSANTS

 Burundi news, le 02/09/2015

Par Gratien Rukindikiza

Il n'est plus Président de la République burundaise mais il garde la clé du pouvoir car il ne l'a cédé à personne et personne n'a pu la lui arracher. D'une main de fer, le voleur de siège présidentiel va continuer à mettre à genou les Burundais. La période des négociations avec la simple volonté de Nkurunziza est révolue. Le Burundi se trouve à un tournant. Les Burundais pensent que la victoire se trouve au bout du canon. Soit le peuple arrivera à faire changer le rapport de force, soit l'usurpateur Nkurunziza estime qu'il a encore des cartes à jouer.

Certains Burundais ont cru que Nkurunziza que certains appellent Nkurumbi n'avait pas d'autres ressources pour survivre. Il n' a pas fini de vendre le Burundi. Il y a encore la terre et les Burundais.

Les Sud-africains contre les Chinois, qui gagneront?

Nkurunziza a déjà perdu ce que nous appellons l'occident. Il ne lui reste que les Chinois et les Russes. Ah, le Président Zuma est un imprévisible. L'homme capable de défier sa justice est aussi capable de changer de position. Pour avoir des soutiens, Nkurunziza a attribué les mines de nickel à une société sud africaine que beaucoup d'observateurs disent que les associés sont des proches du Président Zuma. Les mines ont été vendues au rabais car Nkurunziza a besoin des liquidités.

Fidèle à lui-même, il est en train de vendre les mêmes mines aux Chinois. Les Sud-Africains peuvent faire leurs valisent. Nkurunziza a besoin d'un membre du conseil de sécurité des Nations Unies. Le droit de veto chinois coûte cher et les Burundais vont le payer. Demain, les Burundais se retrouveront endettés sur des générations pour des mines qui ne seront pas encore exploitées. C'est cela l'escroquerie. Cette fois, celui qui vend les mines n'est même pas Président du Burundi. Nkurunziza Pierre est un citoyen comme tout le monde. C'est comme un mercenaire qui met la main sur un pays. Tout citoyen a le droit et le devoir de le chasser du pays pour le peuple récupère son dû.

La guerre des passeports

Les conseillers de Nkurunziza ont trouvé une faille chez les opposants. Plusieurs voyagent avec des passeports diplomatiques donnés par le pouvoir. Informé des dépalacements des opposants vers la Belgique, Nkurunziza a supplié Interpool de les arrêter et de les lui envoyer au Burundi. Le premier qui a voyagé savait que le mandat d'arrêt était dans les aéroports occidentaux. Onésime Nduwimana, frondeur du CNDD-FDD, a joué le cobaye.  La police belge l'a interpellé à l'aéroport. Il a eu toutes les facilités à s'expliquer. Comme il l' a dit, la Belgique ne peut pas exécuter un mandat d'un soi- disant Président du Burundi qui n'existe pas et que la Belgique n'a pas reconnu.

Aujourd'hui, le général Moise Nzeyimana, ancien ambassadeur du Burundi à Kinshasa a été arrêté à Paris à son arrivée. La police lui a dit qu'il est recherché par Interpool en raison de son passeport non valide. La France ne pouvait pas extrader un politicien vers un pays qui pratique la torture et qui tue les opposants. Ce soir, le général Moise Nzeyimana est libre.

Les autres opposants vont continuer d'arriver et le plan de Nkurunziza est tombé à l'eau car c'est la jurisprudence qui va prédominer. Aucun autre politicien ne sera inquiété en raison d'un passeport dont les données ont été falsifiées au Burundi.

Toutefois, les opposants devaient trouver d'autres astuces pour voyager. Comment font les autres opposants africains en exil dont les passeports de leurs pays ont été changés? Le CNARED a du pain sur la planche. La marche est longue mais le pas est lent et irrégulier.